Plusieurs adolescents ont de la difficulté à gérer leurs émotions et nombreux sont ceux qui choisissent d’exprimer leur détresse en s’imposant des blessures. L’automutilation, ou comportement autoblessant, est plus répandue qu’on le croit. Contrairement à ce qu’ont longtemps pensé les spécialistes, le phénomène n’est pas exclusif à ceux qui souffrent d’un trouble mental. De 14 à 20% des adolescents s’infligent des sévices sans nécessairement avoir un problème de santé mentale. Ce comportement autodestructeur commence généralement entre 13 et 15 ans. Les coupures en sont la forme la plus commune mais le grattage à outrance, les brûlures et les coups font également partie du lot. Tout cela se fait sans intention suicidaire. Afin de comprendre ces comportements, Kilomètre zéro se rend aux frontières de l’Outaouais pour rencontrer une jeune femme de 25 ans qui se mutile depuis l’âge de 8 ans. À Québec, on s’intéresse à l’aspect social du phénomène, de plus en plus présent sur le web et dans la culture populaire. En entrevue, une psychologue, intervenante auprès de personnes qui se mutilent, nous explique la douleur qui se cache derrière ces blessures. Enfin, dans une école secondaire de la Côte-Nord, nous apprenons comment prévenir et intervenir auprès des jeunes aux comportements autoblessants.