Dans sa première émission, Kilomètre zéro parcourt le Québec pour tenter de comprendre ce qui fait en sorte que les politiciens et leurs promesses ont si peu de crédibilité aux yeux des électeurs québécois. Est-ce parce que certaines promesses, chères au cœur des électeurs, prennent trop de temps à se réaliser ou ne se réalisent jamais? Est-ce parce que certaines autres sont trop versatiles et changent, d’une élection à l’autre, selon l’opinion ou le sondage du jour? Quelle est la valeur et le sens d’une promesse pour un politicien? Voilà à quoi tentera de répondre Kilomètre zéro cette semaine.
Selon une étude publiée en 2008 par Statistique Canada, le Québec figure en tête de liste au pays, pour ce qui est du raccrochage scolaire. Grâce à l’appui d’une centaine d’organisations vouées à la réussite scolaire, près d’un décrocheur sur quatre retourne un jour sur les bancs d’école. Cette semaine, Kilomètre zéro visite trois villes du Québec pour chercher à comprendre : Quelle est la recette de notre succès? Dévoilons comment on ramène les jeunes sur les bancs d’école. Constatons que ce retour, lorsque réussi, augmente grandement les perspectives d’emploi et d’avenir. Découvrons que raccrocher, c’est possible à tous les âges.
Des routes bloquées, des revendications territoriales et la crise d’Oka. Voilà comment on résume, trop souvent, les relations entre les 82 000 autochtones du Québec et les non-autochtones. Cette semaine, Kilomètre zéro propose de regarder les choses autrement. Un voyage au-delà des préjugés, à la découverte des conditions gagnantes pour une meilleure compréhension de nos différences. Une mise en échec du racisme et une mise en commun de nos forces pour un vivre-ensemble plus profitable à tous.
Qui n’a jamais été victime d’un manque de savoir-vivre? En ville, sur la voie publique, au travail, on a souvent l’impression que les règles du vivre-ensemble se sont perdues. Cette semaine, Kilomètre zéro parcourt le Québec pour constater l’ampleur des dégâts et voir comment certains tentent de ramener la courtoisie au goût du jour.
Vous êtes 124 000 Québécois à avoir perdu votre gagne-pain dans le secteur manufacturier en seulement 6 ans. Imaginez! 124 000 personnes, c’est deux fois la population de Drummondville ! Toutes ces usines qui ferment les unes après les autres provoquent de véritables drames humains : la maison remise à la banque, les études des enfants compromises, le déracinement et l’exode pour trouver un emploi ailleurs... Et pourtant, partout au Québec, des communautés entières reprennent leur avenir en main. Kilomètre zéro est allé rencontrer ces irréductibles en Abitibi, en Gaspésie et au Saguenay.
Le mouvement syndical n’a plus la cote. Même si le Québec affiche le plus haut taux de syndicalisation en Amérique du Nord, les courants antisyndicaux se font de plus en plus entendre. On accuse les syndicats de protéger des incompétents, d’être des obstacles à la productivité, de favoriser les baby-boomers au détriment des jeunes… À l’heure où 90% des nouveaux emplois se trouvent dans des secteurs non syndiqués et que la mondialisation menace nos acquis sociaux, Kilomètre zéro cherche à comprendre. Prenez la route avec nous pour explorer les enjeux liés à l’avenir du mouvement syndical au Québec.
Le gouvernement du Québec investit chaque année des millions de dollars pour attirer les gens en région. À grands coups de publicités aux allures de cartes postales, on nous vend la nature, une meilleure qualité de vie et des promesses d’emplois. Mais est-ce que ces campagnes fonctionnent vraiment? Et qu’en pensent ceux qui se laissent tenter? À l’occasion d’un nouveau tour du Québec, Kilomètre zéro rencontre à Sept-Îles trois vieux chums revenus faire rocker la Côte-Nord, rend visite à une famille marocaine qui a été séduite par la Gaspésie et prend l’avion avec des jeunes qui ont décidé de se laisser courtiser par le Saguenay.
Qu’on soit pour ou contre, la pornographie fait partie intégrante de la vie des jeunes garçons. Trois garçons sur quatre ont commencé à consommer de la pornographie avant l’âge de 14 ans et un jeune homme sur deux dit en consommer régulièrement. Si ces dernières années, on s’est beaucoup inquiété de l’impact de l’hypersexualisation sur les jeunes filles, on s’est beaucoup moins intéressé aux effets du phénomène sur les garçons. Cette semaine, l’équipe de Kilomètre zéro leur donne enfin la parole. Que pensent-ils de la porno ? Comment affecte-t-elle leur vie sexuelle ? Comment faire, en tant qu’adultes, pour leur en parler ? Surtout, faut-il s’en inquiéter ?
La crise alimentaire actuelle ne déclenche pas d’émeutes au Québec mais cela ne veut pas dire qu’elle ne n’aura pas d’impact sur nous. Les signes sont inquiétants : prix à la hausse, banques alimentaires de plus en plus populaires, baisse de revenus chez les producteurs… Cette semaine, Kilomètre zéro se rend sur le plancher des vaches pour vous dire où se situe le Québec dans la crise actuelle. Dans une banque alimentaire de l’Estrie, on constate que l’arrivée de dons massifs de porc n’est pas nécessairement une bonne nouvelle. Puis à Québec, on mesure toute la distance qui sépare les producteurs locaux des étagères de nos épiceries avant d’aller rencontrer des consommateurs qui ont décidé de miser sur un système parallèle. Enfin, un spécialiste de la question explique à Karina Marceau ce qui nous rend si vulnérables.
Kilomètre zéro vous invite cette semaine à découvrir certains remèdes développés dans différentes régions pour pallier le manque de médecins. Dans un petit village au cœur du Québec, les citoyens bénéficient d’un centre de santé qu’ils ont eux-mêmes créé… mais pour combien de temps encore? À Jonquière, on découvre un service unique au Québec de médecine à domicile. Puis en Abitibi, on vous présente une technologie qui permet au docteur de traiter un patient à plus de 100 kilomètres de distance. Finalement, Karina Marceau a demandé à un vieux routier de la médecine en région s’il existe, ce remède miracle qui donnerait accès à un médecin près de chez vous.
Au-delà des mendiants qui nous interpellent parfois, la pauvreté est partout mais on ne la voit pas toujours. Au Québec, près d’un million de personnes sont prises dans cette spirale, soit plus d’une personne sur dix ! On estime qu’un enfant sur six a faim et que près de 25 % des gens vivant seuls sont sous le seuil de pauvreté. Cette semaine, Kilomètre zéro se rend d’abord en Mauricie rencontrer des gens qui vivent avec moins de 7000 $ par an. Puis à Amqui, une commerçante nous raconte la double bataille qu’elle a dû mener contre le cancer et les comptes à payer. Enfin, en Outaouais, une préposée aux bénéficiaires nous décrit les difficultés qu’elle a éprouvées à nourrir ses enfants, bien qu’elle travaille à temps plein. Pour clore l’émission, nous nous rendons chez une famille du quartier Hochelaga-Maisonneuve, l’un des endroits les plus pauvres du Québec.
En 2000, Brian Bédard, un schizophrène de 33 ans, est retrouvé mort après avoir été maîtrisé par des gardiens de l’Établissement de détention de Rivière-des-Prairies. Sept ans plus tard, un jeune diplômé en administration, Justin Scott St-Aubin, meurt lui aussi au contact de la justice. Et tout récemment, le coroner Jean Brochu dénonçait la mort inutile de Claudio Castagnetta après son arrestation dans un dépanneur de Québec. Depuis le début des années 60, près plus de 10 000 lits en soins psychiatriques ont été fermés dans nos institutions de santé. De nombreuses personnes souffrant de problèmes de santé mentale commettent des délits et se retrouvent coincées dans l’engrenage judiciaire alors qu’elles auraient surtout besoin de soins. Sommes-nous capables d’intervenir adéquatement quand une personne ayant un trouble de santé mentale fait face à la justice?
Depuis le tournant de l’an 2000, nous avons été convoqués aux urnes pas moins de huit fois ! Et ce, sans compter les élections municipales et scolaires ! Comment s’étonner dès lors que sept québécois sur dix soient opposés à la campagne électorale en cours ? Et pourtant, des centaines de Québécois ont foi en la politique au point d’investir temps et argent dans le but d’obtenir votre vote. Ils s’exposent à la critique, mettent leur travail de côté, négligent leur famille et ce, même si la plupart d’entre eux ne l’emporteront pas. Dans le contexte de cynisme actuel, qu’est-ce qui motive tous ces gens à faire le grand saut ?
Depuis le début de la saison, l’équipe de Kilomètre zéro a réalisé pas moins de 40 reportages et 200 rencontres partout au Québec. Avant de quitter pour les Fêtes, nous vous présentons les histoires qui vous ont le plus touchés, qui vous ont fait réagir. Une demi-heure sous le thème de l’inspiration aux quatre coins du Québec. Notre parcours débute à Montréal, chez la famille Gignac, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, l’un des endroits les plus pauvres au Québec. Puis nous quittons pour l’Abitibi-Témiscamingue, visiter les ex-travailleurs de la Domtar à Lebel-sur-Quévillon. En Gaspésie, une mère et sa fille nous racontent comment elles ont repris le chemin de l’école ensemble. Pour teminer, à Québec, un jeune rappeur autochtone nous invite à célébrer avec lui la paix des braves. Kilomètre zéro fait relâche pour la période des fêtes. Nous vous retrouverons pour d’autres destinations le 5 janvier. D’ici là, n’hésitez pas à voir ou à revoir toutes nos émissions, nos reportages et découvrir les extras réservés aux internautes sur le site web de l’émission.
Décembre 2007, Lévis. Une guerre entre voisins dégénère. Un homme sera accusé de voies de fait après avoir pris à la gorge une femme de 72 ans et frappé son époux. L’individu n’acceptait pas que ses voisins soufflent de la neige sur son terrain… D’après Statistique Canada, les Québécois seraient moins proches de leurs voisins que les résidants des autres provinces. D’ailleurs, 20 % d’entre nous avons déjà vécu des querelles de voisinage. Pourtant, certains trouvent dans cette proximité un heureux prétexte à l’entraide. Les voisins : cauchemar ou bénédiction ?
Qu’ont en commun Diane Dufresne, Jean Guilda, Pierre Falardeau, Guy Laliberté et Thérèse Casgrain ? Qu’on les aime ou pas, tous ont osé faire un pied de nez à l’uniformité à un moment ou un autre. Et ce, au risque de déplaire. Le mot excentrique, est souvent utilisé pour qualifier les gens vêtus de façon extravagante. Mais au-delà des apparences, les excentriques sont ceux qui se situent hors du centre. Des gens en opposition avec les usages reçus. Pour cerner le phénomène, Kilomètre zéro parcourt le Québec pour vous amener à la rencontre d’excentriques. Des gens qui ouvrent les esprits, font vibrer notre fibre identitaire, provoquent des changements ou, tout simplement, nous permettent de voir les choses autrement.
La société renvoie aux enfants une image paradoxale de la mort. D’un côté, elle occulte complètement la mort réelle et de l’autre, elle expose les jeunes quotidiennement à la mort virtuelle à travers les jeux vidéo, le cinéma et la télévision. Moins nos enfants sont initiés à la mort, plus le décès d’un proche risque d’être difficile à absorber. Les spécialistes du deuil constatent que les petits s’enferment souvent dans un silence et une amertume susceptibles de les troubler pour le reste de leur vie, d’où la nécessité d’aborder la mort avec nos enfants. Mais comment ? Pour répondre à cette question délicate, Kilomètre zéro se rend d’abord à Val-d’Or pour entendre des enfants nous parler de ce qu’ils comprennent de la mort... Puis, sur la Côte-Nord, un petit garçon nous raconte son cheminement personnel relativement à la mort de sa mère. En entrevue, une spécialiste de la question fait ressortir les raisons pour lesquelles on semble collectivement avoir occulté la mort et le deuil. Nous terminons notre périple à Québec, où nous rencontrons la petite Amélie, en deuil de son jeune frère, qui a appris à surmonter sa peine en la partageant avec d’autres enfants endeuillés.
À l’été 2002, les médias en avaient que pour la crise du logement. Aujourd’hui, plus rien. Pourtant, les familles avec plus d’un enfant peinent encore à se trouver un appartement adéquat. Ne cherchez pas de 5 ½ à Val-d’Or, il n’y en a pas de disponible… À l’heure actuelle, 42 000 familles québécoises font la file pour obtenir un loyer à prix modique. Le taux d’inoccupation pour les appartements de trois chambres est de 1,4 % dans l’ensemble du Québec, mais dans certaines régions comme l’Abitibi, le problème est alarmant. Dans ce contexte, comment peut-on penser garantir des logements décents et abordables à toutes nos familles ? Pour prendre la mesure du phénomène, Kilomètre zéro vous emmène d’abord à Gatineau faire la rencontre bouleversante de Jean-Paul et de ses enfants, une famille que le manque de logements a littéralement poussée à la rue. Puis on se rend au cœur de la crise, en Abitibi, où la famille Lemieux-Blouin vit une situation complètement absurde. Pour terminer l’émission, une lueur d’espoir… dans les écoles inutilisées du Saguenay !
On le sait, les Québécois ont le hockey dans le sang. Cent ans après la création du Club de hockey Canadien, le sport est plus populaire que jamais, et l’engouement pour les séries éliminatoires a atteint l’an dernier un niveau inégalé. La population éprouve une immense admiration envers les joueurs professionnels. Que font les hockeyeurs de toute cette reconnaissance publique ? Au-delà des visites aux enfants malades, des collectes de sang et des joutes amicales, quel est l’impact des joueurs professionnels dans la communauté ? Pour le savoir, Kilomètre zéro se rend dans le quartier Hochelaga à Montréal où Francis Bouillon s’implique auprès des Jeunes Sportifs Hochelaga, le club de ses débuts. Puis en Outaouais, on visite une petite localité profondément inspirée par Stéphane Richer. En entrevue, Karina Marceau pose la question à nul autre que Pierre Boivin, le président des Canadiens. Enfin, nous terminons notre périple à Rimouski où le passage chez L’Océanic de Crosby et de Lecavalier continue à faire étinceler notre sport national dans l’Est du Québec.
Nous vivons dans une époque où le stress de la performance et la place centrale du travail dans notre quotidien font souvent entrer en conflit la vie professionnelle et la vie personnelle. La conciliation travail-famille est même devenue un enjeu électoral important. Pourtant, les entreprises offrant des mesures concrètes et efficaces favorisant la vie familiale sont encore rares. Au Québec, 20% des adultes décident de ne pas avoir d’enfant à cause de leur travail et 30% des parents affirment que leur vie professionnelle entrave leur vie familiale. Selon un sondage publié en 2007, 75% des Québécois jugent que le juste équilibre entre le travail et la vie personnelle s’avère quelque chose d’impossible. Face à de telles statistiques, nous posons la question : « Comment concilier travail et famille? » Pour le savoir, Kilomètre zéro rencontre cette semaine la famille Maltais, à Gatineau, pour qui la mamie fait figure de partenaire indispensable dans la conciliation travail-famille. À Québec, nous rencontrons une de ces rares professionnelles qui a la chance de mettre sa famille en tête de ses priorités. En entrevue, France Beaudoin nous fait part de son expérience dans la conciliation de sa vie d’artiste et de sa famille. Finalement, nous avons déniché à Montréal une chaîne hôtelière qui a décidé de faciliter la vie à ses employés.
Après le Japon, c’est au Québec que la population vieillit le plus rapidement au monde. La contribution des familles est déjà colossale dans le maintien des personnes âgées à domicile. La situation risque encore de se détériorer puisque le nombre d’aînés, ayant besoin de soins, ne cessera d’augmenter au cours des prochaines années. En ce moment, vous êtes plus d’un million à vous occuper de personnes âgées en perte d’autonomie. Cette réalité représente de grandes économies pour le gouvernement qui prône le maintien à domicile. Cependant, le manque de ressources se fait sentir et 90% des enfants qui prennent soin de leurs parents affirment éprouver de nombreuses difficultés : épuisement, stress, dépression, situation financière précaire… Face à ce constat, comment accompagner nos parents vieillissants sans y laisser notre peau? Cette semaine, Kilomètre zéro se rend à Rosemère rencontrer Louise Dumontier qui s’est résignée à placer sa mère après huit ans de soins à domicile. Puis, à Amos, avec la famille Veillette, cinq frères et sœurs effectuent une véritable course à relais pour prendre soin de leurs parents vieillissants. En entrevue, Georges Lalande identifie des pistes de solution. Finalement, nous nous rendons à New Richmond, où Thérèse Landry, une aidante « surnaturelle » de 67 ans, soulage des familles en s’occupant bénévolement des parents en perte d’autonomie.
Plusieurs adolescents ont de la difficulté à gérer leurs émotions et nombreux sont ceux qui choisissent d’exprimer leur détresse en s’imposant des blessures. L’automutilation, ou comportement autoblessant, est plus répandue qu’on le croit. Contrairement à ce qu’ont longtemps pensé les spécialistes, le phénomène n’est pas exclusif à ceux qui souffrent d’un trouble mental. De 14 à 20% des adolescents s’infligent des sévices sans nécessairement avoir un problème de santé mentale. Ce comportement autodestructeur commence généralement entre 13 et 15 ans. Les coupures en sont la forme la plus commune mais le grattage à outrance, les brûlures et les coups font également partie du lot. Tout cela se fait sans intention suicidaire. Afin de comprendre ces comportements, Kilomètre zéro se rend aux frontières de l’Outaouais pour rencontrer une jeune femme de 25 ans qui se mutile depuis l’âge de 8 ans. À Québec, on s’intéresse à l’aspect social du phénomène, de plus en plus présent sur le web et dans la culture populaire. En entrevue, une psychologue, intervenante auprès de personnes qui se mutilent, nous explique la douleur qui se cache derrière ces blessures. Enfin, dans une école secondaire de la Côte-Nord, nous apprenons comment prévenir et intervenir auprès des jeunes aux comportements autoblessants.
Nous vivons actuellement une crise économique mondiale, la pire depuis le krach boursier de 1929 selon certains économistes. Cette semaine Kilomètre zéro se demande si collectivement nous avons le pouvoir de changer quelque chose à cette crise. C’est bien connu, la meilleure façon de traverser une crise est de se regrouper pour mieux s’entraider. D’ailleurs, les québécois se sont toujours unis notamment pour stimuler l’économie, démocratiser les prix et assurer des services de proximité aux communautés peu peuplées. Reconnu comme leader mondial de l’économie sociale, le Québec compte plusieurs succès en la matière : le Mouvement Desjardins, les grandes coopératives agricoles, les coopératives funéraires et, plus récemment, les centres de la petite enfance (CPE). Cette économie alternative regroupe plus de 7 000 entreprises, génère 125 000 emplois et un chiffre d’affaires de 17 milliards de dollars par année, soit pas moins de 8% du PIB. Kilomètre zéro vous emmène d’abord en Outaouais, une région pionnière en économie sociale. Ensuite, destination Gaspésie où des visionnaires tentent de revaloriser le secteur forestier. En entrevue, Karina Marceau rencontre la vice-première ministre du Québec, Nathalie Normandeau, qui fait de l’économie sociale son cheval de bataille. Enfin, en Abitibi-Témiscamingue on assiste à une mobilisation destinée à revitaliser tout un village.
Depuis le début des années 80, le Québec joue un rôle de leader sur la scène internationale pour ses politiques d’intégration des personnes handicapées. Pourtant, en 2006, seulement 37,4% des personnes handicapées en âge de travailler occupaient un emploi, comparativement à 68,8% des personnes sans incapacité. C’est pourquoi, en mai 2008, le gouvernement du Québec lançait sa Stratégie nationale pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées. L’objectif : intégrer 54 000 nouvelles personnes handicapées sur le marché du travail d’ici 10 ans. Une première dans l’histoire du Québec. Cette semaine, Kilomètre zéro révèle les conditions gagnantes qui permettent aux personnes handicapées de s’accomplir professionnellement. Pour ce faire, nous allons à Leclercville rencontrer un fermier paraplégique. Ensuite, à Baie-Comeau, nous visitons l’entreprise adaptée Norfil, qui offre un emploi sur mesure à des gens souffrant d’un handicap physique, intellectuel ou psychologique. Karina Marceau se rend à St-Gabriel-de-Brandon pour nous faire découvrir le monde de Michel Langlois, un conférencier non-voyant militant pour les droits des handicapés. Finalement, direction Longueuil où Dave Richer, atteint de paralysie cérébrale, a fait sa place comme humoriste et comédien.
La crise manufacturière ainsi que la crise forestière ont poussé des centaines d’usines à la fermeture et fait perdre plus de 124 000 emplois dans la dernière décennie. Plusieurs régions du Québec ont été durement touchées, laissant bon nombre d’ouvriers au chômage. Actuellement, 99,5% des entreprises québécoises sont des PME de moins de 250 employés. Elles génèrent à elles seules 80% des nouveaux emplois offerts chaque année. Or, selon un sondage mené en février pour le compte de la Fondation de l’entrepreneurship, les Québécois seraient les moins entreprenants au pays. Pour savoir comment générer plus d’emplois au Québec, Kilomètre zéro vous transporte sur la Côte-Nord là où de grandes entreprises inspirent et soutiennent la création de PME. Au Saguenay, de jeunes entrepreneurs futés font la preuve que les régions ressources peuvent elles aussi miser sur la haute technologie pour diversifier leur économie. En entrevue, Mario Girard, pdg de la Fondation de l’entrepreneurship, explique pourquoi les Québécois semblent moins entreprenants que les autres Canadiens. Finalement, à Rivière-du-Loup, nous découvrons une ville qui cultive l’initiative entrepreneuriale.
Au cours de cette saison, nous avons pris la route vers différentes destinations. Chacun de nos arrêts nous a fait découvrir des gens touchants, des histoires captivantes, mais surtout des projets inspirants. Avant de faire relâche, Kilomètre zéro découvre et revisite en votre compagnie des initiatives porteuses de changement. Cette tournée s’arrête d’abord à Gatineau, dans une école primaire où l’on forme des petits médiateurs à s’attaquer aux conflits. Ensuite, direction Saguenay afin de rencontrer les locataires d’une coopérative d’habitation plutôt inusitée. À Québec, la petite Amélie surmonte le deuil de son petit frère grâce à une nouvelle approche thérapeutique. Puis notre chemin prend fin au Novotel Montréal Centre qui offre à ses employés un service pour faciliter leur vie!
Aujourd’hui, lorsqu’un bébé vient au monde, les parents se demandent : « Le fait-on baptiser ou non? ». Rien à voir avec ce qui se passait il y a quelques décennies où la question ne se posait même pas. Naissance signifiait baptême. Mais ce n’est plus le cas. Au Québec, ce sacrement prend l’eau. En 2009, sur dix nouveau-nés, quatre ne sont pas baptisés. Une chute de près de 25 % en presque 30 ans! Les jeunes parents de la génération «Y» désertent plus que jamais ce rite d’initiation chrétien et préfèrent des cérémonies laïques. Si le baptême est la porte d’entrée de tous croyants dans l’Église, d’autres, de plus en plus nombreux, choisissent la porte de sortie. Ils rejettent leur baptême et demandent l’apostasie. Kilomètre zéro vous conduit en Outaouais à la rencontre d’un couple qui fait baptiser son enfant par tradition. Au Centre-du-Québec, l’humoriste Ghislain Taschereau retourne là où il a été baptisé pour raconter à notre journaliste sa démarche d’apostasie. À Laval, un couple souhaite la bienvenue à son enfant grâce à un célébrant laïque.
Le syndrome Pas dans ma cour, ça vous dit quelque chose? Rappelez-vous le projet Rabaska, le défunt projet de casino du Cirque du Soleil à Montréal ou encore la ligne à haute tension Hertel-Des Cantons en Estrie. Tous ces projets ont mobilisé des groupes de citoyens face à des initiatives dont ils ne voulaient pas. L’opposition est maintenant si forte que certains promoteurs doivent s’outiller de consultants en communication pour développer des stratégies marketing qui sauront faire accepter leur projet à la population. Sur le terrain, Kilomètre zéro prend le pouls de ce phénomène de plus en plus courant au Québec.
Dans plusieurs régions du Québec, l’information libre et de qualité est menacée. Les élus locaux et les gens d’affaires exercent trop souvent un contrôle injustifié auprès des journalistes. Abus de pouvoir ou ignorance du rôle des médias? Une chose est sûre, les journalistes en subissent les contrecoups. Plusieurs n’osent plus écrire sur ceux qui achètent de la publicité dans leur média. D’autres, déterminés à informer leur communauté, sont interdits de séjour dans les réunions de conseils municipaux, boycottés par les élus et même insultés. Temps difficiles pour les journalistes en région? Kilomètre zéro scrute le sujet dans cette émission qui prend le pouls de l’information en région.
Une révolution est en cours sur le marché du travail. Âgés de 18 à 30 ans, les « Y » exigent désormais les meilleures conditions salariales et les meilleurs horaires. Occuper le même poste pendant 30 ans? Non merci! Ces nomades de l’emploi voient leur travail comme une manière de se réaliser et non comme un moyen de faire avancer leur carrière. Cette philosophie bien différente de celle des boomers rend-elle les « Y » ingérables?
De nombreuses bavures environnementales se sont produites au Québec. Loin d’être oubliés, ces ratages écologiques hantent la vie et la santé des citoyens. Malgré les couvertures médiatiques et les actions des militants, aucune autorité ne semble vouloir éveiller ces « dangers qui dorment ».
Bien que 75% des personnes actives au sein de l’Église catholique soient des femmes, et malgré le manque flagrant de prêtres, les religieuses n’ont toujours pas accès à des rôles d’importance. Alors pourquoi s’engagent-elles encore?
La campagne québécoise est en mouvance. Les paysages, la tranquillité et les plans d’eau attirent les urbains en mal de nature. Ces citadins nantis qui migrent lentement vers les campagnes sont prêts à tout pour posséder un coin de paradis.
Les jeunes qui siègent dans les conseils municipaux sont une denrée rare au Québec. Peu d’entre eux s’intéressent à la politique municipale. Les quelques exceptions qui se sont engagées y arrivent souvent inexpérimentées et se mesurent à des élus plus habitués aux officines du pouvoir. Alors qu’est-ce qui motive les jeunes à faire le saut en politique municipale?
Tendance forte, le poker rafle la mise chez les adolescents et les jeunes adultes. L’aspect glamour du poker et des jeux de hasard allume les jeunes qui rêvent de vedettariat international et de faire fortune au plus vite. Beaucoup d’appelés, peu d’élus.
L’aptitude des toxicomanes à être parent est fortement questionnée. Peuvent-ils en effet élever leurs enfants? Kilomètre zéro fouille ce tabou parmi les tabous, questionne des toxicomanes.
Après avoir eu mauvaise presse dans les années 1980-1990, la chasse redevient populaire. Les spécialistes sont convaincus que l’appel de la nature, la popularité du plein air et la recherche d’activités à défis sont quelques-unes des raisons qui expliquent l’engouement pour la chasse. Devant un phénomène qui ne cesse de croître partout au Québec, Kilomètre zéro pose cette question : la chasse un sport noble ou un loisir cruel?
Une nouvelle génération de leaders autochtones arrive au pouvoir. Ils sont jeunes, tiennent un discours neuf, différent de celui qui désolidarisait blancs et autochtones. Ils veulent bâtir l’avenir avec les Québécois et non contre eux. Kilomètre zéro explore cette nouvelle réalité et fait tomber bien des clichés.
Bien qu’elles soient moins visibles que les hommes, les femmes font plus que jamais partie des nouveaux visages de l’itinérance. Jeunes, âgées, mères, autochtones, elles sont de plus en plus nombreuses à se retrouver, à un moment de leur vie, sans domicile fixe. Comment ces femmes se retrouvent-elles dans la spirale de l’itinérance? Quelles stratégies doivent-elles déployer pour survivre et échapper à la rue?
Kilomètre zéro fait place aux «Coups de cœur» de quatre journalistes-réalisateurs qui rendent hommage à une personne ou des groupes d’exception rencontrés sur leur route au fil de la saison. Cette émission spéciale nous permet de rencontrer des gens attachants, touchants, habités d’une volonté hors du commun.
En 2008, 87 600 naissances ont été enregistrées au Québec. Si les premiers mois de 2009 sont garants de l’avenir, le Québec connaîtra une hausse des naissances pour une 7e année d’affilée. Nous sommes bien loin du bébé-boum de l’après-guerre, qui a culminé dans les années 1950 avec 140 000 nouveaux-nés par année. Nous avons voulu savoir ce qui motive les Québécois à faire à nouveau des enfants, et comment se vit ce «baby bump» dans différentes régions du Québec.
Menacés dans leur pays en raison de la guerre, de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique, des milliers de personnes tentent chaque année de fuir la persécution et de trouver refuge au Canada. Depuis 2004, un peu plus de 32 000 réfugiés ont été accueillis au Québec et tentent de s’y refaire une vie meilleure. Cette émission de Kilomètre zéro présente le parcours de trois réfugiés qui vivent maintenant au Québec.
Les notions traditionnelles d’héritage, de transfert ou de succession sont bousculées par les changements en cours dans le monde agricole. En 1998, une entreprise agricole se vendait environ 600 000 $, alors qu’en 2001, le prix de vente était de plus de 1,5 M$. Pendant que la taille financière des fermes québécoises s’accroît et que leur nombre diminue, l’idée même de continuité sur laquelle s’appuyait le modèle traditionnel d’héritage d’une ferme familiale correspond de moins en moins à la réalité. Tous ces changements menacent-ils l’existence des fermes familiales ?
Au Québec, 152 municipalités sont considérées « dévitalisées ». En d’autres mots, elles luttent pour leur survie. Dans celles-ci, vivent près de 120 000 personnes, soit 1,6 % de la population du Québec. Ces villages ont peu de services. Le taux de chômage y est élevé et les revenus familiaux sont faibles. Les jeunes s’en vont et la population vieillit. Souvent, la dévitalisation débute dans des villages mono industriels. Si dans les années 1970, on a choisi de fermer des villages, la tendance est actuellement de les soutenir. Le gouvernement a injecté 50 M$ pour cinq ans afin de redonner souffle à ces municipalités.
Le Québec semble englué dans le problème de décrochage scolaire. Le taux de décrochage est passé de 26 % à 31 % entre 2000 et 2008. Plus concrètement, 34 % des garçons et 22 % des filles étaient sans diplôme d’études secondaires ou professionnelles en 2008. Le gouvernement du Québec a proposé l’automne dernier de faire passer le taux d'abandon scolaire des jeunes de 19 ans de 28 % à 20 % d'ici 2020. Le système scolaire n’arrive pas à garder tant de jeunes à l’école, comment arrivera-t-on à faire baisser le taux d’abandon ? Pour que les jeunes persévèrent et obtiennent leur diplôme, faut-il sortir l’école de l’école ?
Le dernier recensement au pays indique que 30 200 artistes vivent au Québec. Si 13 425 vivent dans la métropole, c’est plus de la moitié de ceux-ci qui travaillent ailleurs au Québec ! Bien qu’un grand nombre d’artistes en région pratiquent les mêmes formes artistiques que l’on trouve à Montréal, ils entretiennent cependant d'autres types de relations à l’art. En fait, ils semblent préoccupés par l’impact de leurs réalisations artistiques sur leur milieu. C'est pour cela que cette émission de Kilomètre zéro propose d’explorer comment l’art contribue à tisser des liens en région.
Qu’ils soient couverts de plumes, de poils ou d’écailles, ils font désormais partie de notre univers. Près de la moitié des foyers québécois possèdent au moins un animal de compagnie, les chats et les chiens étant de loin les plus populaires. Pour certains amoureux des bêtes, rien n’est trop beau pour assurer le confort et le bien-être de leur animal favori; ils leur réservent autant d’égards qu’à un être cher. Devant la multiplication des services spécialisés et de luxe pour les animaux de compagnie, nous nous demandons, avec une pointe d’humour : Les Québécois sont-ils en train de devenir «bêtes» ?
De l’expérimentation à la découverte, en passant par des activités amusantes, voire surprenantes, les Québécois consacrent en moyenne 38 heures par semaine à leurs loisirs. De plus en plus, ils sont prêts à mettre la main dans leurs poches pour s’adonner à ce qui les fait vibrer. De 2004 à 2008, les dépenses par personne en loisirs sont passées de 154 $ à 187 $. Il aura fallu attendre la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948 pour que le loisir devienne un droit reconnu qui découle des droits fondamentaux reconnus au Canada et au Québec. Comme vous le découvrirez dans cette émission, les activités pratiquées par certains Québécois n’ont rien de traditionnel. Plusieurs sont même surprenantes.
Au Québec, 37 % de la population fait du bénévolat activement, ce qui représente plus de 2,3 millions de personnes. Les raisons les plus souvent évoquées sont le désir de contribuer à la communauté, la volonté de mettre à profit ses compétences et son expérience, ou encore avoir été personnellement touché par la cause que soutient un organisme. Pour d’autres, l’action bénévole leur permet de découvrir leurs points forts, de constituer un réseau, ou simplement de rencontrer des gens. Mais au-delà des motivations, le bénévole, qui n’est pas rémunéré, sert-il à combler les lacunes d’un système à bout de souffle ou est-il cette part inestimable qu’aucune politique sociale ne saurait donner? C’est ce qu’explore cette émission de Kilomètre zéro, qui pose directement cette question : que serait la société québécoise sans ses bénévoles?
L’euthanasie est un des grands débats de 2010. Délicate, la question vient d’être abordée par une commission spéciale de l'Assemblée nationale : la Commission sur le droit de mourir dans la dignité. En début d’année, la Commission de la santé et des services sociaux de l'Assemblée nationale a consulté des experts dans le but de préparer un document qui servira de base à une consultation publique itinérante. Mourir dans la dignité est au centre des discussions des Québécois. Plusieurs groupes d’intérêts montent aux barricades. Émission coup de sonde sur le débat en cours.
La question de la langue, au Québec, est un sujet hautement sensible. Notre rapport avec l’accent ou plutôt avec les accents québécois, est aussi tranché que les couleurs langagières régionales. Entre les moqueries de nos cousins français et les reproches de certaines de nos élites, quelle perception avons-nous aujourd’hui de cette langue qui est la nôtre ?
Pour la dernière émission de la saison, l’équipe de Kilomètre zéro a sélectionné des reportages dont les personnages principaux ont su nous émouvoir soit par leur courage, leur fraîcheur, ou leur contribution à la société. Incursions dans le monde des parents dépendants, des réfugiés au Québec, des femmes itinérantes, des religieuses et du slam.
Août 2008, Freddy Villanueva, jeune d’origine hondurienne, décède au cours d’une opération policière. Sa mort soulève un tollé au sein de la communauté ethnique de Montréal et conscientise la société québécoise à la problématique du profilage racial. Devant la multiplication de cas de discrimination, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse lance une consultation publique en 2009. Le but de cette consultation : évaluer l’étendue de cet abus de pouvoir au Québec.
Quand ils ne quittent pas tout simplement la province, les anglophones délaissent les petites villes pour s’établir à Montréal. Sur le million d’anglophones vivant au Québec, 80% résident dans la métropole, l’autre 20% peinent à conserver leur place en région. En juin 2008, le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, sonne l’alarme. Le sort des communautés anglophones vivant en dehors des grands centres inquiète : exode des jeunes, isolement, pauvreté, incapacité de recevoir des soins de santé dans leur langue. Devant les nombreux écueils qui minent les fondations de ces petites communautés, il y a lieu de se demander si les anglophones sont en voie de disparition au Québec.
La société québécoise est plus ouverte que jamais face à l’homosexualité. La reconnaissance juridique de leurs droits, tel le mariage gai, en témoigne. Ils n’ont plus besoin de se faire invisibles. Toutefois, pour plusieurs, sortir du placard reste très difficile, notamment pour ceux qui sont agriculteurs, autochtones ou qui vivent en région. La faible densité de population homosexuelle hors des grands centres fait qu’il y a peu ou pas d’espace public leur permettant de se rencontrer, de socialiser et de se faire des amis.
Surdose de médicaments, administration excessive de solutés, mauvais diagnostic, un vent d’inquiétude souffle sur notre système de santé. Depuis 2002 la loi oblige les hôpitaux à dévoiler les incidents et accidents médicaux. Malgré tout, il est difficile d’avoir un portrait juste de la situation. Si notre empathie va naturellement aux victimes, on pense rarement à l’impact des erreurs médicales sur le personnel de la santé. Épuisement professionnel, système de santé engorgé, urgences débordées, dans un tel contexte, nul n’est à l’abri d’une erreur.
Plus de 7000 travailleurs étrangers, non spécialisés, viennent chaque année au Québec gagner leur vie. Ils cultivent nos champs, s’occupent de nos récoltes, débroussaillent nos forêts, travaillent dans nos abattoirs… Ils occupent des emplois souvent boudés par les Québécois. Ces travailleurs, qui séjournent au Québec un certain temps, doivent retourner dans leur pays une fois leur contrat terminé. Si certains souhaitent s’installer au Québec, ils doivent faire preuve de patience car les programmes gouvernementaux encouragent l’immigration de ceux qui possèdent un diplôme et de ceux qui sont spécialisés. Pourtant, cette main-d’œuvre non qualifiée est essentielle à la survie de plusieurs entreprises d’ici.
De façon générale, les hommes, comparativement aux femmes, éprouvent plus de difficultés personnelles telles que : suicide, violence, criminalité, décrochage scolaire, dépression, problèmes de santé. Malgré ces nombreuses préoccupations, peu sont enclins à demander de l’aide. Une aide qui se fait rare car, pour chaque dollar investi dans des ressources dédiées aux hommes, onze dollars sont alloués aux besoins des femmes. En 2004, le Rapport Rondeau faisait état des besoins des hommes au Québec et du manque flagrant de ressources qui leur sont dévolues. Depuis, même si le rapport dort sur les tablettes, les actions se multiplient dans différentes régions afin d’offrir aux hommes une forme d’aide qui leur ressemble davantage.
Pierre Perrault, cinéaste et poète, disait du fleuve Saint-Laurent qu’il est notre mémoire et le lieu même de nos origines. Le long de son littoral, 86% des Québécois y ont élu domicile vivant au rythme des marées. Depuis les tous débuts, la navigation, l’industrie maritime et la pêche ont été au cœur de notre développement. Aujourd’hui, 12 000 personnes y travaillent activement. D’un côté, le vieillissement de la main-d’œuvre et le manque de relève pourraient freiner l’expansion des activités maritimes. De l’autre, des pêcheurs de père en fils doivent se résigner à remiser leurs bateaux faute de salaire intéressant.
Au Québec, c’est bien connu, on aime la chasse et la pêche. Pour la majorité du million et demi de personnes qui pratiquent l’une ou l’autre de ces activités, le respect de la faune est sacré. Malheureusement, à chaque année, la nature est hypothéquée par un mal répandu : le braconnage. Certains braconniers sont loin d’être des enfants de chœur. Organisés en réseaux, ils sont de plus en plus équipés : appareils de vision de nuit, hélicoptères, systèmes de télécommunications. Bien que ces groupes organisés retiennent davantage l’attention, ce sont toutefois les braconniers du dimanche qui causent le plus de dommages. En dépassant la limite de captures, en allant à la pêche ou à la chasse en périodes interdites, ou encore, en omettant d’enregistrer le gibier abattu, ils causent un tort énorme à notre faune.
Au Québec, plus de 750 000 personnes vivent avec un handicap, soit 10% des habitants. Avec le vieillissement de la population, ce pourcentage ne cessera d’augmenter. Les élus et la population en général s’accordent pour dire qu’il y a un manque d’accessibilité pour les personnes handicapées. Le gouvernement a adopté tout récemment une politique pour accroître leur participation sociale. Une politique qui n’avait pas été revue depuis 25 ans. Il y a donc bien du chemin à parcourir avant d’offrir aux personnes handicapées une meilleure intégration au monde du travail, une plus grande accessibilité aux lieux publics, ainsi qu’un univers de loisirs et de sports plus varié.
L’industrialisation de l’alimentation amorcée dans les années 60 a changé radicalement notre façon de manger. L’accessibilité aux denrées, les produits importés, les aliments transformés nous ont, entre autres, rendus dépendants des trois grandes chaînes d’alimentation qui fournissent le marché québécois. À l’ère d’un certain retour à la terre, faire pousser ses propres légumes n’a jamais été aussi populaire. Demeurer en ville n’est même plus un frein à l’autosuffisance alimentaire. Ébranlés par les crises alimentaires successives, inquiets des effets mal documentés des OGM, conscients de la nocivité des pesticides et bouleversés par la crise économique, des citoyens en ont assez. Ils ne veulent plus avaler n’importe quoi et aspirent à l’indépendance alimentaire.
La société québécoise fait face à un choc démographique majeur. Le taux de fécondité ne suffit pas au renouvellement de la population et l’espérance de vie a augmenté de façon spectaculaire depuis les cinquante dernières années. La population vieillit et près de 500 000 départs à la retraite sont prévus d’ici 2013. Il y a quelques années, on encourageait les gens à prendre leur retraite; aujourd’hui, il est clair que nous n’avons plus les moyens de laisser partir trop tôt ces travailleurs. L’ampleur de cette pénurie de main-d’œuvre laisse planer un nuage d’inquiétude sur le milieu du travail. Un changement de mentalité s’impose. Le marché du travail devra s’adapter afin de permettre aux aînés de nous prêter main-forte.
Au Québec, nombreuses sont les commissions scolaires qui connaissent une importante baisse de fréquentation : 85 000 élèves de moins par rapport aux conditions d’il y a cinq ans. Le Conseil supérieur de l’éducation soulignait d’ailleurs, en 2009, l’ampleur de la situation. Le «baby bump» que l’on connaît ne suffira pas à renverser ce phénomène. Bien que le réflexe des commissions scolaires soit de fermer les établissements dont le nombre d’élèves est insuffisant - 134 écoles publiques fermées depuis 2003, - cette mesure draconienne est loin d’être la solution idéale. En région, ces fermetures contribuent grandement à la dévitalisation des villages.
Dans toutes les régions du Québec se trouvent des athlètes en quête de médailles. Seulement 13 % d’entre eux poursuivront leur chemin vers une carrière sportive. C’est que les sacrifices sont énormes pour se rendre au podium : de longues heures d’entraînement, des investissements financiers importants et de nombreuses périodes loin de la famille. À la suite des Jeux de Beijing en 2008, le Québec a donné un coup de barre financier important afin de permettre à un plus grand nombre d’athlètes d’atteindre les plus hautes marches. Il faut dire que dans ce domaine, les Québécois se démarquent du reste du Canada. Depuis 1924, ils ont récolté 43 % des médailles canadiennes gagnées aux différents jeux olympiques d’hiver. Pour leur permettre de performer, de grandes sommes d’argent sont investies dans les centres urbains, 24 millions de dollars pour la construction d’un Institut national du sport à Montréal, mais qu’en est-il en région?
Qui a dit que les anges n’existaient pas? Partout au Québec, des hommes et des femmes font un travail d’accompagnement exceptionnel afin d’alléger les difficultés de ceux et celles qui les entourent. À l'aube du temps des Fêtes, on vous en présente quelques-uns à qui il ne manque que les ailes!
La vague de surconsommation qui déferle sur les Nord-Américains entraîne avec elle une forte tendance au surendettement. Chez les particuliers, il atteint des niveaux records : pour chaque 100 $ de revenu, les ménages québécois doivent 119 $. Bien peu de gens peuvent se vanter de n’avoir aucune dette. À une autre époque on encourageait l’épargne, le fameux bas de laine. Aujourd’hui, c’est la capacité d’acheter qui prime. Si vous ne pouvez payer maintenant, qu’à cela ne tienne, on vous offrira de rembourser plus tard moyennant des intérêts pouvant aller jusqu’à 24 %. La carte de crédit règne en maître dans nos demeures. Certains l’utilisent même pour boucler leur fin de mois. Bien que la surconsommation soit fortement encouragée pour faire rouler l’économie, le surendettement, lui, reste tabou.
Le Québec vit au rythme des projets de développement économique. Le secteur minier, la filière gazière, les grandes infrastructures… Des projets qui, pour voir le jour, entraînent souvent l’expropriation de propriétaires. Ceux qui refusent d'accueillir des activités d'exploration ou d'exploitation sur leur terrain ne sont pas au bout de leur peine, car Québec veut maintenir les droits d’expropriation accordés aux entreprises minières. Du projet de l’échangeur Turcot, en passant par le pipeline Saint-Laurent, l’expropriation est un sujet chaud. Aux quatre coins du Québec, des citoyens voient leur existence basculer par des projets de développement qui les obligent à quitter leur résidence ou à céder une partie de leur terrain.
Qu’est-ce qui fait vibrer une ville, une région, et la met sur la carte? La culture est sans contredit un élément majeur. Au Québec, elle est l’étendard de plus de 30 000 artistes dont 16 000 vivent en dehors de Montréal. Pour diffuser leur art et le mettre en valeur, ces citoyens à l’imagination débordante peuvent compter sur l’appui de bénévoles. En 2007, on estimait à 168 000 le nombre de personnes offrant leur temps à la diffusion de la culture dans leur patelin. C’est 2,6 % de la population du Québec. Rien d’étonnant lorsqu’on sait que la culture a un effet marqué sur le développement social et économique d’une société et sur la création d’un sentiment d’appartenance. Voilà pourquoi, partout en région, des hommes et des femmes s’unissent pour développer des milieux culturels riches. Des îlots de création où l’on valorise le travail des artistes et des artisans locaux afin de révéler la beauté de leur coin de pays.
Au Québec, qui dit immigrants dit Montréal. C’est un fait, les nouveaux arrivants s’installent majoritairement dans la métropole. Seulement 13 % d’entre eux résident à l’extérieur de la région métropolitaine. Une réalité que le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles cherche à transformer. Depuis 2004, il a signé une vingtaine d’ententes avec des municipalités et des conférences régionales des élus afin de leur permettre d’accueillir un plus grand nombre d’étrangers. Malgré tout, ce n’est pas d’hier que ceux-ci s’établissent en région. Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, plusieurs ont choisi de s’y installer et d’y rester. Pensons aux Marocains et aux Italiens sur la Côte-Nord, aux Colombiens dans Chaudière-Appalaches, aux Roumains au Saguenay-Lac-Saint-Jean, aux Suisses en Montérégie ou encore aux Polonais dans Lanaudière. Ils ont adopté ces coins de pays, apportant dans leurs bagages des valeurs, une expertise et un savoir-faire dont bénéficie aujourd’hui leur nouvelle patrie, celle de leurs enfants.
Le Nord-du-Québec est en pleine effervescence. Il regorge d’emplois payants et de qualité. Seulement dans les mines, 5600 emplois seront disponibles d’ici les 5 prochaines années. L'industrie forestière offre aussi des perspectives alléchantes sans compter les chantiers d’Hydro-Québec. Les autorités de la région de la Jamésie ont mis sur pied une campagne de promotion pour attirer des travailleurs chez eux et leur montrer que la qualité de vie au Nord peut être très intéressante. Beaucoup de travail se fait encore sur des chantiers, des camps temporaires aux allures de village qui n’ont rien à voir avec ceux du passé.
À l’heure où la pénurie de médecins de famille et de spécialistes atteint un seuil inquiétant au Québec, le milieu rural se serre les coudes et s’organise. En région, être malade ne comporte pas que des inconvénients. Partout des efforts sont faits pour créer des environnements réconfortants et sécurisants pour les personnes souffrantes. Selon un rapport de l’Institut national de la santé publique paru en 2009, on observe que la petite taille des communautés éloignées simplifie souvent les échanges entre utilisateurs et intervenants. Les médecins de famille y offrent des soins plus diversifiés qu’en milieu urbain, palliant ainsi le manque de spécialistes. Ils valorisent la médecine de campagne et font des efforts considérables pour la promouvoir, allant même jusqu’à l’enseigner. De plus, les petites communautés se mobilisent plus facilement pour offrir aide et réconfort aux personnes malades.
Le Québec, après le Japon, est la société où le vieillissement de la population se fera le plus rapidement. En 2031, plus d’un Québécois sur quatre aura 65 ans et plus. Devant ce constat, des chercheurs et des intervenants ont décidé de se pencher sur le sort des aînés. La situation est alarmante : 150 000 personnes âgées sont victimes d’abus ou de négligence chaque année. Le gouvernement et les organismes communautaires multiplient les efforts pour offrir un meilleur soutien aux aînés. À l’automne 2010, Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés, lance la campagne québécoise de lutte contre les abus faits aux personnes âgées. Au-delà de la campagne de sensibilisation, une ligne d’écoute téléphonique panquébécoise est mise en place. De plus, la première chaire de recherche au monde sur la maltraitance des aînés est créée. Les problèmes à combattre sont multiples car la solitude et la détresse se vivent dans toutes les régions du Québec. En 2008, près de la moitié des personnes qui se sont suicidées avaient plus de 50 ans.
Comparativement à l’Europe, le Québec ne se démarque pas par ses vieilles pierres, ses monuments ou ses châteaux, ce qu’on appelle le patrimoine bâti. Nos trésors nationaux sont davantage vivants. C’est que nos traditions, notre histoire et notre art se sont transmis oralement de génération en génération. Une richesse que l’on désigne sous le terme de patrimoine immatériel ou patrimoine vivant. Afin de préserver cet héritage collectif, la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St Pierre, a déposé le projet de loi 82. Désormais, l'État ne protégera plus seulement le patrimoine bâti, mais veillera aussi à la survie du patrimoine immatériel. Depuis 2004, des étudiants en ethnologie de l’Université Laval fouillent notre territoire à la recherche de porteurs de traditions : l’ardoisier en Estrie, le forgeron et la potière en Mauricie, le fumeur de harengs en Gaspésie... Jusqu’à ce jour, ils ont répertorié plus de 700 personnes, activités et festivals, véritables joyaux de notre patrimoine immatériel.
Les fluctuations économiques des dernières années ont provoqué la fermeture de bien des commerces, usines et manufactures. À travers le Québec, des citoyens préoccupés par la survie de leur milieu se mobilisent. Mars 2010, un fabricant américain de stores décide de fermer son usine de Boisbriand, poussant 150 travailleurs au chômage. Les sept cadres de l’entreprise choisissent alors de se battre. Ils rachètent l’usine et relancent la production. À Petit-Saguenay, la scierie, fermée depuis plus d’un an, revit aujourd’hui sous forme d’une coopérative de solidarité. L’engagement des travailleurs et celui des citoyens a permis de sauvegarder l’entreprise. La vie économique des petits milieux est des plus fragiles et chaque entreprise, aussi petite soit-elle, contribue à sa bonne santé. Les citoyens en sont conscients et depuis le début des années 80 ils participent activement à la vitalité de leur municipalité.
À l’ère des réseaux sociaux virtuels tels que Facebook et Twitter, les clubs traditionnels, présents depuis des décennies dans le paysage québécois, glissent lentement dans l’oubli. Que ce soit les Chevaliers de Colomb, les Clubs Lions ou les Optimistes, tous ont de la difficulté à attirer de nouveaux adhérents. Leur image s'empoussière et n’interpelle plus les jeunes adultes plutôt intéressés par les causes environnementales et altermondialistes. Les Cercles de Fermières, gardiennes du patrimoine et du savoir-faire artisanal transmis de génération en génération, constatent que le recrutement est difficile. Il ne reste plus que 38 000 membres au Québec, soit la moitié d’il y a 30 ans. Les Chevaliers de Colomb, eux aussi, ont de la difficulté à attirer la relève. L’Ordre, aux fondements catholiques, a subi les contrecoups de la désertion des Québécois de la pratique religieuse. Chez les enfants, la tendance est différente. Le mouvement scout s’est adapté en laissant de côté l’aspect religieux pour l’éducation citoyenne. Des efforts qui portent fruit, car aujourd’hui le recrutement est à la hausse.
Qu’on le célèbre bien emmitouflé dans ses vêtements ou qu’on le déteste passionnément, l’hiver fait partie de notre identité québécoise. Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver, chante Gilles Vigneault, illustrant toute son importance. C’est ce que la Fondation David Suzuki a voulu souligner en présentant le premier Sommet de l’hiver, lors du Carnaval de Québec en 2011. Pour plusieurs communautés, la vie change quand l’hiver pointe son nez. Les gens se visitent de village en village, certains chérissent la tranquillité retrouvée, d’autres poursuivent leurs activités sur la glace des lacs gelés.
Pour faire une émission comme Kilomètre zéro, il faut des gens qui ont le courage de raconter les moments difficiles qu'ils ont vécus. Des gens qui sont prêts à livrer leur cœur en partage. Nous vous présentons nos coups de cœur de la saison.