L'un des derniers peuples nomades de la mer vit sur la côte ouest de Madagascar: le Vezo. Le nom tribal se traduit par «les gens qui combattent la mer» et témoigne de la force et de la persévérance de ces marins intrépides. Chaque année, la communauté quitte son village de Betania pour naviguer 180 miles nautiques au nord; les gens suivent les bancs de poissons, qui se sentent particulièrement à l'aise dans les vastes récifs coralliens des îles Barren qui s'y trouvent. Ils font le voyage de huit mois dans leur laka traditionnel, des bateaux de pêche particulièrement stables dans l'eau grâce à une bôme. La mère de 30 ans emmène sa femme, ses enfants et une quinzaine d'autres hommes lors d'un voyage de pêche d'un mois. De vastes préparations, de la volonté et de l'endurance physique sont nécessaires pour que l'entreprise réussisse.
La péninsule de Dampier, région du nord-ouest de l'Australie, est le territoire des Bardi Jawi, un peuple aborigène qui compte une centaine de personnes.
Dans le Nordeste brésilien, Marc Thiercelin part à la rencontre d'un peuple qui a construit son identité autour d'une étrange coque de noix : la jangada.
En Nouvelle-Calédonie, sur l'île des Pins, une tribu possède la connaissance de l'océan et de la construction des pirogues : Marc Thiercelin rencontre les Vao.
Sur l'île d'Atauro, les "wawata topu", des femmes qui se sont rapprochées de la mer, plongent dès leur plus jeune âge, harpon à la main : rencontre avec Angelita et Sarah.
Marc Thiercelin rencontre les Apalaanchi au milieu du désert colombien de la Guajira, un peuple amérindien, mi-berger, mi-pêcheur, qui a su tirer profit de la mer des Caraïbes.
Cachés sur les côtes les plus inaccessibles du Honduras, les Garifunas vivent dans des communautés soudées, à l'écart du reste du monde. Edito, capitaine respecté qui pêche depuis toujours, mène une vie simple avec sa femme Celsa, dans le village garifuna de Punta Piedra. Entre culture du manioc, pêche au filet et festivités en communauté, ils perpétuent leurs traditions contre vents et marées. A leurs côtés, Marc Thiercelin découvre un peuple qui, un pied ancré dans la mer et l'autre dans le sol, n'a jamais oublié ses racines africaines.
Dans le Sud de l'Inde, les Malayali vivent entourés d'eau douce et d'eau salée, dans des canaux où ils cultivent le riz et installent leurs habitations.
Au centre du Viêtnam, les habitants de l'archipel de Cu Lao Cham vivent essentiellement de la pêche, leurs îles offrant peu de terres cultivables.
Dans le nord de l'archipel du Vanuatu, les Nivan vivent en équilibre avec les ressources locales : un océan nourricier et des terres fertiles. Mais cette communauté a surtout su préserver son identité fondée sur l'entraide et le partage.
Au large de la Guinée-Bissau, un archipel caché abrite une communauté de marins pêcheurs : les Bijago, descendants de farouches et redoutables pirates.
Chassés des côtes du Mozambique par les guerres africaines il y a deux cents ans, les Vahoca se sont réfugiés dans l'archipel de Bazaruto.
Marc Thiercelin part à la découverte des Wapemba, peuple musulman où la place des femmes a beaucoup évolué à cause de la dégradation de l'environnement.
Marc Thiercelin découvre les Imraguens, un peuple de nomades du désert qui a construit son identité entre l'océan et le désert, tirant sa subsistance de la mer.
Dans le Sud de la Birmanie, la péninsule montagneuse de Dawei fait face à la mer d'Andaman. Là, dans le petit village de San Lan posé sur une bande de sable qui s'élance vers l'océan, Marc Thiercelin fait la rencontre des Dawei, un peuple coupé du monde qui a développé une culture propre et un lien spirituel avec la nature luxuriante et avec mer, généreuse source de nourriture.
Dans le Sud du Bénin, le lac Nokoué est relié à l'océan Atlantique par un chenal de 4 kilomètres. Au fil des saisons, l'eau de mer s'engouffre dans la lagune, et la rend tantôt saumâtre, tantôt salée. C'est sur ces eaux que se sont installés les Tofins pour fuir la menace esclavagiste, avant de fonder une cité lacustre, Ganvié. Cette petite Venise africaine vit au rythme des pirogues, du marché flottant et de la pêche.
En Guyane, les rives du fleuve Maroni abritent le peuple Kali'na, des Amérindiens liés par un fort sens du voyage et de la famille : rencontre.
Au coeur de l'archipel de Wakatobi, Lauda, un des meilleurs pêcheurs en apnée de sa communauté, habite un village lacustre badjos, dans d'immenses palétuviers.
L'archipel de San Blas est une chaîne d'îles coralliennes dans la mer des Caraïbes au large des côtes du Panama. Au-delà des plages de sable blanc et de l'eau bleu turquoise, le marin passionné et constructeur naval Marc Thiercelin rencontre le Kuna, un peuple de la mer dans un environnement menacé. Il y a 400 ans, les Indiens indigènes ont fui les montagnes colombiennes des conquistadors. Couvert par les vagues, l'archipel des San Blas est devenu leur refuge et les a transformés de gens de terre en gens de mer. Mais les kuna ont conservé leurs habitudes et leur culture. Explorez les trésors de l'archipel sur la pirogue se balançant de quatre à cinq mètres de long. Isolés par la mer et les montagnes, les habitants d'Isla Tigre ont conservé leurs coutumes et traditions d'origine.
Au nord de la province de Palawan, dans les Philippines, l’île de Coron, avec ses falaises calcaires et ses forêts luxuriantes, est le territoire des Tagbanwa. Reconnues comme "domaine ancestral" depuis 2004, l’île et ses eaux côtières sont intégralement administrées par les membres de la tribu. Ces derniers, qui souhaitent préserver leur écrin naturel et leurs traditions, n’autorisent le tourisme que dans quelques espaces définis. Pêcheur, Roy est l’un des leaders de sa communauté. Chaque année, quand débute la récolte des nids d’hirondelles, il escalade les falaises pour atteindre cette précieuse ressource, prisée sur le marché asiatique pour son goût délicat autant que pour ses vertus médicinales. À ses côtés, Marc Thiercelin rencontre des femmes et des hommes liés à la nature par une relation spirituelle millénaire.
Située dans le sud du Brésil, entre São Paulo et Rio de Janeiro, l'île montagneuse d'Ilhabela est tapissée d'une forêt tropicale et bordée de plages de sable blanc. À l'est, les rares villages ne sont accessibles qu'après quatre heures de randonnée sur des sentiers escarpés. Dans celui de Bonete, Marc Thiercelin rencontre un peuple de marins et de charpentiers réputés, les Caiçaras. Issus d'un métissage entre les Indiens tupi et les colonisateurs européens, ils résistent au développement touristique et immobilier. Marcelo est un pêcheur caiçara soucieux de maintenir sa culture vivante, mais aussi un mestre canoeiro, un "maître piroguier". Il fait partie des seules personnes qui connaissent les secrets de fabrication de cette embarcation conçue pour résister à la force des vagues qui déferlent sur l'île.
Sur la côte Pacifique de la Colombie, le village de Nabuga abrite le peuple Emberá. Il y a encore dix ans, cette communauté amérindienne vivait dans la forêt, à plus de douze heures de pirogue de l'océan. Mais les conflits armés latents les ont poussés à migrer vers la mer. Grâce aux conseils de la population afro-colombienne du littoral, avec laquelle ils ont noué des liens d'amitié, les Emberá ont appris les techniques de la pêche et de la navigation en mer, qu'ils ignoraient jusqu'alors. Franklin, le leader de cette communauté, emmène Marc Thiercelin à la rencontre des habitants de son village.
Petite île volcanique au large de Taïwan, Lanyu est le territoire des Tao. Ceux-ci considèrent la mer comme une extension d’eux-mêmes. Tous les ans, entre février et mai, le courant de Kuroshio fait dériver des bancs de poissons volants près de leurs côtes. La saison de pêche est marquée par une succession d’étapes, de rites et de célébrations. Dans le village de Dongqing, Marc Thiercelin rencontre Syaman, qui a grandi dans le respect des traditions, a appris à maîtriser l’art de la pêche et la construction des bateaux traditionnels.
Sur l’île de Bornéo, le village côtier de Talisayan est le lieu de vie des Bugis. Anciens pirates à la réputation sulfureuse, ceux-ci ont toujours considéré la mer comme une promesse de fortune. Aujourd’hui encore, les Bugis partent au large en quête de réussite et d’indépendance. Beaucoup passent la majeure partie de leur temps sur les bagan, des plates-formes de pêche lumineuses qui attirent les poissons à la surface. Davit, capitaine, prend à son bord Marc Thiercelin et partage avec lui son quotidien au milieu de l’océan.
Les Radama forment un chapelet d’îles qui jalonnent le canal du Mozambique, au large de la côte occidentale malgache. Sillonnant la mer d’une île à l’autre, les Sakalava règnent en maîtres sur l’archipel, derniers dépositaires d’un savoir-faire ancestral : la navigation à bord de boutres arabes. Ces embarcations vétustes existent depuis le XVIe siècle. Tina, capitaine d’un de ces bateaux depuis plus de dix ans, apporte des marchandises dans les villages sakalava. Marc Thiercelin embarque avec lui à bord du Noé pour une traversée au gré du vent, des vagues et des étoiles.
Depuis plus de deux mille ans, le désert de Sonora, dans le nord-ouest du Mexique, abrite la tribu amérindienne Comcáac. Sédentarisés depuis le XXe siècle, ces pêcheurs-cueilleurs vivent désormais dans deux villages au bord du canal Infiernillo, l’un des détroits les plus dangereux au monde. Gil descend de l’illustre famille Barnett, une lignée de chefs comcáac. Chaque année, au cours d’un pèlerinage familial, il honore la mémoire de ses ancêtres nomades en construisant un campement temporaire sur leur territoire sacré, l’île Tiburón. À ses côtés, Marc Thiercelin découvre un peuple profondément attaché à son espace naturel, parvenu à préserver ses traditions malgré sa sédentarisation.
Sur l’île de Malaita, dans l’archipel des Salomon, le lagon Langa Langa abrite depuis cinq mille ans le peuple auquel il a donné son nom. Selon la légende, les Langa Langa auraient trouvé refuge sur l’eau pour échapper au cannibalisme. Au fil des générations, ils ont appris à maîtriser la construction d'îles artificielles à l’aide de roches coralliennes. Marc Thiercelin fait la connaissance de deux pêcheurs, David et son fils Francis. Celui-ci va se marier et doit édifier son propre îlot pour s'y installer.
Dans le nord d’Oman, la péninsule de Musandam est surnommée "la Norvège d’Arabie". Ses innombrables khwars, sortes de fjords du désert, se découpent sur le bleu intense du détroit d’Ormuz. L’un d'eux abrite le village de Kumzar, uniquement accessible par la mer, et territoire ancestral des Kumzari, issus du métissage entre marchands venus du monde entier. Marc y fait la rencontre de Hassan, qui l'emmène, avec son oncle et mentor Ali, dans une expédition de pêche traditionnelle.
Dans le sud-est du Bangladesh, la plage de Cox’s Bazar s'étend sur plus de 120 kilomètres. Ici, les eaux du golfe du Bengale présentent une particularité nommée ponchodau : une barre de cinq vagues successives qui rend ardu l’accès à la mer. Sur cette côte vivent les Jailla, un peuple de pêcheurs. Afin de passer le mur de vagues, leurs ancêtres ont imaginé une embarcation à la coque arrondie, capable de se soulever jusqu’à un angle de 45 degrés. À bord de ces bateaux-lunes de plus de deux tonnes, la mise à l’eau se révèle périlleuse. Pêcheur depuis plus de vingt ans, Mahmud est mazhi, ou capitaine. L’équipage compte sur son expérience pour passer la puissante barre des vagues et pêcher en toute sécurité.