L’industrialisation de l’alimentation amorcée dans les années 60 a changé radicalement notre façon de manger. L’accessibilité aux denrées, les produits importés, les aliments transformés nous ont, entre autres, rendus dépendants des trois grandes chaînes d’alimentation qui fournissent le marché québécois. À l’ère d’un certain retour à la terre, faire pousser ses propres légumes n’a jamais été aussi populaire. Demeurer en ville n’est même plus un frein à l’autosuffisance alimentaire. Ébranlés par les crises alimentaires successives, inquiets des effets mal documentés des OGM, conscients de la nocivité des pesticides et bouleversés par la crise économique, des citoyens en ont assez. Ils ne veulent plus avaler n’importe quoi et aspirent à l’indépendance alimentaire.