Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous emmène à la découverte des plus beaux jardins d'Europe. Dans les jardins du palais de l'Alcazar, à Séville, créés au IXe siècle au bord du Guadalquivir, se mêlent des influences mauresques, gothiques et renaissance. Les influences et les styles issus des cultures méditerranéennes s'y superposent.
Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous emmène à la découverte des plus beaux jardins de France et d'Europe. À Courances, dans l'Essonne, l'eau, omniprésente dans les douves, les canaux ou les fontaines, structure le paysage. Les arbres, l'autre atout du domaine, lui donnent un caractère romantique.
Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous emmène à la découverte des plus beaux jardins de France et d'Europe. Au nord-est de l'Italie et au coeur de la Vénétie, Padoue abrite le plus ancien jardin botanique au monde. Fondé en 1545, il est à l'origine de la science botanique, et présente des plantes venues du monde entier et des arbres multiséculaires d'Asie.
Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous emmène à la découverte des plus beaux jardins de France et d'Europe. Dans le sud de l'Angleterre, le jardin de Gravetye dévoile une nature indisciplinée et une grande floraison de plantes vivaces. Ce domaine a été conçu par William Robinson, l'inspirateur du "wild garden".
Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous emmène à la découverte des plus beaux jardins d'Europe. Dans cet épisode, nous visitons le jardin baroque du palais des marquis de Fronteira à Lisbonne ( Portugal ). Des fresques constituées de milliers de petits carreaux de mosaïques, les fameux azulejos, racontent la gloire de la reconquête de l'indépendance du Portugal au XVIe siècle.
Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous fait découvrir le jardin de Valsanzibio, situé à 50 kilomètres de Venise. Il est l'oeuvre de la famille Barbarigo, de riches marchands vénitiens du XVIIe siècle, qui l'auraient commandé pour remercier Dieu de les avoir épargnés de la peste en 1631. Sa conception est attribuée à Luigi Bernini, frère du Bernin.
En partie creusé dans une falaise de craie blanche le long d'une boucle de la Seine, le château de La Roche-Guyon surplombe un jardin potager et fruitier hors du commun. Développé par le duc Alexandre de La Rochefoucauld au début du XVIIIe siècle, cet espace, qui combine agrément, production et expériences agricoles, reflète l'esprit des Lumières.
Ouvert dès 1857 alors que les travaux ne sont pas encore achevés, le parc lyonnais de la Tête d'or est conçu par les frères Bulher, qui défendent l'idée d'introduire la nature au coeur des villes. Ils ont notamment l'idée de creuser un lac pour assainir les terres marécageuses, et de planter diverses espèces d'arbres.
Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous emmène à la découverte des plus beaux jardins de France et d'Europe. Implanté au XVIe siècle à Sintra, à 40 kilomètres de Lisbonne, Quinta da Regaleira est un jardin destiné à l'acclimatation des plantes exotiques que les Portugais, grands navigateurs, rapportent d'Asie ou des Amériques.
À la fin du XIXe siècle, dans le nord-ouest des Highlands, sur une terre battue par les vents et les tempêtes, un aristocrate écossais, Osgood Mackenzie, décide de créer une oasis de plantes exotiques. Le loch Ewe, au creux duquel se situe le jardin, est un bras de mer où l'influence du Gulf Stream permet à de nombreuses espèces venues du Chili, du Népal ou d'Afrique du Sud de s'adapter.
Véritable poumon vert de la ville de Séville depuis son ouverture au public en 1914, le parc de María Luisa est constitué d'une mosaïque de jardins, de fontaines et de grandes allées bordées d'arbres. Il illustre les théories paysagères de l'urbaniste et botaniste Jean Claude Nicolas Forestier, qui y a jeté les bases du style néo-arabe, rapportées de son passage au Maroc.
Des rochers vertigineux, un fleuve qui sculpte la vallée, une vaste forêt : c'est au coeur de ce site que se dresse le château de Freÿr, bordant la Meuse et entouré de jardins hors du temps. Pendant la Révolution française, le domaine a failli être détruit. Il doit à ses orangers exceptionnels d'avoir été épargné. Depuis, les propriétaires successifs n'ont eu de cesse de les protéger.
Le jardin botanique royal d'Édimbourg a été créé en 1670, à l'époque des grandes expéditions de l'Empire britannique. Des botanistes parcourent alors le monde pour recueillir des plantes, les étudier, les répertorier et les présenter au public. Jardiniers, horticulteurs et botanistes s'emploient aujourd'hui encore à alimenter les collections du jardin, qui évolue au gré de leurs découvertes.
Au début du XXe siècle, les grandes fortunes d'Europe se délassent sur la Riviera française et créent de magnifiques parcs autour de leurs villas. Discret et élégant, le jardin Serre de la Madone, à Menton, est à l'image de son créateur, le major anglais Johnston. Non loin de là, la baronne Béatrice Ephrussi de Rothschild a transformé ses jardins en écrins baroques.
Découvrir le domaine du Rayol, dans le Var, c'est se laisser surprendre par 20 hectares en bord de mer où des plantes exotiques venues du Chili, d'Australie ou de Nouvelle-Zélande vivent en harmonie avec le maquis méditerranéen. Cette diversité est l'oeuvre de Gilles Clément, paysagiste contemporain de renom, à l'origine du concept de "jardin planétaire".
Commencé en 1550, le jardin de la Villa d'Este, près de Rome, ne sera achevé que vingt ans plus tard. Laissé ensuite à l'abandon, il séduit deux siècles après par son caractère romantique et sa végétation luxuriante. Fragonard s'en inspire et Liszt y composera ses "Jeux d'eau à la Villa d'Este". Le jardin revient en 1920 à l'État italien, qui le restaure et l'entretient depuis lors.
Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous emmène à la découverte des plus beaux jardins de France et d'Europe. Au XVIIe siècle, Guillaume III d'Orange et sa femme Marie II acquièrent le domaine de Het Loo, à Apeldoorn, au nord-est des Pays-Bas, créant sur 650 hectares de parc et de bois un jardin exceptionnel d'inspiration baroque.
Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous emmène à la découverte des plus beaux jardins de France et d'Europe. À quelques kilomètres de Paris, le parc de la Vallée-aux-Loups s'étend sur plus de 60 hectares, boisés et protégés. Il attire au XIXe siècle des pépiniéristes prestigieux et des artistes, comme François-René de Chateaubriand...
En 1811, le prince et grand paysagiste Hermann von Pückler décide de dédier sa vie à l'aménagement d'un parc public idéal dans lequel il expérimente de nouvelles formes de paysages. Inspiré par les jardins anglais, il s'affranchit cependant de cette influence pour développer son domaine qui se déploie sur la frontière entre l'Allemagne et la Pologne.
Jean-Philippe Teyssier, architecte paysagiste, nous emmène à la découverte des plus beaux jardins d'Europe. Au XIXe siècle, sur la côte normande, Guillaume Mallet acquiert un vaste terrain vierge dominant la mer. Pour aménager le jardin, il fait appel à Gertrude Jekyll, l'une des plus célèbres paysagistes anglaises de son temps.
Entre les monts de l'Atlas et le désert du Djebilet, l'Agdal, une oasis de plus de 500 hectares cernée de remparts et mitoyenne de la ville de Marrakech, constitue une prouesse technique. Au XIIe siècle, la dynastie des Almohades entreprend de canaliser et de stocker l'eau de la montagne pour alimenter cette "prairie close", un verger peuplé d'orangers, d'oliviers, de grenadiers et d'abricotiers.
Au XIIe siècle, la cité de Ninfa, sur laquelle règne la famille Caetani, connaît un essor important, avant d’être décimée par les guerres civiles et la malaria deux siècles plus tard. Il faut attendre le XXe siècle pour que les Caetani, à travers trois générations de femmes (Ada, Marguerite et Lelia), se passionnent pour le lieu et créent un jardin exceptionnel, savant mélange de couleurs et de textures, autour des ruines de la cité antique.
En Irlande du Nord, un jardin inclassable voit le jour dans les années 1920. Lady Londonderry, une aristocrate excentrique, très engagée pendant la Première Guerre mondiale, s’offre, loin de Londres et de ses obligations mondaines, un havre de paix qui lui ressemble. Les espèces les plus exubérantes ainsi qu’une statuaire fantaisiste ornent la structure classique du lieu.
Les jardins flottants de Taman Ujung sont l’œuvre d’Anak Agung Anglurah, dernier roi de Karangasem, dans l’est de l’île indonésienne de Bali. Il choisit pour les accueillir, entre 1912 et 1921, un lieu réputé pour ses sources sacrées. Le roi avait pour devoir de transmettre à son peuple ses valeurs spirituelles, qu’illustre la conception de son jardin. Statues et offrandes de fleurs côtoient plantes et pièces d’eau dans d’éblouissants jeux de reflets.
Aux États-Unis, à l’ouest de Philadelphie, les jardins de Longwood s’étendent au sein d’un domaine de 476 hectares. En 1906, Pierre du Pont, un des dirigeants de General Motors, acquiert une première parcelle et en fait une de ses résidences secondaires, reflet de son amour pour la botanique, comme de sa puissance industrielle. Mêlant inspirations européennes et savoir-faire américain, ces jardins sont considérés comme le plus grand conservatoire horticole du pays.
Dans le nord de l'Angleterre, Levens Hall est depuis huit siècles la propriété de la même famille. Son jardin a été conçu au XVIIe siècle par un paysagiste français, Guillaume Beaumont, formé par André Le Nôtre à Versailles. Depuis, il a traversé les époques et les modes en gardant son caractère d'origine. Le trésor de Levens Hall, ce sont ses topiaires – les plus anciennes d'Angleterre et probablement d'Europe –, des arbres et arbustes minutieusement taillés par des générations de jardiniers.
Imaginés dans les années 1920 par Beatrix Farrand, pionnière de l'architecture du paysage aux États-Unis, les jardins de Dumbarton Oaks s’étendent sur quatre hectares, auxquels s’ajoutent onze hectares de parc et forêt. Un couple de diplomates, Robert et Mildred Bliss, qui souhaitaient créer un havre de verdure au cœur de la ville, a acheté cette propriété située sur les hauteurs de Washington DC en 1920. À flanc de colline, les jardins, organisés en terrasses, épousent la topographie du site. Aujourd'hui ouverts au public, les jardins de Dumbarton Oaks appartiennent à l'université d'Harvard.
En 1705, l’architecte John Vanbrugh et le jardinier Henry Wise aménagent un parc symbolisant la puissance politique et militaire des propriétaires, les ducs de Marlborough. Soixante ans plus tard, Capability Brown, le "Shakespeare des jardins anglais", remanie le domaine, composant ses paysages à l’image des tableaux romantiques. Le jardin de Blenheim ne cessera d'évoluer, propriétaires et paysagistes successifs souhaitant y laisser leur marque pour la postérité.
Au nord du Maroc, la ville de Fès possède la plus grande médina du monde. À l'intersection de la vieille cité et de l'immense ville nouvelle, le jardin de Jnan Sbil – "le paradis" en arabe –, s'étend sur plus de 7 hectares. Créé par le sultan Moulay Abdallah au XVIlle siècle, il est devenu jardin public au siècle dernier.
La ville de Kashan, érigée en plein désert, à 250 kilomètres de Téhéran, abrite le plus ancien jardin persan encore existant. C’est le chah Abbas Ier le Grand qui ordonna sa construction en 1587, avec l’objectif de reproduire les jardins décrits dans le Coran, symbolisant le paradis. Cette oasis, classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2012, a servi de modèle pour la création de nombreux espaces paysagers dans le monde musulman.
Le monastère japonais de Daitoku-ji regroupe 23 temples autour d'un édifice principal. Trois portes monumentales permettent de pénétrer dans ces «jardins secs», qui se conforment à la philosophie abstraite du zen, monochromie, simplicité végétale et minérale avec des lanternes de pierre, des bassins de purification, des rochers et graviers blancs minutieusement disposés. Les chemins sont dessinés pour conduire à la cérémonie du thé, un rituel qui mène au perfectionnement de soi.
En face du petit port de Tréguier, dans les Côtes - d'Armor, le parc de Kerdalo, avec son atmosphère mystérieuse, a des allures de jardin anglais autour d'un manoir familial. Dans un terrain abandonné à la brume, Kerdalo est créé à partir de 1965 par Peter Wolkonski, un artiste peintre russe exilé en France. Il va mettre trente ans à faire de ce jardin une synthèse de son amour de l'art et de sa passion pour la botanique.
Surplombant la vallée de la Dordogne, les jardins suspendus de Marqueyssac s'accrochent sur un imposant éperon rocheux. Au XIXe siècle, Julien de Serval y réalise les premiers jardins d'agrément en y plantant quelque 150.000 pieds de buis. Après les avoir achetés au milieu des années 1990, Kléber Rossillon a fait de ce site romantique trop longtemps délaissé un magnifique domaine ouvert au public.
Perché à 2100 mètres, le jardin du col du Lautaret est le jardin botanique d'altitude le plus haut d'Europe. En 1899, Jean-Paul Lachmann, un professeur de botanique, le crée pour étudier la flore de montagne, et tester l'acclimatation des plantes en haute montagne. Aujourd'hui, le jardin est un observatoire dédié à la préservation des plantes alpines. De retour avec une troisième saison, l’architecte paysagiste Jean-Philippe Teyssier nous emmène à la découverte des plus beaux jardins d’Europe et du monde.
L’architecte paysagiste Jean-Philippe Teyssier nous emmène à la découverte des plus beaux jardins d’Europe et du monde. Dans le Bade-Wurtemberg, l'une des régions aux températures les plus élevées d'Allemagne, le village de Weinheim abrite un magnifique jardin où les massifs colorés de vivaces accueillent le visiteur. Ouvert au public depuis 1983, cet ancien parc d'agrément, qui fut au XIXe siècle la propriété d'une famille d'industriels, a été redessiné par l'architecte paysagiste Heinrich Wiepking-Jüngensmann.
L’architecte paysagiste Jean-Philippe Teyssier nous emmène à la découverte des plus beaux jardins de France et d’Europe. C'est sur l'île de Tresco, dans l'archipel des Scilly au large de l'Angleterre, qu'au début du XIXe siècle Augustus John Smith, riche aristocrate de 26 ans proche des idées utopiques, décide d'implanter un jardin subtropical... Sur ces terres pauvres battues par les vents, le jeune philanthrope, soucieux des plus démunis, veut réaliser son rêve d’un jardin nourricier pour combattre la famine. Protégé par une épaisse ceinture d’arbres, son jardin se déploie à flanc de colline, offrant aux plantations des zones variées, de la plus sèche à la plus humide. Aujourd’hui, certaines espèces exotiques viennent modifier le paysage originel en se mêlant aux natives. Et malgré le froid et les tempêtes qui l’ont ravagé, Tresco prouve au fil du temps son exceptionnelle capacité de résilience.
À Villeneuve-lès-Avignon, le fort et l'abbaye de Saint-André surplombent la vallée du Rhône. Deux hectares de somptueux jardins en terrasse offrent une vue imprenable sur la Provence. Cultivés par des moines bénédictins pendant sept cents ans, abandonnés après la Révolution, ils ont retrouvé tout leur éclat au début du XXe siècle.
L’architecte paysagiste Jean-Philippe Teyssier nous emmène à la découverte des hortillonnages d'Amiens. À quelques pas du centre ville, des centaines d’îlots semblent flotter sur les eaux de la Somme, formant une mosaïque de jardins de près de 300 hectares... À quelques pas du centre d’Amiens, des centaines d’îlots semblent flotter sur les eaux de la Somme, formant une mosaïque de jardins de près de 300 hectares. Pendant des siècles, ce paysage lacustre a été consacré à l’agriculture. Au XVe siècle, les Picards leur donnent le nom d’hortillonnages, du latin hortellus, "petit jardin" : l’aube d’un âge d’or. Un millier de maraîchers, les "hortillons", nourrissent alors toute la ville d’Amiens, exportant même jusqu’à Londres leurs productions. Mais, dans les années 1950, certaines terres agricoles deviennent des jardins d’agrément, tandis que d’autres sont abandonnées. Comment, dès lors, sauvegarder cet immense jardin sur l’eau, poumon vert de la ville, et éviter qu’il ne sombre ? Depuis 2010, la Maison de la culture d’Amiens y organise le festival Art, villes & paysage pour réinventer les hortillonnages.
Né en 1707, le botaniste Carl von Linné a créé à Uppsala, en Suède, un jardin riche de quelque 1 600 espèces végétales. À l’instar de l’encyclopédiste Diderot, il répertorie les plantes, les nomme et les classe selon leurs organes sexuels. À sa mort, en 1778, le roi de Suède offre sa collection aux jardins du château d’Uppsala. Sur la côte est de la Suède, la ville d’Uppsala est célèbre pour son université – la plus ancienne de Scandinavie – et pour celui qui y enseigna au XVIIIe siècle, Carl von Linné. Né en 1707, ce botaniste a créé au centre de la ville un jardin riche de quelque 1 600 espèces végétales. À l’instar de l’encyclopédiste Diderot, il répertorie les plantes, les nomme et les classe selon leurs organes sexuels. À sa mort, en 1778, le roi de Suède offre sa collection aux jardins du château d’Uppsala.
Non loin d’Oxford, le domaine de Sezincote abrite la surprenante demeure érigée par les frères Cockerell, aristocrates anglais de la fin du XVIIIe siècle. Outre le manoir d'origine, transformé en palais indien, puis restauré après la Seconde Guerre mondiale et doté d'un jardin persan, le domaine s'orne d'une ferme, d'un temple et d'un pont eux aussi "indianisés", d'un étang et d’immenses pâturages Dans la campagne anglaise du Gloucestershire, non loin d’Oxford, le domaine de Sezincote abrite la surprenante demeure érigée par les frères Cockerell, aristocrates anglais de la fin du XVIIIe siècle. Outre le manoir d'origine, transformé en palais indien, puis restauré après la Seconde Guerre mondiale et doté d'un jardin persan, le domaine s'orne d'une ferme, d'un temple et d'un pont eux aussi "indianisés", d'un étang et d’immenses pâturages.
Dans la région du Cap, en Afrique du Sud, légumes et fruits poussent à profusion dans le vaste jardin de Babylonstoren. Implanté sur un domaine remontant au XVIIe siècle, redessiné en 2007 par le paysagiste français Patrice Taravella, cet immense terrain cultivé, composé d’une suite de parcelles rectangulaires, fournit quatre restaurants et une luxueuse chambre d'hôtes.
Le parc de la Garenne Lemot, qui s'étend sur 13 hectares en bordure de la Sèvre nantaise, est né du rêve fou du sculpteur François-Frédéric Lemot. Avec des constructions inspirées de l’architecture toscane et des plantations d’espèces méditerranéennes, il importe au début du XIXe siècle, en dépit d’une fortune limitée, une parcelle d’Italie en France, marquant la région de son empreinte.
Situé en Croatie, l’arboretum de Trsteno a été façonné au XVIe siècle par une famille d’aristocrates de la République de Dubrovnik : les Gucetic (Gozze en italien) firent l’acquisition de ce qui n’était alors qu’une exploitation agricole pour la transformer en lieu de villégiature. Un aqueduc achemine l’eau de la source voisine dans les jardins et alimente le nymphée et sa fontaine. À l’ouest se trouvent les terrasses de l’oliveraie, prolongées par un alignement de palmiers. Des escaliers relient des belvédères et mènent au bord de mer. Dès l’origine, ce lieu exceptionnel entend rivaliser avec la beauté des jardins de la République vénitienne toute proche.
En 1789, impressionné par la Révolution française, le prince Charles-Théodore de Bavière décide d’offrir à son peuple un magnifique jardin public au nord de Munich. Situé aujourd'hui au cœur de la ville, l’Englischer Garten, parc de pelouses et de bosquets traversé par la rivière Isar et ses nombreux affluents, est l'œuvre de Friedrich Ludwig von Sckell, un grand paysagiste allemand. De retour pour une troisième saison, l’architecte paysagiste Jean-Philippe Teyssier nous emmène à la découverte des plus beaux jardins d’Europe et du monde.
Au large de Roscoff, la petite île de Batz abrite un jardin extraordinaire dissimulé derrière un épais rideau d’arbres : palmiers, cactées, plantes australes, parcelle maorie, lande fleurie qui s’ouvre sur la mer et les dunes… Au début du XXe siècle, l'idée de son créateur, Georges Delaselle, un assureur parisien, semble folle : comment planter un jardin exotique sur une île ventée où rien ne pousse ? Il y consacrera sa vie. Laissé à l’abandon pendant près de trente ans, puis réhabilité et rouvert au public en 1992, le jardin est acquis cinq ans plus tard par le Conservatoire du littoral.
Sur l'île volcanique d'Ischia, dans le golfe de Naples, le domaine de la Mortella surprend par l'exubérance de sa végétation tropicale. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le compositeur Sir William Walton s'installe avec son épouse Susana dans ce qui n'est encore qu'une carrière de pierre. Lady Walton compose alors avec le paysagiste anglais Russell Page un jardin singulier et changeant. À la mort de William Walton, son épouse amplifie et diversifie encore son œuvre végétale. Aujourd'hui, nombre de musiciens, surtout des guitaristes, viennent y chercher l’inspiration.
Au sud d'Édimbourg, l'extraordinaire jardin de Little Sparta est la plus grande œuvre de Ian Hamilton Finlay, poète et artiste écossais de la fin du XXe siècle, membre influent du mouvement expérimental qualifié de "poésie concrète". À partir de 1966, Ian Hamilton Finlay et sa femme mettent quarante ans pour façonner et modifier le paysage de ce parc aux deux cent cinquante pièces créées avec d’autres artistes. Disséminées dans des espaces très différents (potager, jardin anglais, partie boisée et sauvage, alentours d'un lac et de petits étangs), elles composent un étonnant hommage à la poésie.
Dominant Florence, la villa Gamberaia résume tout l’art des jardins italiens. Magnifique exemple d’harmonie, le lieu fut élaboré au XVIIe siècle par une famille de riches marchands florentins au milieu des champs d’oliviers. En dépit de sa restructuration par la princesse Ghika à la fin du XIXe siècle, le jardin, parmi les plus raffinés de la région, garde son empreinte Renaissance. Le parc de la villa Gamberaia garde son empreinte Renaissance à travers la présence de matériaux emblématiques de l’époque : cailloux, scories et surtout coquillages. Son orangerie le rappelle : les agrumes sont les rois du jardin italien, utilisés dans la pharmacopée naturelle, la production de parfums, la cuisine, mais aussi comme cadeau pour les invités de marque.
Sur l’éperon rocheux du cap Mortola, entre Menton et Vintimille, le domaine de Hanbury offre un décor à couper le souffle avec son jardin botanique peuplé d’espèces exotiques importées du monde entier. On le doit au Britannique Thomas Hanbury, issu d’une famille de botanistes, qui fit l’acquisition avec son frère Daniel de ce bout de terre italienne au milieu du XIXe siècle. Agrandi et transformé par ses soins, le jardin est entré dans le domaine public en 1960. Il est aujourd’hui géré par l’université de Gênes, qui s’emploie à préserver ce lieu utile pour la recherche et instructif pour les visiteurs, en veillant à respecter le credo de son créateur : "Ne jamais aller contre la nature."
L’architecte paysagiste Jean-Philippe Teyssier nous fait découvrir les jardins de Rosendal situés au centre de l’île de Djurgarden, à Stockholm. Ce parc écologique, qui allie beauté, loisirs et créativité, demeure une source d’inspiration pour les villes de demain. Lorsque Jean-Baptiste Bernadotte devient roi de Suède en 1810, il fait construire un château au centre de l’île de Djurgarden, à Stockholm, et aménage un grand jardin à l’anglaise qu’il ouvre au public. On peut s'y détendre, cueillir des fleurs, acheter des plantes et se restaurer, en goûtant les produits cultivés sur place. En 1860, la Société suédoise de jardinage y fonde une école. En deux ans, près de sept cents jardiniers sont formés dans les allées de Rosendal. Ce parc écologique, qui allie beauté, loisirs et créativité, demeure une source d’inspiration pour les villes de demain.
Dominé par l'imposante silhouette de la montagne de la Table, le domaine de Kirstenbosch, en Afrique du Sud, est l'œuvre d'un visionnaire. En 1913, près de la ville du Cap, l’Anglais Harold Pearson crée le premier jardin botanique au monde dédié à la flore indigène d'un pays. L’Afrique du Sud jouit d'une diversité inégalée en la matière : sept mille espèces différentes provenant de toutes les régions du pays ont ainsi été réunies à Kirstenbosch. Les hauteurs du jardin sont dédiées au fynbos, une formation végétale qui ne se développe à l'état sauvage que dans la région du Cap.