Pour les médecins, les jours de garde sont les plus imprévisibles, les plus stressants, mais également les plus gratifiants. Chacun trouve son propre sens au métier qu'il exerce : une profession aux lourdes responsabilités, qui les comble toutefois d'une incomparable satisfaction. Sur la ligne de front, ils ont l'impression de donner le meilleur d'eux-mêmes. Qu'ils se voient comme des réparateurs ou comme des enquêteurs, ils ont en commun un profond désir d'aider.
Lorsque des complications se présentent, les médecins doivent sortir de leur zone de confort. Même s'ils sont formés, expérimentés et toujours préparés au pire, ils sont tôt ou tard confrontés à des situations qui les dépassent. Comment arrivent-ils à gérer le stress, le doute et l'impuissance? Comment composent-ils avec les risques liés à leur prise de décision et en ayant conscience qu'une erreur peut avoir de graves conséquences?
Confrontés à l'engorgement, les médecins mènent chaque jour la bataille des lits. Dans une gymnastique complexe, ils réévaluent constamment la situation pour répondre à la demande toujours grandissante. Des négociations ont constamment cours entre les responsables des différents départements afin de libérer un lit ou une civière, qui pourra accueillir un patient dont les besoins sont plus pressants. Inévitablement, des dilemmes surgissent, qui font souvent appel à la morale et à l'éthique.
À l'hôpital, le rythme est effréné, les heures longues et les tâches multiples. Les opérations complexes et les interventions urgentes en remplacent d'autres, qui devront attendre. Les médecins sont constamment sollicités : comment arrivent-ils à établir des priorités, alors que tout semble prioritaire? Comment gèrent-ils le stress d'une journée intense en ne négligeant pas l'aspect humain? Surchargés, exténués, ils se démènent un patient à la fois, et ce, peu importe leur état d'âme.
La fin de semaine, l'hôpital n'est plus la ruche qu'on voit les jours de semaine. Les effectifs sont réduits, les moyens aussi. Pourtant, les spécialistes de garde sont au poste, prêts à réagir aux urgences… s'il y en a. Les fins de semaine sont imprévisibles et les médecins ne savent jamais à quoi s'attendre. Les gens ne sont pas seulement malades du lundi au vendredi de 9 h à 17 h : la garde de fin de semaine est essentielle à la profession.
Le chemin est long avant de pratiquer la médecine en solo. Lorsqu'ils quittent les bancs d'école, les étudiants entament une nouvelle étape : la résidence. À l'hôpital, sous l'œil avisé d'un patron expérimenté, ils mettent leurs connaissances en pratique. Cette période de stress intense les confronte aux réalités de leur métier. Pour les médecins qui les supervisent, le poids de cette responsabilité supplémentaire est largement compensé par la satisfaction de transmettre leur expertise.
Qu'ils soient novices ou expérimentés, les médecins doivent régulièrement poser de nouveaux gestes et faire face à l'inconnu, car en médecine, les premières fois sont nombreuses. Devant ces situations de stress, résidents et patrons réagissent différemment, notamment à cause de leur niveau de responsabilités. Ils ont toutefois en commun le désir profond de bien faire, la même excitation devant la découverte et une profonde satisfaction d'accomplir quelque chose de nouveau.
Le quotidien des médecins est fait de situations dramatiques. Avec le temps, ils apprennent à se protéger, à être moins affectés par les drames que vivent leurs patients. Ils se construisent une carapace essentielle à leur pratique. Il y a pourtant des moments où l'armure se fragilise, où ils sont touchés au-delà de l'empathie habituelle qu'ils ont naturellement pour ceux qu'ils soignent. S'ils doivent maîtriser leurs émotions, elles font également d'eux de meilleurs médecins.
Le stress est omniprésent dans le quotidien des médecins qui travaillent à l'hôpital. Parce que des vies en dépendent, chacun a recours à ses propres mécanismes pour faire du stress un moteur plutôt qu'un frein et éviter à tout prix qu'une situation extrême ne leur fasse perdre leur concentration. Si certains ne détestent pas cette dose intense d'adrénaline, ils retirent tous une grande satisfaction de parvenir à maîtriser leur stress afin d'aider un patient à aller mieux.
Le désir de guérir et de sauver est au cœur de la vocation des médecins. Paradoxalement, ils font régulièrement face à des situations où ils doivent plutôt accompagner leurs patients dans la mort. À quel moment l'espoir doit-il céder le pas à la dignité? Confrontés à la mort, ils doivent parfois prendre des décisions difficiles, qui suscitent chez eux des questionnements fondamentaux. Et c'est sans aucun doute dans l'abnégation qu'on découvre chez les médecins la plus grande humanité.
La nuit, le mot urgence prend tout son sens à l'hôpital. Les spécialistes de garde assurent le service et sortent du lit au besoin, mais les interventions qui peuvent attendre sont reléguées au lendemain. Chez les résidents, les nuits s'ajoutent souvent aux longues journées d'étude. Si certains chanceux peuvent profiter d'une rare accalmie pour rattraper un peu de sommeil, les autres combattent la fatigue pour répondre aux exigences d'un patron qui en profite pour faire de l'enseignement.
Ils ont beau être stimulés par l'urgence et carburer à l'adrénaline, les médecins n'échappent pas à la routine. Si elle s'installe, ça ne signifie pas pour autant que tout soit facile. La profession exige de ces professionnels qu'ils ne baissent jamais leur garde, qu'ils soient continuellement alertes. Et les journées où le quotidien prend plus de place, ils trouvent tous une gratification dans l'aide qu'ils apportent aux patients et dans les remerciements qu'ils reçoivent en retour.
Être un bon médecin, c’est aussi être bien entouré et accepter ses propres limites. Que ce soit à l’urgence, aux soins intensifs ou au bloc opératoire, chaque membre de l’équipe médicale occupe une fonction essentielle. Si le médecin agit comme chef d’orchestre et donne le tempo, chacun doit jouer sa partition de façon optimale. Dans tous les départements, le travail d’équipe est la pierre angulaire, il a un effet immédiat et se révèle extrêmement bénéfique pour le patient.
Qu’ils soient résidents ou nouveaux patrons, la fébrilité et une certaine tension accompagnent les futurs médecins dans les moments charnières qui jalonnent leur parcours. Intégrer une nouvelle équipe, assumer des responsabilités accrues, poser un geste pour la première fois, ils doivent faire leurs preuves à chaque étape de leur formation. Malgré le stress, la relève travaille fort pour se tailler une place, en ne perdant jamais de vue l’essentiel : le patient.
À l’hôpital, souvent, le temps presse. Le personnel est responsable de la vie des patients et parfois, chaque seconde compte : tout le monde doit être prêt à réagir! Malgré tous les patients à traiter et les autres impératifs à gérer, les cas urgents ont toujours la priorité. Lorsqu’il s’en présente un, le temps s’arrête. Il faut analyser la situation, émettre un diagnostic et choisir la bonne intervention. Toute l’équipe doit se serrer les coudes pour être la plus efficace possible
S’ils sont avant tout des scientifiques, les médecins ne peuvent pratiquer à l’extérieur de la relation singulière qui les unit à leurs patients. Les médecins parviennent pourtant à mettre cet attachement de côté afin de prendre les bonnes décisions et de se concentrer sur l’acte à poser. Même si la confiance des patients ajoute une pression supplémentaire, elle apporte aussi sa part de gratifications.
Des patients entrent constamment à l’hôpital, où le nombre de places est limité. Pour pouvoir les accueillir, d’autres doivent en sortir. Tout s’enchaîne et chaque intervenant fait partie de l’engrenage. Pour donner des congés, les médecins doivent voir des patients, pendant que les infirmières prodiguent des soins et coordonnent les équipes. Il n’y a jamais de temps à perdre et tout le personnel s’emploie quotidiennement à maintenir le rythme afin de faire rouler la machine.
Les médecins sont les seuls membres du personnel hospitalier autorisés à transmettre au patient des informations sur sa santé, avec ce que cela comporte de bonnes et de mauvaises nouvelles. Les annonces difficiles font partie du quotidien, mais ne sont jamais banales. Comment se prépare-t-on à dire à quelqu’un qu’il va mourir? Surtout, comment prépare-t-on la personne elle-même à cette éventualité? Ces moments charnières occupent une place fondamentale dans la relation entre médecin et patient.
De nombreuses circonstances mettent à l’épreuve les nerfs d’acier des médecins et des infirmières œuvrant à l’hôpital : interventions délicates, opérations urgentes, patients hostiles. Si les situations semblent parfois incontrôlables, les professionnels maintiennent le cap. Leur formation, leur personnalité et leur expérience les aident à garder la tête froide, à gérer le stress et à rester concentrés sur l’essentiel : soigner.
Les médecins poursuivent deux objectifs : améliorer la qualité de vie ou allonger la durée de vie. Lorsque leurs traitements n’y parviennent plus, ils doivent parfois rendre les armes. Quand la maladie l’emporte, les soignants s’investissent d’une nouvelle mission : mettre leurs connaissances et leur humanité au service du patient afin que ses derniers moments soient empreints de confort et de dignité.
Au-delà des problèmes de santé physique ou mentale, l’hôpital devient souvent l’ultime filet social pour les patients qui requièrent des soins particuliers, mais dont le réseau personnel est affaibli, ou le milieu de vie inadéquat. Les médecins se font un devoir d’assurer la sécurité de ces patients, qui ne sont pas toujours aptes à prendre soin d’eux-mêmes.
Peu importe leur spécialité, les médecins investiguent constamment afin d’établir les bons diagnostics et de poser les gestes médicaux adéquats. Si certains symptômes les envoient parfois temporairement sur de mauvaises pistes, d’autres les laissent perplexes et exigent une grande perspicacité. Munis de leurs connaissances et des outils d’analyse mis à leur disposition, ils mènent minutieusement l’enquête afin que rien ne leur échappe.
Malgré un esprit cartésien, les médecins ne peuvent échapper à une part de subjectivité. Ils ont beau s’être forgé une carapace, il leur arrive régulièrement d’être touchés par leurs patients. S’ils développent une empathie naturelle pour certains, d’autres, comme ceux qui ne s’aident pas eux-mêmes, suscitent parfois des sentiments plus négatifs. Liés par le serment d’Hippocrate, comment parviennent-ils à soigner tous leurs patients avec objectivité et une même rigueur?
La maladie ne prend jamais congé et Noël ne fait pas exception. À l’hôpital, le temps des Fêtes amène son lot de complications. Alors que l’achalandage augmente à cause des célébrations plus nombreuses et de la météo moins clémente, les services sont restreints par les jours fériés. La machine continue pourtant de tourner et le personnel est à l’œuvre avec une sensibilité particulière pour les patients hospitalisés durant cette période, qui devrait en être une de réjouissances.
Les limites de la guérison sont régulièrement atteintes. Les médecins s’emploient alors à soulager et à accompagner leurs patients. Mais qu’en est-il lorsque la souffrance, physique et morale, devient insoutenable? L’aide médicale à mourir repousse maintenant les frontières de la vocation. Solution d’extrême limite, elle est pour le Dr François Marquis, l’ultime reflet de la compassion.
Ils travaillent de longues heures à un rythme effréné, et les conditions avec lesquelles ils composent ne sont pas toujours optimales. Lorsque les médecins ressentent les premiers signes de stress et la fatigue, ils redoublent de vigilance et de concentration. Si le travail d’équipe et la gestion des priorités contribuent à prévenir l’épuisement, c’est le sentiment d’aider réellement leurs patients qui les fait puiser dans leurs dernières réserves d’énergie. Est-ce la définition d’une vocation?
Réanimer un patient décédé, c’est l’ultime sauvetage. À l’hôpital, sauver des vies prend toutefois plusieurs formes. C’est aussi guérir une mère atteinte de cancer pour lui permettre d’élever son enfant ou accepter d’amputer la jambe d’un patient pour lui éviter la mort. Peu importe leur rôle, les médecins sont conscients du pouvoir de la science, mais également de celui de la vie : qu’elle soit fragile ou étonnamment résistante, elle demeure plus forte que tout le reste.
En médecine, le doute va de pair avec l’humilité. Tout n’est jamais noir ou blanc et ceux qui pratiquent doivent apprendre à naviguer quotidiennement en zone grise. Accepter qu’il subsiste une part d’inconnu, composer avec l’incertitude, c’est le lot quotidien des médecins et des infirmières. Si le doute permet de rester vigilant, il peut toutefois avoir un effet paralysant chez ceux qui débutent ou qui acceptent difficilement de se tromper.
Même si la maladie ne prend pas de vacances, tous les hôpitaux fonctionnent au ralenti pendant l’été. Le personnel en poste met les bouchées doubles pour compenser les absences. Chacun accélère le rythme malgré la chaleur excessive ressentie dans l’établissement, qui n’est pas climatisé. La température affecte également l’état de santé et le confort des patients.
Rassurer le patient occupe une part importante dans la charge de travail des professionnels de la santé. Même lorsque les nouvelles sont moins bonnes, ils se font un devoir de leur donner l’heure juste, mais aussi d’être à l’écoute de leurs inquiétudes et d’apaiser leur anxiété en prenant le temps de répondre à leurs questions. Accompagner le patient et être positif, c’est une façon pour plusieurs professionnels d’incarner l’espoir.
Les vendredis à l’hôpital ne sont pas de tout repos. De nombreuses interventions ne peuvent plus être remises au lendemain, et chacun tente de régler ses dossiers pour partir la tête en paix. Plus la journée progresse, plus le personnel est sollicité et moins les ressources sont disponibles. Avant que tout ralentisse pour la fin de semaine, les médecins tentent de prévoir l’imprévisible et d’assurer la stabilité de leurs patients jusqu’au lundi.
À quel prix doit-on maintenir une personne en vie? À quel moment les effets négatifs d’un traitement prennent-ils le dessus sur la perspective de guérison ou de survie? Qu’est-ce qu’une qualité de vie satisfaisante? Les réponses à ces questions diffèrent considérablement d’un cas à l’autre. Chaque jour, le personnel médical accompagne les patients et leurs familles afin qu’ils prennent des décisions personnelles éclairées.
La maladie ne prend pas congé. Chaque année, le retour des Fêtes est une période critique à l'hôpital. Certains patients ont trop attendu, d'autres souffrent de l'hiver. Tous les départements débordent. Le débit est rapide, le rythme effréné. Le manque de places, dans tous les départements, crée un embouteillage monstre. Le personnel travaille sous pression. Les médecins ont beau redoubler d'ardeur et prioriser les cas les plus pressants, les patients continuent d'affluer à l'urgence.
Le stress et l'inquiétude sont inhérents à la maladie, qu'elle soit réelle ou imaginaire. Peu importe le département où ils travaillent, les médecins passent un temps considérable à apaiser l'anxiété de leurs patients et à les rassurer. Ils y parviennent de différentes façons, en donnant des explications rationnelles, en les prenant en charge, en leur offrant un plan de traitement clair et parfois même, en les faisant simplement rire.
L'hôpital est continuellement en mouvement. Les ressources matérielles et humaines sont limitées. Aussi, les médecins doivent-ils avoir un plan clair pour chaque patient, chaque jour. Prévoir l'imprévisible fait partie de la tâche et devient une seconde nature. Cependant, malgré la meilleure planification, il arrive inévitablement qu'ils se fassent surprendre par des urgences ou des événements inattendus. Comment réagissent-ils quand les plans A, B et C ne tiennent plus la route?
L'hôpital est une grosse machine conçue pour fonctionner en équipe. Tous les maillons de la chaîne ont leur importance et doivent être bien synchronisés. Quand chaque minute peut faire la différence entre la vie et la mort, la coordination de l'équipe prend toute son importance. Dans des cas d'urgence, comme un AVC ou une chirurgie critique, c'est au médecin de jouer le rôle du chef d'orchestre et de mobiliser les troupes afin que chacun travaille de concert, dans la même direction.
Les infirmières et les médecins prennent constamment des décisions dont les conséquences peuvent être extrêmement lourdes. Quand c'est possible, le patient fait partie du processus décisionnel. Une fois bien informé, c'est à lui de choisir les soins qui lui seront prodigués. Mais comment les professionnels gèrent-ils la situation lorsque les patients ne sont pas en mesure de prendre de décision pour eux-mêmes? Que priorisent-ils quand ils n'ont aucune idée de leurs volontés?
La nuit, l'hôpital fonctionne à effectifs réduits, mais il n'y a pas moins d'action pour autant. Le calme apparent est souvent trompeur; les infarctus et les accouchements n'attendent pas le lever du soleil. Quand tout est fermé, l'urgence devient également l'ultime filet pour ceux qui ont des problèmes sociaux ou psychologiques. L'équilibre demeure précaire. On fait l'impossible, on accomplit parfois de petits miracles, mais quand des vies sont en jeu, on réveille aussi parfois des collègues…
Soigner, c'est avant tout une relation humaine. Être à l'écoute, inclure la famille, utiliser l'humour, les médecins entrent en relation chacun à leur façon, avec leur personnalité propre. Le lien de confiance qu'ils créent facilite leur travail et leur permet de mieux accompagner. Et si, par professionnalisme, ils se gardent souvent de se laisser envahir par l'émotion, ils n'en demeurent pas moins touchés par ce que vivent les patients et leurs proches.
Lorsqu'ils sont de garde, les médecins sont extrêmement sollicités. Non seulement répondent-ils à toutes les demandes de l'hôpital pour leur spécialité, mais ils doivent également s'assurer d'être prêts à faire face à toute éventualité. La souplesse est essentielle; le plan de match change continuellement. Certains ont l'impression d'aller à la guerre, d'autres d'être pompiers et d'éteindre des feux, mais tous semblent retirer une immense satisfaction de ces journées pleines de rebondissements.
Pour bien des médecins, le mystère de la mort demeure beaucoup plus complexe que le miracle de la vie. Ils doivent tous, tôt ou tard, s'avouer vaincus. À ce moment, lorsqu'ils ont tout tenté, ils se résignent à accompagner leurs patients vers la mort. Ils se font alors un devoir de les préparer et de les soulager, afin que le passage soit le plus doux et respectueux possible, pour le patient et pour ses proches.
Dans un hôpital universitaire, l'enseignement occupe une place majeure dans les activités professionnelles des médecins. Ils y forment l'avenir de la profession, avec l'espoir que les élèves dépassent les maîtres et fassent à leur tour une différence dans la société. Au quotidien, former des résidents vient avec une immense responsabilité, mais apporte également son lot de gratifications.
Le facteur temps joue un rôle dans tous les départements d'un hôpital. Le personnel navigue constamment entre l'urgence d'intervenir dans des situations pressantes et la nécessité de ralentir pour être à l'écoute du patient.
Toute épreuve se traverse mieux avec de la compassion. Les médecins de l'Hôpital du Sacré-Coeur-de-Montréal en font usage pour tisser un lien de confiance et ainsi rassurer leurs patients et leurs proches. Ces relations humaines sont gratifiantes.
Les médecins ne lâchent jamais leurs patients. Ils les accompagnent avec humanité jusqu'au bout de leur potentiel de récupération, sans pour autant s'acharner. Tout au long du processus, ils conviennent avec eux des limites à respecter.
Préserver l'intimité dans l'urgence d'un hôpital est plutôt difficile, admet la Dre Marie-Michelle Robert, médecin d'urgence. Elle doit toucher et examiner entièrement les patients qui la rencontrent pour la toute première fois.
La chirurgie s'apprend par un processus de mentorat. Le Dr Étienne Bourassa-Moreau, chirurgien orthopédiste spinal, doit effectuer une opération complexe. Le Dr Patrick Bellemare est entouré de plusieurs apprenants.
Les premières minutes de l'arrivée d'un patient à l'urgence sont déterminantes. Elles auront une influence sur la suite des traitements. La Dre Véronique Castonguay doit rapidement se faire une idée de l'état de la situation.
À l'hôpital, exit le statu quo. L'état des patients peut rapidement évoluer. Les médecins sont là pour les aider à avancer vers la guérison, vers des changements dans leur vie, vers une réadaptation ou parfois, malheureusement, vers la mort.
La responsabilité professionnelle des médecins les pousse à pratiquer avec rigueur, au meilleur de leurs moyens et en toute transparence envers leurs patients. Ceux-ci ont la responsabilité de s'engager dans leurs traitements, selon les buts fixés.
Beaucoup de responsabilités reposent sur les épaules du personnel pratiquant en région. En plus de gérer leur propre stress, les médecins de Baie-Comeau et des Évacuations aéromédicales du Québec aident leurs patients à gérer le leur.
Les médecins accompagnent les patients dans leurs deuils et aussi dans la mort lorsque l'aide médicale à mourir est choisie. Aux Îles-de-la-Madeleine et à Baie-Comeau, des communautés tissées serrées, la perte de ces piliers laisse un grand vide.
Aider les gens à se sentir mieux est la mission des médecins. Ce désir est parfois mis à l'épreuve lorsque la guérison est impossible. Les médecins apprécient le précieux soutien des proches aidants qui font toute la différence pour les patients.
Plusieurs patients sortent de l'hôpital avec des séquelles physiques et parfois psychologiques. Dans tous les cas, le personnel médical s'efforce d'avoir un effet aussi positif que possible en soignant de leur mieux, même dans les pires cas.
La communication est la clé pour établir de bons liens avec les personnes hospitalisées, leurs proches et les autres équipes de traitement. C'est tout un défi lorsque des patients sont confus, anxieux ou parlent une langue étrangère.
Chaque patient a une trajectoire de soins qui lui est propre. L'équipe médicale axe les traitements dans le but de faire cheminer celui-ci vers la prochaine étape, que ce soit la guérison, la réadaptation ou une fin de vie plus sereine.
Soigner et guérir est un travail d'équipe qui est très gratifiant et motivant pour tout le personnel du système de santé. L'aide médicale à mourir est une autre forme de soin qui peut être difficile émotivement à prodiguer pour les médecins.
Chaque jour est un tourbillon de choix à faire pour l'équipe médicale. Quel test passer? Quel traitement administrer? Une chirurgie est-elle la solution? À quel moment cesser les soins? Les patients ont aussi leurs choix à faire.
Dans un domaine en constante évolution, la volonté des médecins est de toujours trouver une solution satisfaisante pour leur patient. On peut aussi bien se dépasser en exécutant une prouesse technique qu'en développant une relation privilégiée.
La transparence des patients envers les médecins aide ceux-ci à poser un bon diagnostic et à offrir un traitement optimal. D’autre part, les médecins répondent avec honnêteté aux patients, même si les nouvelles ne sont pas toujours celles espérées.
Les médecins se débrouillent avec peu de ressources au Nunavik. Il n'y a pas de bloc opératoire, pas de spécialistes, ni d'imagerie médicale. Il n'est pas rare que des patients soient transférés par avion dans des hôpitaux du sud de la province.
Les médecins sont au coeur de l'action et souvent, le temps presse. Ils exécutent des manoeuvres, demandent des examens, émettent des diagnostics et transfèrent même des patients par avion s'ils nécessitent des soins d'un centre spécialisé.
En région, l’accès aux services est difficile. Plusieurs personnes aboutissent à l’urgence pour des troubles d’anxiété, des idées suicidaires ou de la détresse psychologique. L’hôpital devient le seul et unique filet de sécurité pour bien des gens.
Prendre le temps d'écouter est la meilleure façon d'entrer en contact avec les patients et d'en apprendre plus sur eux et leurs besoins. Le développement d'une bonne relation a un effet favorable sur la guérison ou la réadaptation.
Les médecins accompagnent les patients dans leurs deuils et aussi dans la mort lorsque l'aide médicale à mourir est choisie. Aux Îles-de-la-Madeleine et à Baie-Comeau, des communautés tissées serrées, la perte de ces piliers laisse un grand vide.