Après avoir humé « L'air de la campagne » lors des élections présidentielle et législatives, Usul rempile avec sa nouvelle chronique politique « Ouvrez les guillemets ». Dans ce premier numéro, le vidéaste bobo et gauchiste plante le décor de la saison à venir : que fait-il là, sur Mediapart, lui qui a fait, un temps, de la critique des médias et du « système » son fond de commerce ? Plus largement, faut-il « dégager » les médias ? Et que faire de la presse et de ces journalistes, dont l'opinion semble désespérer ?
Face aux aimables manifestations de l'enthousiasme ou de la colère politique de ces jeunes lycéens qui n'ont pas encore le droit de vote, que faire, que répondre ? Est-ce ridicule, grave, significatif ? Que de questions, dans ce second épisode d'Ouvrez les guillemets, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme du code du travail, mardi.
Difficile de faire la part des choses entre la nostalgie coupable qui peut s'emparer des trentenaires à l'évocation du Club Dorothée et la réalité d'un programme qui reflétait tristement les métamorphoses et les obsessions de sa décennie, et continue à infuser la télévision-poubelle d'aujourd'hui. C'est à ce douloureux exercice rétrospectif que se livre pourtant Usul cette semaine...
Avec l'élection d'Emmanuel Macron et les déconfitures respectives des deux forces politiques qui dominaient jusqu'alors la vie politique française, certains se plaisent à décréter que le clivage gauche/droite n'est aujourd'hui plus qu'une vieille lune, une grille de lecture dépassée. Reprenons tout ça : qu'est-ce que la gauche et qu'est-ce que la droite ? Peut-on se satisfaire des définitions qui nous viennent à l'esprit ou qui nous sont fournies par les acteurs du monde politique eux-mêmes ?
Difficile de rester de marbre face à l'avalanche de témoignages qui ont suivi les révélations de l'affaire Weinstein. Et pourtant, un malaise est palpable, chez les hommes particulièrement : pour certains, mettre en place des argumentaires défensifs face à ces questions gênantes semble être la priorité... Que faire après ce moment important quand on est un homme ?
Le débat a été relancé récemment par les annonces et déclarations des initiatrices et initiateurs du média proche de La France insoumise. Que vaut un journaliste s’il est inféodé, ne serait-ce qu’à un courant de pensée ? Que vaut un éditorialiste s’il est à la fois juge et partie ? Lorsqu’on s’adonne au délicat exercice de la critique politique ou du commentaire d’actualité, doit-on faire publiquement mention de ses inclinations idéologiques ou partisanes ? C’est ce qu’ont choisi de faire Usul et Cotentin dans cet épisode, et cela pose une dernière question : que vaut donc l’objectivité d’un communiste ?
Cette semaine, Usul et Cotentin tentent de faire le point sur la menace fasciste. Qu'a-t-on fait de travers pour qu'on en soit encore à craindre le retour des pires réactionnaires ? On critique souvent leurs idées, mais si on parlait concrètement de leurs pratiques ? Que faire aujourd'hui pour les combattre, que nous n'avons pas déjà essayé ? Cela fait beaucoup de questions, pas évidentes à traiter, surtout quand on est surveillé de près par la police de la pensée...
À l'heure où Manuel Valls tente un retour sur le devant de la scène politique en ciblant les « islamo-gauchistes », il est plus que temps pour Usul et Cotentin de démontrer qu'eux aussi méritent ce qualificatif absurde. Dans cet épisode réalisé en collaboration avec le Collectif des raciné.e.s, ils décryptent les expressions toutes françaises de l'islamophobie, qui semblent toujours tolérées à gauche.
À la faveur des mesures annoncées fin octobre par le gouvernement, la question de la sélection à l'université fait son grand retour. Les arguments des réformateurs sont toujours un peu les mêmes mais cette fois cependant, la situation de crise générée par les ratés de l’algorithme d’admission post-bac semble être devenue une occasion en or pour faire advenir dans les faits ce qui mûrit depuis longtemps dans les têtes. Peut-être est ce enfin le bon moment pour faire accepter cette sélection à l'entrée dont les étudiants ne veulent pas et dont on n'ose prononcer le nom...
Cette semaine, afin de sauver la planète et de parvenir enfin à vous intéresser à l'écologie, Usul et Cotentin présentent un film documentaire de leur cru intitulé "On est pas dans la merde". Il y est question de pollution, de singes, de grenouilles et bien sûr, de voyages, parce que parler d'écologie, c'est quand même mieux quand on peut faire un voyage aux quatre coins du monde.
Début décembre, le ministre de l'intérieur Gérard Collomb s'est distingué en parvenant à se mettre à dos les associations de lutte contre l'exclusion qu'il avait invité à collaborer avec les services de l'État. La conception toute particulière de la lutte contre la pauvreté qui est celle de l'ancien maire de Lyon n'était pas dans la culture de ces associations historiques. Les Lyonnais, en revanche, ont fini par s'y habituer, eux qui ont eu la chance de vivre dans une ville dans laquelle ces principes et ces méthodes sont en application depuis le début des années 2000. L'occasion pour Usul et Cotentin de revenir sur les hauts faits de celui dont on se souvient comme d'un maire brutal, particulièrement avec les plus pauvres.
Les valeurs de compétition et de performance propres à l'esprit « start-up nation », que Macron essaye d'inculquer à ce pays, sont-elles compatibles avec le fameux esprit de Noël ? Un épisode d'Ouvrez les guillemets spécial fêtes de fin d'année, en toute laïcité républicaine bien entendu.
Alors que, chaque matin, les Français sont désormais tenus de se demander ce qu’ils peuvent faire pour leur pays, Usul et Cotentin ont décidé, pour démarrer cette nouvelle année, de se demander ce qu’ils pouvaient faire pour la démocratie. Il se pourrait en effet que les discours contre la démocratie se renforcent dans les mois à venir et que les tensions entre l’élitisme des classes dominantes et les aspirations démocratiques populaires nous forcent à muscler notre défense… de l’idée démocratique elle-même.
Peut-on encore sauver les bobos ? Spécialistes en bobologie, Usul et Cotentin relèvent le défi, en se confrontant à de nombreuses questions. Qui sont-ils ? Qui les détestent et pourquoi ? Qu'ont-ils donc fait de travers pour devenir la cible de tant de critiques ? Est-ce qu'ils ne l'auraient pas un peu cherché ? Et que peuvent-ils faire pour se rattraper ?
Avec la disparition de France Gall le 7 janvier, c'est toute une génération qui perd, encore, une figure pleine de fougue. Cette génération, ce n'est pas celle d'Usul et Cotentin, et pourtant, c'est sur celle-ci que porte ce nouvel épisode d'Ouvrez les guillemets. Cette génération s'est engagée, dans les années 1980, pour la paix, la solidarité, contre le racisme ou pour faire progresser un certain idéal de métissage et de tolérance qu'on retrouvait dans les chansons populaires de l'époque. Tout ça paraît bien lointain à présent. D'où l'intérêt de se replonger dans cette décennie, dont les combats ne sont pas si éloignés de ceux qui restent à mener aujourd'hui.
Les premiers à mener, aujourd’hui, une efficace lutte des classes sont les bourgeois, aidés en cela par un gouvernement dont les politiques semblent alignées sur les intérêts des dominants. Quelles sont les formes contemporaines de cette violence de classe ? Et quels sont les discours qui la masquent ou la rendent acceptable ? Il convient déjà d'accepter que, contrairement à ce que prétend la doxa, la lutte des classes n'a jamais vraiment cessé...
Les hommes sont soumis à beaucoup d’injonctions de la part de ce fameux patriarcat dénoncé de partout. Ces injonctions, ils les vivent quotidiennement et particulièrement dans les rapports de séduction. Lorsqu’un mouvement politique de fond, le féminisme, entend les en libérer, ils se retrouvent encore plus paniqués et plus fragilisés, les bras ballants, hagards, perdus… S’ils ne peuvent plus être des porcs, que doivent-ils tenter de devenir ? La question est ouverte mais effrayante car la masculinité, c’est fragile. Dans cet épisode, Usul et Cotentin en font la douloureuse expérience…
En France, tout est politique. Et tout est lié à la bouffe, aussi. La dernière « polémique alimentaire » en date, qui implique des pots de Nutella en promotion, n'a pas manqué de susciter son lot de commentaires méprisants. État des lieux des rapports que les Français entretiennent avec leur nourriture et, finalement, entre eux.
Voici un préjugé tenace. Les gens de gauche seraient persuadés d’incarner le bien, la morale, la vertu. Eux qui combattaient jadis l’ordre moral défendraient désormais âprement des valeurs morales, quand tout le reste de la société aimerait que l’on s’empare concrètement des problèmes. Ce procès est-il juste ?
Décriés, les éditorialistes sont toujours là, à regarder d'en haut le monde social et politique, libres de nous abreuver de leurs analyses érudites...
La situation des prisons françaises est inquiétante à bien des égards : les conditions de détention sont régulièrement dénoncées par les associations et la surpopulation, manifeste, semble être devenue une constante. On pense alors, encore, que la solution est de construire davantage d'établissements pénitentiaires. Et si, à l'inverse, l'urgence n'était pas de vider ces prisons ?
Le statut du jeu vidéo a beaucoup évolué au cours de la dernière décennie. S'agit-il d'un un art ? D'une industrie noble, populaire, mercantile ? Et surtout : le jeu vidéo est-il dangereux ? Sur tous ces sujets, un certain nombre de consensus sont apparus. Partant de là, d'autres questions émergent comme celle du statut, cette fois, des travailleurs et des travailleuses du jeu vidéo ou celle des représentations véhiculées par les jeux eux-mêmes.
Et si le véritable privilège des cheminots était de faire un travail qui, mine de rien, a encore un sens ? C'est en tout cas le parti pris par Usul dans cet épisode, qui, avant de se retrouver à faire l'éditorialiste de seconde zone sur Internet, avait sérieusement envisagé de s'enrôler à la SCNF. Il s'agit après tout d'une mission de service public, l'une des dernières qu'assure encore un tant soit peu « l'État-stratège ».
En politique, la communication n'a-t-elle pas tout envahi ? Les communicants ont beau être discrets et n’apparaître que peu dans les médias, ils n'en sont pas moins là, à bricoler pour les gouvernants des éléments de langage et des stratégies grandioses. Depuis l'ombre, ils semblent avoir la main sur ce qui se dit, ou non, dans le débat public. D'où vient l'engouement des politiques pour la com ? Pratique-t-on les mêmes formes de communication pour conquérir et exercer le pouvoir ? Et surtout : comment résister aux artifices de la com ?
Le nouveau patron des Républicains est assurément un ambitieux. On le dit prêt à tout, prêt à retourner sa parka aux moindres soubresauts de l'électorat de droite, au moindre frétillement dans les sondages ou dans sa famille politique. Et s'il réussissait ? Maintenant que le voici face à son destin national, il est temps de voir ce qu'il a fait de son fief régional. Pour ce faire, Cotentin s'est rendu en personne devant le siège du conseil régional pour y dire des choses qu'il aurait pourtant pu dire au chaud.
On dit qu'il manque au Parti socialiste une figure forte tandis qu'au Front national, celle de Marine Le Pen, sévèrement écornée, ne fait plus consensus. Mais faut-il vraiment qu'il y ait un chef, un leader ? N'est-ce pas en contradiction avec l'idée même de démocratie, qui suppose la pluralité et l'horizontalité ? Comment les partis de gauche soldent-ils cette question alors que la Ve république encourage dans ses institutions la personnalisation et la concentration du pouvoir ?
Qu'ils délaissent les cours magistraux ou les Paris-Bordeaux, les grévistes font à nouveau parler d'eux. Mais à quoi ça sert la grève ? Ce mode d'action de paresseux peut-il vraiment faire avancer les choses ? Pour prendre la température du mouvement social, Usul et Cotentin ont opté pour un journalisme de terrain, implacable et rigoureux, au cœur du cortège d'une manif de cheminots lyonnais.
Face au pouvoir, que peuvent les mots, les idées, les faits ? Est-il encore utile de tenter de le confronter, que ce soit en tant que journaliste, militant ou trublion ? Cette semaine, Usul se plie à l'exercice de l'entretien politique avec, face à lui, l'élu LREM Romain Blachier, adjoint au maire du 7e arrondissement de Lyon.
Le vieux monde, c'est l'impôt sur la fortune, le Parti socialiste mais également, sans doute, l'hôpital public. De grèves en crises, il survit avec ses équipes et ses grands principes aux coups de butoir des gouvernements successifs. Il semble néanmoins qu'il n'en ait plus pour si longtemps. Usul et Cotentin en profitent donc pour visiter, à Lyon, l'un de ces derniers vestiges du passé et pour donner la parole à celles et ceux qui le font vivre, quitte à y perdre la santé.
Derrière les slogans évocateurs de leur raffut printanier, que cache la jeunesse? Qui peut se targuer de la comprendre d'ailleurs? Il faut dire qu'elle sait être déroutante, pour ne pas dire disruptive. Pour savoir ce qu'elle a derrière la tête, Usul et Cotentin sont allés l'interroger, à Science-Po Lyon, mais également à la "fête à Macron". Comment se politise t'on aujourd'hui, avec quelles références et quels espoirs? C'est le sujet de cet épisode spécial qui vaut bien d'autres commémorations.
Nous fêtions la semaine dernière l'anniversaire de la naissance de ce bon vieux Karl Marx, mais trop occupée à faire le bilan de 68, c'est un anniversaire que l'équipe pourtant marxisante d'OLG, avait cru bon de délaisser. Pour se rattraper, Usul et Cotentin vous proposent donc cette semaine d'explorer l'héritage du père fondateur du matérialisme dialectique et ce, en compagnie d'authentiques communistes du Parti communiste français (PCF). Tout un programme.
Tout le monde déteste les casseurs, de la CGT à la France Insoumise, cela semble acquis: hors de question de soutenir publiquement la mise à sac d'un restaurant Mac Donald's par exemple. Et pourtant, nombre de manifestants les approuvent malgré tout, en faisant bloc, en les laissant circuler parmi eux et en scandant "libérez nos camarades" sitôt qu'un groupe de jeunes en noir se fait interpeller. Pour en savoir plus sur ces méthodes et ces tactiques, OLG a invité cette semaine deux adeptes de la manifestation "déterminée" et "franche". L'occasion de se pencher sur les raisons qui ont poussé ces militants à passer ce cap, à enfiler le K-way noir et les lunettes de ski, l'occasion également d'évoquer ce qu'ils attendent de ces formes émergentes de mobilisation.
La grande famille du cinéma français n'est elle pas surtout une famille de droite, assez systématiquement réac, qui peine à faire de la place aux nouveaux entrants et qui garde les meilleurs fauteuils pour ses propres enfants ? Ce sont des critiques qui reviennent assez souvent et c'est d'autant plus compréhensible quand on prend le temps de se pencher sur les films qu'elle finit par produire. Dans cette émission, Usul et Cotentin reviendront bien sûr sur les films avec Christian Clavier, ceux avec Kev' Adams, bref, la crème de la crème de ce que produit de nos jours l'industrie cinématographique du pays des frères Lumière.
Le rap s'est-il dévoyé ? Qui a trahi, quand et pour combien ? Cette semaine, Ouvrez les guillemets ausculte le rap français, son histoire, son rapport aux quartiers populaires, à l'engagement politique. Le tout à l'aide de quelques standards mais surtout avec la participation d'une palanquée de rappeurs lyonnais tout à fait audacieux et rutilants de jeunesse et d'enthousiasme, dont KLM, ACS, Le cercle des poètes à la rue, GTK et Dr. Kyle.
La faute aux bobos et à leur goût pour les quartiers « typiques » bien entendu. C'est en tout cas ce qu'on lit beaucoup ça et là. Pour lever le voile sur tous les autres facteurs qui expliquent la gentrification parfois brutale de certains endroits, Usul et Cotentin ont dégoté un quartier de Lyon en cours de gentrification, la Guillotière. Qui gentrifie ? Pourquoi ? Comment ? Trois urbanistes essayent de répondre à ces questions auxquelles on apporte parfois des réponses un peu courtes.
Depuis des décennies, chaque candidat au pouvoir, s'il veut être crédible, se doit de présenter un plan visant à réduire le nombre de fonctionnaires. Il est souvent question de budget, mais si l'enjeu était également de transformer tout l'appareil d'État, de le rendre plus docile, plus perméable à l'influence des politiques ? Les éclairages d'Yves Raichl, syndicaliste dans la fonction publique.
Sur la question de l'accueil des migrants, on peut dire qu'on sait, en France, prendre de la hauteur. On parle de chiffres, on se demande si c'est bon pour l'économie, on compare les efforts de chaque pays d'Europe et on joue à qui en fera le moins. Il est plus rare qu'on se penche sur les histoires de ces réfugiés et la manière dont ils vivent ce moment. On pourrait même profiter de l'occasion pour en apprendre un peu sur ce qu'il se passe dans certains pays d'Afrique par exemple ? En plus, on a de la chance : pas besoin d'aller là-bas, ce sont les Africains qui viennent à nous ; pour les rencontrer, il suffit de prendre le métro.
C'est bel et bien l'heure du dernier épisode d'Ouvrez les guillemets. Pour l'occasion, Usul et Cotentin reviennent sur cette année de vidéos en compagnie de leurs collègues et de leur public. Que peut on dire d'intéressant, au final, quand on doit parler chaque semaine? Cette fois ils ne diront pas grand chose, mais c'est qu'ils doivent avoir besoin de repos.
Emmanuel Macron n’a pas quitté ses fonctions, pas plus que Gérard Collomb. Laurent Wauquiez est toujours à la tête des Républicains et Marine Le Pen a toujours la main sur le parti de son père. Le casting de la vie politique française n’a pas changé et c’est pourquoi il aurait été dommage qu’Usul et Cotentin raccrochent les gants si tôt, après une seule saison de bons et loyaux services. Ils sont donc eux aussi toujours là et il se pourrait, cette année, qu’ils bénéficient d’une arme supplémentaire : la carte de presse. Quant à savoir à qui et à quoi ça sert exactement, c’est une autre histoire…
Si l’on en croit ce qui se raconte au niveau international, Emmanuel Macron serait ce qui se fait de mieux en matière de dirigeant mondial écolo. Nos chroniqueurs se penchent donc cette semaine sur le bilan provisoire du président en matière d’environnement…
Les auditions des différents protagonistes de l'affaire Benalla ont manifestement passionné les foules. Les citoyens ont semblé voir dans cet instant démocratique la résistance d'un véritable contre-pouvoir. Pourtant à gauche, on a plutôt l'habitude de dénoncer le Sénat, cette chambre haute conservatrice qui, par le passé, a montré qu'elle pouvait même être tout à fait réactionnaire. Quel regard jeter aujourd'hui sur cette chambre particulière alors même qu'elle semble être l'un des derniers remparts institutionnels à la toute puissance de l’exécutif ?
La Cinquième République française, qui fête ses 60 ans, répondait aux défis de son époque – cela est souvent rappelé – mais quels étaient-ils, justement ? Comment les institutions se sont-elles adaptées aux événements politiques qui se sont succédé au fil des décennies ? Retour sur la genèse d'un régime présidentialiste atypique, qui est de plus en plus critiqué.
On a coutume de se réjouir, en France, d’attirer chaque année un nombre impressionnant de touristes venus du monde entier. Quelle fierté ! Quelle masse d’argent, également ! Et voilà qu’à Lisbonne, Barcelone ou Venise, nos voisins se plaignent de ces mêmes visiteurs. Des actions citoyennes s’organisent et des politiques publiques se mettent en place afin d’endiguer cette marée de touristes, vécue par les habitants comme une calamité. Ont-ils un train d’avance et devrions-nous, à notre tour, nous inquiéter davantage de ce « grand remplacement » que des réfugiés de l’Aquarius ?
L'arrivée au pouvoir d'une bande de hauts fonctionnaires très portée sur le monde des affaires ne pouvait pas se faire sans soulever un certain nombre de conflits d'intérêts. C'est cette question qui est au cœur de l'affaire Alexis Kohler, du nom du secrétaire général de l'Élysée. Cette affaire délicate et gênante pour l'exécutif ne semble pas avoir suscité l'intérêt du grand public, sans doute du fait de sa complexité. Voilà pourquoi il n'est sans doute pas inutile d'y revenir, afin que chacun comprenne bien ce qui est reproché à Alexis Kohler, le bras droit d'Emmanuel Macron.
Votre job a-t-il un sens ou vous fait-on faire toute la journée quelque chose d'absurde, d'inutile ou même de nuisible ? Certaines tâches proposées par le marché du travail ont une utilité sociale mesurable et incontestable, quand d'autres semblent n'exister que pour vous occuper, semblent ne satisfaire aucun des besoins de la société. Ces emplois dispensables finissent par plonger les individus qui y vouent leur semaine dans la perplexité tout d'abord puis, parfois, dans la dépression. À quoi servent donc ces « bullshit jobs » ?
Emmanuel Macron ne cache pas sa proximité avec le lobby de la chasse, qu'il assume écouter et avec lequel il sait travailler en bonne intelligence. Il s'agit de président le plus « à l'écoute » de ces dernières décennies et ses décisions en la matière, comme la division par deux du prix du permis de chasse, sont scrutées et souvent contestées. Mais les chasseurs ont appris depuis longtemps à obtenir du pouvoir les mesures les plus arrangeantes. Quelles sont-elles et qui les a faites passer ?
Trop souvent, les apôtres du déclin traitent la France comme un mauvais élève de la mondialisation, comme un pays qui ne saurait pas tirer son épingle du jeu de la concurrence internationale. C'est pour cela que cet épisode est consacré au commerce des armes, un domaine dans lequel l'Hexagone fait mieux que beaucoup de ses voisins. Les mauvais esprits diront qu'il n'y a pas de quoi être fier, que les nécessités du commerce finissent par peser lourd sur nos choix diplomatiques et sur l'image que la France donne au reste du monde. Ce n'est pas l'avis de deux de nos champions nationaux du contrat d'armement : l'ancien président François Hollande et l'ancien ministre de la défense, désormais aux affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Quel est le point commun entre le prince Albert II, Kylian Mbappé, Donald Trump et Bernard Squarcini ? Ils ont tous eu affaire à Dmitri Rybolovlev, le milliardaire russe aujourd'hui soupçonné de trafic d'influence et de corruption. L'oligarque aurait ainsi, depuis qu'il a pris le contrôle de l'AS Monaco, acheté la sympathie ou l'indulgence de beaucoup de monde sur le Rocher. Et se serait montré un peu trop généreux avec des ministres et autres hauts fonctionnaires quand il s'agissait de distribuer places en tribune et bonnes bouteilles de vin. Au point que certains affirment qu'il s'est acheté la principauté. Ce qu'il se passe à Monaco reste à Monaco, bien entendu, mais il se pourrait bien que cette affaire dépasse les frontières de ce minuscule État enserré dans le territoire de la République française
On disait il y a encore quelques mois que la révolution viendrait des villes, ces villes peuplées de jeunes diplômés précaires de plus en plus politisés. Or c’est des campagnes qu’on voit aujourd’hui arriver ces bêtes curieuses déterminées à en finir avec l’ère Macron. Politisés, ces « gilets jaunes » ? Si les partis leur répugnent, ils semblent aujourd’hui sûrs de leur force et de leur légitimité à renverser l’ordre social et pourquoi pas, même, les institutions de la République. Attelage protéiforme et désordonné qui donne du fil à retordre à bien des commentateurs professionnels, le mouvement des « gilets jaunes » est d’autant plus insaisissable qu’il est composé de ces gens avec lesquels on ne vit plus et qu’il est plus facile de railler que de comprendre.
On manquait de mots pour désigner les classes populaires et reléguées, au cœur du mouvement des « gilets jaunes ». Le prolétariat ? Démodé. Les ouvriers ? Fini tout ça. Les pauvres ? C'est violent tout de même. Et puis est arrivé le géographe Christophe Guilluy et son concept de « France périphérique », une expression dont tout le monde s'est emparé depuis. Tout le monde, et n'importe qui.
Il est temps de poser sur cette folle année un regard rétrospectif. Des cheminots aux étudiants, tous ont été vaincus, et les défaites du printemps n'auguraient rien de bon pour le mouvement social. Et pourtant, avec les « gilets jaunes », quel twist final ! Quels enseignements retenir de ces événements hors du commun ? D'ailleurs, les voitures qui brûlent, les trains qui s’arrêtent et les facs occupées, est-ce si inhabituel dans ce pays ? Pas vraiment. Chacun sait que la France est éruptive et que les rois, les empereurs et les généraux qui ont tenté de la mettre au pas se sont souvent exposés à la colère de la rue et c'est ce qui fait le charme de ce pays. À cet égard, 2018 est assurément un grand cru.
Les relations entre le mouvement des « gilets jaunes » et les journalistes sont pour le moins compliquées. Rétifs à tout classement, difficiles à approcher, résolus à ne reconnaître aucun porte parole, les gilets jaunes ont déstabilisé les journalistes, quand ils ne les ont pas tout à fait déboussolés. Travailler sur ce sujet n'est donc pas une tâche aisée pour les professionnels des médias. On peut alors, comme le font nos deux invités du jour, les journalistes de Mediapart Mathilde Goanec et Dan Israel, se rendre sur les ronds-points et échanger, discuter, observer, soit. Mais il faut également couvrir les tumultueuses journées d'action, à Paris et ailleurs, et là, ça commence à devenir franchement compliqué voire dangereux, surtout quand les forces de l'ordre s'en mêlent.
À gauche comme à droite, on s'affole parfois de l'idée d'introduire un référendum d'initiative citoyenne (RIC), cette possibilité offerte au peuple de soumettre au vote une question, n'importe laquelle. Mais cet instrument ouvre aussi d'autres champs de réflexion : quel doit être le périmètre de la démocratie ? Comment le borner et surtout, faut-il avoir peur de cette forme de démocratie participative que porte le mouvement des « gilets jaunes » ?
D’un côté de la barricade comme de l’autre, on peine à mettre en mots ces images qui font le tour des chaînes d’info en continu comme des réseaux sociaux. Qu’elle vienne du pouvoir ou des manifestants, la violence est compliquée à justifier dans une société démocratique qui a fait le pari de régler les conflits par le dialogue et le jeu des élections. Mais quand plus personne ne veut jouer le jeu, la situation se grippe, et resurgit l’éternelle violence. Est-il possible de la défendre ? Quel discours est tenable à son égard ? Ce sont les questions que se pose cette semaine l'équipe d'Ouvrez les guillemets en compagnie de deux journalistes, David Dufresne et Vincent Glad, et d’une élue, Corinne Morel Darleux.
L'Histoire fait vendre dans les librairies, dans les kiosques et, bien sûr, fait causer sur les plateaux télé. Mais de quelle histoire parle-t-on ? Quelles critiques formuler contre les récits enamourés et hagiographiques que proposent les médiatiques et conservateurs Stéphane Bern et Franck Ferrand – et quelle méthode historique leur opposer, surtout ? Le public finira-t-il par se lasser d'entendre cette éternelle rengaine sur la vie des grands hommes, qui fait fi de l'Histoire populaire ?
Ce lundi 4 février s'ouvre un procès étonnant, qui fait suite à l'affaire Baupin, révélée par Mediapart et France Inter en mai 2016. Il ne s'agit pas du procès de l'ancien député écologiste lui-même mais de celui des deux journalistes qui ont réalisé l'enquête en question et aussi celui des femmes qui ont témoigné dans le cadre de cette enquête. Voilà que tout ce petit monde est à présent poursuivi par Denis Baupin suite à sa plainte en diffamation. Pour en parler, Ouvrez les guillemets reçoit Lénaïg Bredoux, auteure de l'enquête qui est cette semaine sur le banc des prévenu.e.s.
Le triomphe du macronisme, c'est aussi le triomphe d'une certaine vision du travail, émancipateur, qui permet de se construire, de s'ouvrir, de se réaliser pleinement. Et pourtant le travail tue, blesse et mutile. Certes les accidents du travail sont moins nombreux que dans les années 1970, mais les chiffres stagnent depuis quinze ans. De plus, les nouvelles formes de travail, précarisées, ubérisées, sont loin d'offrir aux travailleurs les garanties qu'avaient permis d'obtenir les luttes du salariat en terme de sécurité au travail. L'occasion pour Ouvrez les guillemets de reposer la question de la violence du travail, car s'il tue moins, il tue toujours – et toujours les mêmes.
Après la réforme du bac, à laquelle professeurs et élèves peinent encore à s'adapter, voici la nouvelle trouvaille de Jean-Michel Blanquer : l'école de la confiance. Avec cette réforme, le ministre de l'éducation nationale s'attaque cette fois-ci principalement au primaire et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est accueillie plutôt froidement par les enseignants. Parmi les premières mesures, celle qui consiste à mettre un drapeau français dans chaque classe... Tout un programme.
À trop vouloir défendre les « gilets jaunes » aujourd'hui, les banlieues ou les luttes palestiniennes hier, les mouvements les plus à gauche se sont-ils montrés trop tolérants envers l’antisémitisme ? Entre négligence coupable et calcul politique, des gens de gauche n'ont-ils pas fini par faire de l’hostilité contre les Juifs un non-sujet ? Répondre à ces questions est difficile, les poser l’est tout autant.
Il y a des services publics plus visibles que d'autres, l’hôpital ou l'école par exemple. L'aide sociale à l'enfance (ASE), elle, ne fait jamais l'objet de grands débats, et son fonctionnement et ses dysfonctionnements sont mal connus. Comment sont gérés les enfants confiés à l'ASE ? Et en quoi ce service public est aussi important que beaucoup d'autres ?
Que vous soyez écologiste tendance retour à la terre ou requin des affaires, il y a forcément une méthode de développement personnel qui vous conviendra. Constatant que cette littérature explose et qu’elle est devenue un marché très lucratif, l'équipe d’Ouvrez les guillemets s’est penchée sur ce que racontent ces coachs de vie et autre conférenciers qui passionnent parfois jusqu'aux zadistes les plus new age.
Le gouvernement et les parlementaires de la majorité ne semblent pas s'en soucier mais la privatisation des aéroports de Paris est contestée, à droite comme à gauche. Elle l’est d'autant plus qu'aux yeux de beaucoup, elle est incompréhensible. Alors la question revient, sur chaque plateau : pourquoi ? Si le bénéfice pour l'État et pour la société est si discutable, à qui cette opération va-t-elle profiter ?
Comment rapporter les drames, les accidents, les chiens écrasés et les cambriolages ? Doit-on seulement en parler ? On peut légitimement interroger la place du fait divers dans la hiérarchie de l'information et partir du principe que des faits isolés valent bien moins que des chiffres, des tendances lourdes ou même que la dernière petite phrase d'Emmanuel Macron. Mais il se pourrait que ce genre journalistique puisse être plus parlant que bien d'autres pour comprendre les sociétés dans lesquelles nous évoluons.
Certaines communautés – on nous le dit assez – vivent à la marge de la société, dont elles n’acceptent pas les mœurs, les valeurs ou même, pire, dont elles n’acceptent pas les lois. C'est le cas par exemple de la communauté catholique – c'est en tout cas en ce sens qu'on pourrait comprendre le procès Barbarin. Plutôt que d'alerter la justice du pays, l’Église, sa hiérarchie et certaines de ses victimes se sont tournées en priorité vers... l’Église elle-même, qui a cru bon de ne pas en informer le pouvoir temporel, la justice terrestre, la justice de la République. Faut-il chercher dans la Bible des explications à ce refus de s’intégrer ?
Le Rassemblement national ne semble plus faire peur à grand monde. Par quel miracle l'héritière du diable de la République est-elle devenue une candidate comme les autres ? De plateaux en plateaux, la France insoumise se voit rappelé à ce constat : Marine Le Pen semble avoir bien mieux profité de « l'effet gilets jaunes » que la liste menée par Manon Aubry. Tout cela est confirmé par les sondages et par les experts, notamment ceux de « L'émission politique » de France 2. Au grand désespoir du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, Le Pen est devenue l'adversaire favorite de Macron et de bon nombre de journalistes.
Chaque élection est l’occasion pour les chaînes de télévision de proposer des plateaux toujours plus savoureux et des discussions toujours plus mouvementées. Le dernier débat en date, celui du mercredi 10 avril consacré aux européennes sur CNews, a duré près de 3 heures et il est peu probable que vous l’ayez regardé en entier. C’est pourquoi Usul et Cotentin s'y sont collés, pour vous, et résument ce qu’il s’y est raconté en vous livrant en prime les meilleurs et les pires moments de ce spectacle oubliable.
Les spécialistes du patrimoine, très sollicités ces derniers jours, s'accordent sur un point : pour reconstruire Notre-Dame de Paris, toute aide financière est bienvenue. Une occasion en or pour les « grandes familles », qui leur permet enfin d’apparaître sous un jour plus favorable dans les médias. Oubliés les exils fiscaux, oubliées les affaires diverses et variées : elles sont à nouveau décrites comme de superbes mécènes et de généreuses philanthropes. Doit-on aller jusqu'à les remercier et laisser couler leurs égarements passés ?
L’éloquence est une qualité attendue chez les responsables politiques, et une qualité assez inattendue chez les gens du commun. Pourtant, il arrive que des figures émergent et, à l’instar du « gilet jaune » François Boulo, soient à cet égard en mesure de tenir la dragée haute aux politiques les plus installés. Mais l’éloquence n’est pas une qualité, c’est une compétence et, comme bien d’autres, elle s’acquiert. Comment s’y former et, d’ailleurs, qui y forme-t-on ? Que valent les concours d’éloquence et est-il souhaitable de les voir se multiplier ?
Comment un énarque entouré lui même d'autres énarque peut envisager la suppression de l'école de l'élite, celle qui a fait de lui ce qu'il est? Comment est-il parvenu à convaincre ce petit monde qu'il serait bon d'envisager de fermer cette institution? Nathalie Loiseau, elle même ancienne directrice de l'ENA, jadis opposée à cette fermeture, trouve que c'est aujourd'hui une idée formidable pour lutter contre le conservatisme de la haute fonction publique. Alors de quel conservatisme parle-t'on? La "modernisation" de l'ENA n'est elle pas finalement un nouveau coup tordu de la "start-up nation"?
Après le succès de leur premier documentaire écolo « On n'est pas dans la merde », l'équipe d'Ouvrez les guillemets présente ici sa seconde tentative pour peser sur les décisions cruciales que l'humanité devra prendre dans les années à venir. Il s'agit à nouveau d'un documentaire sans concession, mais ils se sont cette fois inspiré de ce qui se faisait de mieux outre-Manche en matière de narration et de prises de vues. La BBC n'a qu'à bien se tenir.
Près de vingt ans après que s’est concrétisée la privatisation de France Télécom, un procès s’est ouvert le 6 mai pour évaluer la responsabilité des différents acteurs dans la « vague de suicides » qu’a connu le groupe à la fin des années 2000. Transformer un service public en grande entreprise du CAC 40 implique de mettre au pas des salariés dont la culture d'entreprise n’est plus forcément en adéquation avec les exigences de la direction. Cela peut-il se faire sans heurts ? Il est temps de se poser la question car en ce moment même, le suicide semble être à nouveau « à la mode » à la Poste ou à la SNCF.
On nous prédisait un duel exclusif entre la formation politique du président Macron et celle de Marine Le Pen – et il semble bien que ce soit ce à quoi on a fini par assister lors de ces élections européennes. Avec résignation, certains contestataires ont voté RN et certains conservateurs ont préféré LREM à la droite traditionnelle. Quant à la gauche, c'est encore autre chose : l’heure est encore à l'éparpillement, comme si le relatif consensus autour du mouvement de Mélenchon n’était plus à l'ordre du jour. Chaque parti a joué ses cartes et les revoilà rebattues, pour l'instant au bénéfice des écolos. La révolution citoyenne a-t-elle fait long feu ?
Qu’il est bon de traiter de « bourgeois » quelqu’un avec qui on n’est pas d'accord. Avant d’être utilisé comme une insulte, ce terme avait un sens sur lequel l’équipe d’Ouvrez les guillemets revient aujourd'hui. Êtes-vous un vrai bourgeois ou n’êtes-vous qu’un citadin diplômé ou un petit patron effrayé par le déclassement et vaguement embourgeoisé ? Pour le savoir, cette émission vous offre un test en dix questions, d’une grande rigueur et d’une précision totale, qui vous permettra de vous situer socialement : prenez un stylo, notez vos points et vous serez enfin fixés.
L’accumulation des affaires en politique a contribué à discréditer la parole politique. Mais faut-il pour autant crier au « tous pourris » ? On sait la place qu'a eue dans notre histoire cette rhétorique. C'est sans doute ce qui, malgré les scandales, nous rend prudents. Trop ?
L'idée d'un service national en partie militarisé a suscité son lot de commentaire. La surenchère patriotique à laquelle s'est livré Gabriel Attal a été tournée en dérision et la semaine de com à laquelle il s'est livré ne s'est pas déroulée sans accroc, il suffit de penser à ces étonnantes images du « coup de chaud d'Evreux ». Mais qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il est intéressant de se pencher sur les angoisses auxquelles ces «lever de drapeau» et ces Marseillaises juvéniles sont supposées répondre. Voilà un certain temps que l'idée d'un service national rénové se retrouve dans les propositions des acteurs politiques de tout bord et cela dit peut être beaucoup du climat politique sans lequel nous vivons depuis une quinzaine d'années.
Comme à la grande époque de Rocard, c’est l’heure du « big-bang ». Il s’agit pour les agitateurs et les agitatrices de tirer les leçons de l'échec des européennes en amorçant de nouvelles dynamiques, aussi bien à l’intérieur de la France insoumise qu’à l’extérieur. Tout le monde semble disposé à dialoguer, de la formation de Benoît Hamon à celle d’Olivier Besancenot, mais tout le monde n’a pas répondu présent à l’appel de Clémentine Autain : le PS et la FI, par exemple, traînent des pieds. Une figure semble empêcher le rassemblement des gauches, celle de l’incontournable Jean-Luc Mélenchon.
On a beaucoup dit que Donald Trump devait une partie de son succès à ses propos virulents contre les journalistes. S’attaquer à la presse, c’est désormais quelque chose de courant chez les gouvernants et Emmanuel Macron n’est pas en reste. Mais au-delà des mots, il y a des lois et celles-ci commencent à s'accumuler sous la présidence jupitérienne de notre dirigeant actuel. La résistance de la profession peine à trouver un écho auprès des Français, eux aussi attaqués de toutes parts mais assez peu sensibles aux dangers que font peser sur la liberté d’informer ces nouvelles dispositions et ces excès du pouvoir politique. Toutes les conditions semblent réunies pour que le droit de la presse tombe en ruine dans l'indifférence générale.
Pour le trente-neuvième et ultime épisode de la saison, prenons le temps de faire un bilan non exhaustif de ce que notre président a fait de pire et de nous poser une question relativement ouverte : pourquoi est-il aussi méchant ? La question est idiote mais appelle des réponses qui tâcheront de l’être un peu moins, d’autant qu’Usul vous propose, pour égayer vos vacances, quelques ouvrages qui pourraient ouvrir des pistes de réflexion auxquelles vous n’aviez pas forcément songé.
Le « non » majuscule à la guerre d’invasion américaine sur l’Irak, l’appel au Sommet de la Terre de l’ONU, le cordon sanitaire autour du FN et l’amour des arts premiers : voilà ce qu’il convient de retenir de l’ancien président Jacques Chirac, décédé le 26 septembre. C’est en tout cas ce que l’on pourrait penser si on a eu le malheur de passer ces derniers jours à écouter la radio ou à regarder les chaînes d’information en continu. La messe est dite, et cette messe, elle est là pour rassembler, créer du commun, pour souder à nouveau les Français. Pour une fois, ils communieront non pas contre le pouvoir mais avec lui, en symbiose. Dans ce moment d’ahurissement national, reste-t-il une place pour l’esprit critique ? Reste-t-il un peu de temps pour parler d’autre chose, comme par exemple de ce coin de Normandie souillé par d’inquiétantes volutes ?
Emmanuel Macron veut remettre la question de l’immigration au coeur du débat public. Le voilà qui se met à questionner l’aide médicale d’état ou à reprendre à son compte la fameuse « insécurité culturelle » si chère aux pontes du Printemps républicain. Combien de temps avant qu’à son tour il ne se mette, comme ses inspirateurs, à fustiger les « racialistes » et autres « décoloniaux » qui, selon Zemmour ou Bouvet, gangrènent l’université ? Selon cette rhétorique, les antiracistes d’aujourd’hui seraient les véritables racistes de notre époque et, pourquoi pas, les fascistes de demain. L’équipe d’Ouvrez les guillemets a rencontré des étudiants étrangers de Lyon 2, qui faisaient samedi leur rentrée.
Pour faire parler d’eux et du climat, les activistes d’Extinction Rebellion savent s’y prendre. Mieux : cette organisation jeune et d’envergure internationale est parvenue à drainer et convaincre un certain nombre de primo-militants, qui y ont trouvé un cadre d’action à la mesure de leurs inquiétudes climatiques. Cela dit, les autres composantes du mouvement climat et du mouvement social s’interrogent : le dogme de la non-violence proprette est-il en train d’asphyxier le débat ? Est-il possible de travailler sérieusement avec une organisation qui ne laisse que peu de place à la spontanéité et qui ne semble pas avoir tiré les leçons des précédents mouvements de résistance qui ont animé la lutte en France ces dernières années, des ZAD aux ronds-points ?
Ce mois d’octobre est celui de tous les excès en matière de racisme et d’islamophobie. Finis les dérapages ponctuels, c’est jour après jour que s’étalent ces discours qu’on connaissait déjà, mais qui vont toujours plus loin. Dans ce contexte, difficile d’être étonné de retrouver dans le guide « Le Petit Paumé », à Lyon, des articles dont le racisme décontracté a choqué jusqu’aux élus locaux. Retour sur cette affaire qui illustre et documente ce qui pourrait bien être la fin du racisme complexé.
Après les « gilets jaunes », voilà que se multiplient dans les manifestations les maquillages de Joker. Les costumes changent mais un certain climat semble s’être durablement installé. Sommes-nous entrés dans l’ère des révoltes, des insurrections ? Que comprendre de ce qui est train d’arriver au Chili, au Liban et dans pas mal d’autres coins du globe ? Il est rare qu’Ouvrez les Guillemets se frotte à l’actualité internationale mais cette semaine, l’équipe fait de son mieux pour vous planter le décor de deux de ces théâtres de lutte et, si possible, essayer d’en tirer quelques enseignements.
À l’occasion de son passage sur France Inter, la ministre du travail Muriel Pénicaud a livré aux Français sa vision de l’assurance chômage et la philosophie de la réforme qui est appliquée depuis le 1er novembre. L'équipe d’Ouvrez les guillemets revient cette semaine sur ce décret, ces changements que la ministre se voit sommée de justifier alors même que certains, dont Laurent Berger à la CFDT, y voient une nouvelle « trappe à pauvreté ».
Bruno Le Maire est ravi : depuis le 7 novembre, les petits porteurs peuvent enfin acheter des actions de la Française des jeux. Organiser et ponctionner les jeux d’argent, il est vrai qu’on peut difficilement concevoir cela comme une mission fondamentale de l’État. Mais plutôt que de privatiser cette entreprise, pourquoi ne pas imaginer tout simplement de la liquider ? Le meilleur moyen d’en finir avec les problèmes d'addiction aux jeux d’argent, qui touchent de plus en plus de personnes depuis quelques années, c’est peut-être tout simplement d’arrêter de produire et de vendre ces tickets à gratter, qui font figure d’« impôt sur la fortune des pauvres » selon l’Observatoire des inégalités.
L’immolation d’un étudiant de 22 ans à Lyon, le 8 novembre, aurait pu être le point de départ d’une grande concertation, d’une discussion nationale sur le sort qu’on réserve aux jeunes en France, mais il n’en est rien. La moindre poubelle brûlée, la moindre page du livre de François Hollande arrachée et l’on ne parle plus des causes de ce malaise, pourtant palpable dans les universités. Un étudiant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et se voit contraint à une vie de précaire. Logements, transports, tout devient une difficulté et il finit par être difficile de suivre les cours correctement. Après avoir fraudé le bus la peur au ventre, les voilà à 500 dans un amphi de 300 places, un amphithéâtre sans chauffage où les peintures s’effritent.
Le climat social de ces derniers mois nous avait habitué aux éruptions soudaines et imprévisibles. Celles-ci avaient un avantage pour les contestataires : elles prenaient le pouvoir de court. Mais les mouvements spontanés ont un inconvénient : ils pêchent par manque de cohérence politique et peinent à s’organiser d'une manière qui les rende audibles. Pour ce jeudi 5 décembre en revanche, tout est en place, tout le monde est en ordre de bataille et chacun se prépare à ce qui risque d’être le plus formidable bras de fer depuis 1995. Le gouvernement Philippe va affronter sa première grève générale et ça pourrait bien tout changer.
La question est sur toutes les lèvres et dans tous les sondages d’opinion. Le 5 décembre semble avoir été une réussite et les stratégies de communication du gouvernement ne sont pas parvenues à monter les Français les uns contre les autres. Mais celles et ceux qui se sont jetés à corps perdu dans ce mouvement d’ampleur, qui ont suivi la grève et envisagent de la reconduire, seront-ils en mesure de déjouer les manœuvres de l’exécutif et à garder le soutien de la majorité de la population ? Quel est le point faible de Macron l’inflexible ? Peut-on espérer le retrait de la dernière réforme en date, doit-on même en demander davantage ? L’espoir est-il permis ?
Les syndicats font leur grand retour sur le devant de la scène sociale et politique. Ces jours-ci, vous ne pouvez pas allumer la télévision ou la radio sans entendre les noms de Laurent Berger ou de Philippe Martinez, ainsi que le chapelet de sigles barbares qui émaillent les commentaires sur la reconduction ou non de la grève. L’occasion pour l’équipe d’Ouvrez les guillemets de revenir sur les fondamentaux de la culture syndicale française, un prérequis pour comprendre ce qu’il se trame actuellement.
En ce début d’année, on a coutume de faire le bilan de l’année écoulée et de se souhaiter le meilleur pour l’année à venir. Quand on est président de la République, on fait ça sur toutes les chaînes en même temps, et cette prise de parole solennelle est scrutée par les commentateurs. Commentateurs professionnels et scrupuleux, Usul et Cotentin ont donc été très attentifs et se proposent ici de vous commenter ces vœux présidentiels avec l’acuité qui les caractérise et qu’on ne retrouve guère plus que dans les meilleurs cafés du commerce de province.
On vous l’a dit et redit : il s’agirait de grandir et, donc, de faire le deuil de toute espérance révolutionnaire. Le « Grand Soir » et la table rase, ce sont des idées dépassées, ringardes et surtout dangereuses. On sait aujourd’hui qu’un épisode révolutionnaire se paye et qu’il n’est d’ailleurs pas forcément payant. Cette certitude, il a fallu nous la faire admettre et ça n’a pas été évident : les Français doivent à leurs révolutions quelques-unes de leurs plus belles conquêtes démocratiques et quelques moments de grâce de leur histoire. Cette semaine, l’équipe d’Ouvrez les guillemets pose à nouveau la question de la révolution calmement et avec des perruques – libre à vous d’y voir un hommage aux moments révolutionnaires du XVIIIe siècle, eux aussi riches en perruques.
Les puissants n’ont pas de mots assez durs pour qualifier la méchanceté des réseaux sociaux : on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rire de tout parce que les gens s’offusquent à tout bout de champ mais paradoxalement, ils ricanent aussi d’un rien. Le problème, ce n’est donc pas le rire mais bien davantage ses cibles. Quand Frédéric Beigbeder fait le tour des plateaux de télévision pour dénoncer « la dictature du rire », est-ce vraiment par esprit de sérieux ? Certains vont en tout cas trouver lamentable qu’on se moque systématiquement des ministres et autres millionnaires, mais déplorer qu’on ne puisse plus rire des Noirs, des femmes ou des musulmans. Ils seront ravis de voir qu’un ancien employé de France Inter partage leur point de vue, quand bien même celui-ci serait particulièrement schizophrénique… ou malhonnête ?
Dans la foulée du mouvement des « gilets jaunes » et du « grand débat », Emmanuel Macron a consenti à créer une assemblée citoyenne tirée au sort. Celle-ci doit élaborer des propositions pour réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici à 2030, le tout en respectant un certain esprit de justice sociale. Il est question de trouver des mesures dont l’acceptabilité sociale aurait été pensée par les citoyens eux-mêmes, d’imaginer donc des aménagements auxquels chacun consentirait. Le fiasco de la taxe carbone est encore dans toutes les têtes. Et si les citoyens de la convention s’emparaient de cette opportunité pour imaginer tout autre chose qu’une nouvelle taxe sur les carburants ? S’il leur venait l’idée de bricoler la constitution ou de pénaliser les champions français, comme Total par exemple ? Il n’est pas sûr que le président, le gouvernement et les parlementaires cautionnent ce genre de projet.
Que cache l’obsession qu’a le personnel politique français pour le chômage ? Depuis des décennies, le taux de chômage semble être devenu l’indicateur le plus important du débat public alors même qu’on pourrait avoir l’œil rivé sur le niveau des salaires, le taux de pauvreté ou même le PIB. Pourquoi maintenir la focale sur ce chiffre-là plutôt que sur tous les autres ? Y a-t-il de quoi se réjouir lorsque les chômeurs sont moins nombreux et est-ce vraiment un signe de vitalité ? Dans cet épisode, l’équipe d’Ouvrez les guillemets prend au sérieux cette phrase de Coluche : « À la télé ils disent tous les jours : “Y a trois millions de personnes qui veulent du travail.” C’est pas vrai : de l’argent leur suffirait. »
Les notables locaux s’activent, les journalistes politiques s’échinent à tout nous dire des petites luttes nées des élections municipales des 15 et 22 mars et pourtant, l’engouement de la population pour ce scrutin semble modéré. Ces dernier mois, la campagne n’a finalement été qu’une timide toile de fond. Il est vrai que le devant de la scène est toujours occupé par la réforme des retraites, sur laquelle ces élections n’auront vraisemblablement aucun effet. Chacun ira donc voter mollement pour quelques pistes cyclables de plus ou de moins, en attendant la prochaine échéance sérieuse. Reportage à Poutrignan (Seine-et-Garonne).
Retour sur une polémique du mois de janvier qui a fait grand bruit : Mila, lycéenne de 16 ans, est devenue en quelque jours l’égérie de la « fachosphère », qui a sommé la gauche de réagir à une affaire de harcèlement en ligne qui a fini par prendre une dimension nationale. Ce nouveau psychodrame a eu un mérite : remettre l’islam et les musulmans à l’honneur sur tous les plateaux télé alors même que la grève et les actions coup de poing du mouvement social occupaient largement le devant de la scène.
L’affaire des financements libyens est sans doute l’affaire la plus embarrassante pour Nicolas Sarkozy. Si l’ancien chef de l’État se présente comme un homme d’affaires à succès et un conférencier de luxe, ses ennuis judiciaires le rattrapent et ils sont si nombreux qu’il y a de quoi s’y perdre. Voilà pourquoi l’équipe d’« Ouvrez les guillemets » vous présente aujourd’hui un résumé de cette affaire, qui méritait un traitement tout particulier, à la mesure de la gravité de ce qui est reproché à Nicolas Sarkozy.
La politique gagne du terrain sur YouTube. Après que quelques personnalités en vue ont créé leur chaîne sur la plateforme américaine, voilà que ce petit monde en est venu à envahir les chaînes des autres créateurs. S’acoquiner avec les figures influentes du réseau peut rapporter gros en terme d’image et de visibilité. C’est même la méthode rêvée pour les politiques qui souhaiteraient s’adresser spécifiquement aux jeunes, que ce soit pour les faire voter, militer ou même s’il s’agit de les faire signer pour le Service national universel. Cette semaine, Ouvrez les guillemets se penche sur le cas de la secrétaire d’État Brune Poirson, qui s’est tournée récemment vers une influenceuse beauté très suivie et qui lui a sorti le grand jeu.
La crise du coronavirus fera date, à n’en pas douter, mais d’autres bouleversements sont à l’œuvre. Cette semaine, l’équipe d’Ouvrez les guillemets revient sur la tribune de Virginie Despentes qui risque, elle aussi, de laisser des traces durables. Face à l’arrogance des puissants, la romancière a livré un texte sans concession, qui inspirera sans doute une génération entière de féministes et pourrait même constituer un point de rencontre et de bascule pour toute la gauche.
Si tout s’était passé ici comme à Beijing, si l’Hexagone avait un régime plus dur, plus répressif, verrions-nous ces badauds flâner en jogging et ces jeunes jouer à cache-cache avec la police au pied des barres d’immeubles ? La démocratie n’empêche-t-elle pas la France d’être réellement efficace dans sa gestion de la crise sanitaire ? C’est la question que se pose aujourd’hui ce premier épisode confiné d’Ouvrez les guillemets.
Vous avez déjà une opinion sur l’infectiologue Didier Raoult, c’est évident. Vous en avez beaucoup entendu parler ces derniers jours, vous avez entendu des gens parler de lui, des médecins, des chercheurs, des politiques et même des citoyens. Tout le monde a son avis sur le savant de Marseille, alors vous avez dû vous forger le vôtre. Êtes-vous du côté des francs-tireurs rebelles, qui fustigent les marquis parisiens, ou du côté des raisonnables, qui préfèrent suivre les protocoles plutôt qu’un gourou hirsute ?
C'est une évidence, si vous avez vu les images avant/après du ciel de Paris, vous ne pouvez que vous réjouir des effets du confinement sur la pollution de l'air. Nous sommes le problème, voilà un bon slogan. Certains vont même plus loin : puisque l'humanité est le problème, nous pourrions même nous réjouir de la surmortalité que va provoquer la pandémie. Il se pourrait cependant que les choses soient un peu plus compliquées que ça...
Le weekend dernier a été animé par des mouvement de révolte dans les quartiers populaires, suivi par de grand déploiements de force de l'ordre en pleine période de confinement. OLG revient cette semaine sur les tensions entre la police et les quartiers mais aussi entre l'État et sa police.
Nous allons prendre le temps aujourd'hui de réfléchir ensemble aux mots qu'emploie le pouvoir et à ce qu'ils sous entendent. Qu'est-ce que l'économie ou le travail pour Bruno Le Maire par exemple ? Comment définir les activités essentielles ? Quelles visions du monde s'opposent parfois derrière l'emploi d'un même mot ? Pour ce faire, Usul discute librement avec Laélia Véron, une linguiste attentive aux discours et à leurs enjeux de pouvoir.
Pendant que tout le monde est en train de se creuser la tête pour imaginer à partir de rien le fameux monde d’après la crise sanitaire du Covid-19, une vingtaine d’organisations syndicales, associatives et environnementales se sont exprimées de concert dans une seule et même tribune. Cet appel peut être vu comme le résultat de vingt ans de travail militant et théorique, qui doit beaucoup au mouvement altermondialiste. Et même si ce texte a peu de chances d’être suivi d’effets politiques concrets, il pourrait être plus important qu’on ne le pense, pour la gauche en particulier.
Ouvrez les guillemets revient cette semaine sur quelques-unes des annonces faites par Emmanuel Macron à propos de la crise que traverse le secteur culturel français. L’annulation des grands festivals et des salons a porté un coup très dur aux acteurs de ce domaine et le ministre Franck Riester ne semblait pas à même de rassurer ce petit monde seul. Heureusement, le grand leader a une vision, un projet. C’est encore très vague mais normalement, le génie français devrait nous sauver.
Les affaires reprennent pour le socialiste Olivier Faure ou l’écologiste Yannick Jadot, l’heure est aux alliances et aux tribunes. Si l’on en croit le texte commun publié dans L’Obs, 150 personnalités de gauche et de centre-gauche seraient en train de construire un rassemblement à même de faire des propositions communes et aussi, pourquoi pas, de construire la fameuse « union de la gauche ». Y a-t-il vraiment de quoi se réjouir ?
Les premiers résultats de Parcoursup sont tombés il y a quelques jours, beaucoup de futur·e·s bachelier·e·s sont encore dans l’angoisse, sur liste d’attente, et il peut être tentant, pour elles et pour eux, d’envisager une scolarité en école privée ou, mieux, de s’engager dans un parcours d’étudiant·e en école de commerce. Après tout, n’est-ce pas le meilleur moyen de s’assurer un avenir à l’abri du besoin, en phase avec les attentes du marché du travail capitaliste ? Usul et Cotentin se penchent cette semaine sur cette question quasi existentielle, qui se pose à beaucoup de jeunes et à laquelle Ouvrez les guillemets entend offrir une réponse mesurée – quoiqu’en dise le titre provocateur de cet épisode, d’une rigueur et d’une impartialité inhabituelle.
Quand on lit certains commentaires, on pourrait croire que les slogans scandés en France suite au meurtre de Georges Floyd ne concerneraient en rien notre beau pays universaliste. Ici, la violence policière serait donc sous contrôle. Ici, le racisme dans la police ne serait pas plus important que dans d’autres corps de métier. Surtout, la France serait héritière d’une toute autre histoire et elle entretiendrait un rapport aux questions raciales bien différent de celui qu’on observe outre-Atlantique. Cette lecture est commode mais elle fait l’impasse sur des décennies de luttes françaises, sur lesquelles Ouvrez les guillemets revient aujourd’hui.
Entre l’opération Defend Europe au col de l’Échelle, en avril 2018, et le déploiement de leur fameuse banderole au rassemblement antiraciste de la place de la République, à Paris, samedi 13 juin, les identitaires ont su faire parler d’eux. Il s’en trouve même pour les trouver courageux et vanter leur audace sur les plateaux télé. Cette semaine, Ouvrez les guillemets revient sur ce mouvement, la partie émergée et publique d’un iceberg qu’on ne connaît que trop bien. Les groupuscules d’extrême droite n'ont pas désarmé et leur violence continue d’être un défi pour les militants et les militantes de gauche dans les villes. Pire, il essaient aujourd’hui, avec cette vitrine qu’est Génération identitaire, de s’acheter une crédibilité médiatique pour peser sur le débat public.
Climat, sexisme, violences policières... pour le dernier épisode de la saison, Ouvrez les guillemets reçoit ses spectatrices et spectateurs, qui ont courageusement accepté de s’asseoir à la table de notre petit café du commerce afin de revenir en mots et en images sur une saison agitée de luttes aussi nombreuses que variées.
Nous sortons à peine de ce que Xavier Bertrand a appelé « un été orange mécanique » et chaque fait divers est l’occasion pour les politiques français d’aller toujours plus loin dans l’outrance. En attendant la « rentrée sociale », l’équipe d’Ouvrez les guillemets revient sur cette séquence largement lancée et entretenue par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, une séquence dont on ne voit plus le bout et que même la nouvelle flambée de cas de Covid-19 ne semble pas être en mesure de juguler.
Les Français, qui traînent une pénible réputation de peuple indiscipliné, ne sont étonnamment pas les plus rétifs aux mesures sanitaires liées au Covid-19. Alors que les manifestations contre le port du masque rassemblent des foules importantes de l’autre côté du Rhin, de l’Atlantique ou même de la Manche, les citoyens suivent ici les consignes du gouvernement sans sourciller ou presque : les « antimasques » essaient de se faire entendre, râlent, mais peinent à mobiliser plus largement. Pour combien de temps encore ?
Les Français fument plus de cannabis que leurs voisins malgré la politique de criminalisation menée depuis des décennies, une des plus dures d’Europe. Pour changer cette donne, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin s’est lancé dans une vaste campagne perpétuant exactement la même logique répressive. Si seulement on avait des exemples de pays qui s’y sont mieux pris que la France, on pourrait peut-être s’inspirer des politiques qui y ont été menées. Ce serait une manière de prendre enfin le problème au sérieux, car c’est, en effet, un vrai problème, notamment pour les jeunes.
Si vous n’avez rien suivi aux discussions agitées sur la 5G, cette émission est faite pour vous. A priori, la question de la mise en place de cette nouvelle génération de réseaux mobiles revêt un caractère bien plus technique que politique et pourtant, les partis de gauche se sont engouffrés dans ce débat et comptent bien jouer avec les peurs des Français pour avancer leurs pions. S’agit-il d’une simple récupération opportuniste ? C’est la question que l’équipe d’Ouvrez les Guillemets s’est posée cette semaine.
L’explosion de la pauvreté avec la crise sanitaire est un sujet qui peine à s’installer dans l’espace médiatique. Pourtant, les chiffres sont affolants et derrière ces chiffres, il y a des millions de vies, des jeunes, des enfants, des précaires, pour lesquels le gouvernement n’a pas un mot. Il n’est question que de relance par l’offre, de formation et d’accès à l’emploi, mais à quel emploi accéder quand tant de postes ont été détruits ? Et comment vivre en attendant que la machine reparte, si elle repart un jour ? Les pouvoirs publics ne sont peut-être pas responsables de cette crise, mais ils ont sans doute le devoir de faire quelque chose sans attendre que les milieux économiques ne retrouvent la confiance et investissent.
En quelques jours, une double chape de plomb s’est abattue sur les Français. Le couvre-feu, instauré en Île-de-France et dans huit métropoles, et l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine ont imposé des récits politiques auxquels il n’est pas facile de proposer des alternatives. Il faut donc faire de la lutte contre le terrorisme notre priorité, chacun est responsable. Il faut travailler, également, plus que jamais, pour la patrie. Il faut ensuite rentrer, vite, se calfeutrer, en silence.
L’extrême droitisation des champs médiatique et politique ne pouvait pas rester sans conséquence sur l’atmosphère idéologique de ce pays. Un certain vocabulaire a fini par s’imposer et la rhétorique réactionnaire imprègne maintenant tout le paysage politique ; de Gérald Darmanin à Yannick Jadot, on emploie les mêmes mots et on désigne les mêmes cibles : les forces de gauches, forcément complices. Si d’aventure celles-ci se sont fourvoyées à critiquer le racisme d’État ou à marcher aux côtés de mouvements antiracistes contemporains, alors, elles ont sans doute quelque part « armé le bras des terroristes ». Cette arme de disqualification massive est employée sans retenue et elle poursuit un but : provoquer la sidération puis le silence.
Le réveillon de Noël est-il, de fait, annulé ? Est-il plus dangereux de perdre, à cause du coronavirus, quelques milliers de personnes à risque en plus ou de perdre quelques points de popularité en annulant purement et simplement les fêtes de fin d’année ? Ce ne serait pas bon pour l’économie française et on aurait tôt fait d’accuser le gouvernement d’avoir décidément bien mal géré cette crise sanitaire. Malheureusement, Emmanuel Macron et ses ministres seraient désignés comme seuls responsables de la catastrophe et pour cause : ce sont eux qui ont choisi de tout gérer tout seuls. Impossible dès lors de se défausser des responsabilités qui vont avec les si grands pouvoirs que leur confère l’état d’urgence sanitaire...
On l’imagine peiné à la lecture de la presse internationale : Emmanuel Macron y est régulièrement critiqué ces derniers temps, alors même que son élection avait suscité espoir et admiration, particulièrement chez nos voisins européens et anglo-saxons. Et c’est vrai qu’au début, il avait l’air cool, ouvert, moderne et progressiste. Que s’est-il passé pour que, vu de l’extérieur, le président français ait perdu toute sa superbe ? Pour comprendre comment Emmanuel Macron a fini par imiter les logiques sécuritaires, autoritaires et identitaires des leaders étrangers qu’il critiquait jadis, une chronologie s’impose.
Mater la jeunesse semble être une véritable priorité de ce gouvernement. Dans les lycées, sur les campus ou même pendant les vacances scolaires, chaque occasion est bonne à prendre. Il s’agit bel et bien de ne laisser passer aucune occasion de les initier le plus tôt possible aux « valeurs républicaines ». Ces valeurs de discipline et d’ordre sont pourtant contestées mais le ministère de l’éducation nationale et la secrétaire d’état chargée de la jeunesse ont plus d’un tour dans leur sac.
Emmanuel Macron avait déclaré que l’égalité femmes-hommes serait la grande cause de son quinquennat mais en ce qui concerne la question des violences faites aux femmes, le compte n’y est pas pour les associations. Un an après le Grenelle contre les violences conjugales, Ouvrez les guillemets dresse le bilan de la ministre déléguée Élisabeth Moreno, qui a succédé en juillet 2020 à la secrétaire d’État chargée Marlène Schiappa.
Pour ce dernier épisode de 2020, Usul et Cotentin reviennent sur les événements cruciaux des douze mois écoulés en s’appuyant sur une sélection d’une douzaine de vidéos, histoire d’en finir une bonne fois pour toutes avec cette année anxiogène.
Près de quatre ans après la fin du quinquennat Hollande, la gauche est toujours aussi divisée et peine visiblement à capitaliser sur les infortunes et les erreurs de l’exécutif macronien. Si les derniers résultats électoraux sont encourageants, il est clair que les partis de gauche n’ont réussi à imposer ni leur agenda, ni leur vocabulaire. Certains observateurs vont même jusqu’à affirmer que l’on assiste à une véritable « droitisation » du champ politique et médiatique. Mais ce mouvement traduit-il les véritables aspirations du peuple de France ? Pour le savoir, il va falloir un peu plus que quelques sondages.
C’est bien connu, il ne faut pas abuser des comparaisons avec le nazisme. La machine de guerre et de mort mise en branle par l’État allemand pendant la Seconde Guerre mondiale dépasse de loin, en horreur, tout ce que le président Trump a pu engager comme réformes depuis qu’il a pris le pouvoir dans la première puissance du monde, il y a quatre ans. C’est pourtant du nazisme que se réclament un certain nombre de partisans du futur ex président américain, notamment ceux qui ont marché sur le Capitole, le 6 janvier, pour jouer aux putschistes. Le commentariat semble vouloir ignorer ce fait, et les conclusions qu’on pourrait en tirer. Qu’y a-t-il de commun entre la rhétorique de Donald Trump et la vision du monde portée par Adolf Hitler, qui lui aussi s’était essayé au putsch en 1923, à Munich ? Si l’un et l’autre ont pris et exercé le pouvoir, n’était-ce pas précisément parce que leurs voisins et adversaires n’avaient pas pris au sérieux ce que racontaient ces personnages grotesques ?
Nos démocraties libérales semblent prises dans les tirs croisés entre, d’un côté, les nationalistes et néo-nazis et, de l’autre, ceux qu’il est désormais convenu d’appeler les « racialistes », les « indigénistes » ou bien les « décoloniaux », qui intriguent et demeurent finalement méconnus. Si la mansuétude et l’empathie sont de rigueur lorsqu’il s'agit de parler des électeurs des premiers, les seconds sont si infréquentables et scandaleux qu’il faudrait les chasser des universités comme des plateaux télévisés. Mais que veulent-ils, au juste ?
Les potentiel·le·s prétendant·e·s à l’élection présidentielle 2022 rongent leur frein car le contexte de pandémie mondiale ne laisse pas beaucoup d’espace à leurs manœuvres médiatiques. Pourtant, chacun·e s’affaire à donner à la presse des signes de sa « disponibilité ». Ces derniers jours, tout semble même s’accélérer, offrant l’occasion de faire un point sur toutes ces candidatures. D’ailleurs, qu’est-ce qu’un bon présidentiable ?
Un confinement ? Maintenant ? Plus tard ? Allégé ? Serré ? Les décisions du gouvernement nous désorientent et nous empêchent souvent de nous projeter, ne serait-ce qu’à une semaine, et cela n’est bon pour personne. L’isolement, qui avait déjà fait des ravages lors du premier confinement, ronge désormais tout le pays, qui sombre doucement dans un état de dépression avancé qui pourrait avoir de lourdes conséquences.
La pandémie de Covid-19 ne recule pas mais le télétravail, lui, est en baisse depuis le mois de novembre. Certaines entreprises, qui, jusque-là, « jouaient le jeu », semblent être lassées de laisser leurs employés à la maison. Pourtant, le jeu consiste ici à éviter les clusters et le recours aux transports en commun, et ce dans le but de désengorger les services de réanimation et, in fine, de sauver des vies. Pourquoi certains patrons en sont-ils venus à enfreindre les consignes gouvernementales ? Voilà Jean Castex et Élisabeth Borne obligés de rappeler que le télétravail est la règle et non un jeu auquel on pourrait arrêter de jouer quand on le souhaite. Mais quels moyens a encore le politique pour que le patronat lui obéisse ?
Alors que la France n’est pas encore de la crise du Covid-19, un constat s’impose : si la société entière souffre, les riches, eux, se portent bien. Dès lors, la question de leur contribution se pose comme une évidence. Mais sur les plateaux de télévision, cette question en soulève finalement bien d’autres. Qui est riche ? Comment taxer ces richesses sans faire partir les dits riches ? Est-il si judicieux de pénaliser ces puissances d’argent qui créent de l’emploi et dont nous sommes devenus dépendants ? Du côté des politiques, la question est toute autre : comment faire en sorte que ce modèle économique inégalitaire reste socialement soutenable et ne finisse pas par provoquer des émeutes et, surtout, de grands bouleversement politiques ?
Usul. Jean Castex chez Samuel Étienne : Twitch au secours de l’ancien monde 16 120 vues Mediapart 445 k abonnés Publiée le 15 mars 2021 Le petit monde des journalistes est en ébullition car les jeunes semblent à nouveau se passionner pour l’actualité. Ils sont plusieurs milliers à écouter chaque matin, sur la plateforme de streaming Twitch, la revue de presse de Samuel Étienne, qui officie habituellement chez Franceinfo. C’était inespéré pour les journalistes et pour le Breton en particulier, qui, après avoir réussi ce premier tour de force, en tente un second : intéresser les jeunes à la politique en interviewant à sa façon le personnel politique. Après l’ancien président François Hollande, c’est le premier ministre en exercice, Jean Castex, qui s’est prêté au jeu dimanche 14 mars. Mais ce pari-là semble, lui, bien mal engagé. Avec Sophie Eustache et Daniel Schneidermann, journalistes spécialisés dans la critique des médias, et Ugo Bernalicis, député La France insoumise et streamer.
Ce lundi, beaucoup d’écoles n’ouvriront pas leurs portes. Malgré les encouragements des rectorats et du ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, certains enseignants vont faire valoir leur droit de retrait. Depuis l’émergence du variant anglais du Covid-19, la situation sanitaire est telle que dans nombre d’établissements, le personnel n’en peut plus, quand il n’est pas lui-même infecté. Retour aujourd’hui sur un pari manifestement perdu : celui de maintenir les écoles ouvertes coûte que coûte.
On savait le président de la République sûr de lui, mais pas au point d’engager le pays dans des paris aussi audacieux que celui qui consiste à nous faire vivre avec le virus en attendant les vaccins contre le Covid-19. Les décisions d’Emmanuel Macron ont de lourdes conséquences pour les malades, les soignants, les familles endeuillées et, également, sur l’état de notre démocratie. Une fois la crise sanitaire passée, les Français auront-ils encore la force de reconstruire une vie démocratique apaisée ou vont-ils opter pour tout autre chose ?
Comment expliquer qu’une banale affaire de dîners secrets ait pu faire frémir les sphères politique et médiatique pendant une semaine entière ? Si l’on écoute les éditorialistes, tout le monde resquille de toute façon. Tout le monde, même les plus modestes : exigeraient-ils de leurs dirigeants l’exemplarité alors qu’ils « teufent » en Bretagne ou « carnavalent » à Marseille ? Ce serait gonflé. Si les éditorialistes relativisent, serait-ce précisément parce qu’ils se rendent eux-mêmes à ces dîners ? Affirmer cela serait démagogique et, faute de preuves, alimenterait un climat de suspicion insupportable. Essayons néanmoins de comprendre pourquoi tout le monde semble à cran dès qu’on tend un micro à Pierre-Jean Chalençon.
Un grand sommet des responsables de gauche en vue de l’élection présidentielle 2022 s’est tenu, samedi 17 avril, à la demande du député européen et candidat écologiste Yannick Jadot. Pourtant, au sortir de cette réunion, tout le monde ne semblait pas avoir participé à la même discussion. À peine le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s’était-il exprimé qu’il était aussitôt contredit par celui d’Europe Écologie-Les Verts, Julien Bayou, qui semblait beaucoup moins définitif sur les conclusions de la rencontre. Que se passe-t-il à gauche et comment comprendre cette union laborieuse qui n’en finit pas de balbutier ? Tout cela ne serait donc qu’une grande bataille d’egos, comme semblent le penser les commentateurs ?
Quand « Valeurs actuelles » a relayé, le 21 avril, la tribune dite « des généraux », interprétée comme un appel à la sédition, l’hebdomadaire d’extrême droite s’attendait-il à susciter si peu de réactions ? Le texte est en effet passé relativement inaperçu au moment de sa publication, les « grands médias » n’ayant pas jugé utile dans un premier temps d’interroger le personnel politique pour mesurer la gravité des faits ou la fermeté avec laquelle il fallait y répondre. Il aura donc fallu attendre plusieurs jours pour que quelques dirigeants de gauche s’emparent du sujet et en soulignent l'importance. Mais en ont-ils trop fait ou est-ce, au contraire, le gouvernement qui n’en a pas assez fait ?
Emmanuel Macron voulait une commémoration mesurée et équilibrée, beaucoup ont malgré tout trouvé l’hommage à Napoléon Ier, à l’occasion du bicentenaire de sa mort, particulièrement appuyé, pour ne pas dire enthousiaste. Bien sûr, il y eut des débats mais le mal est fait : le président de la République s’est bel et bien lancé dans un éloge verbeux de l’empereur, auteur du coup d’État du 18 brumaire et fossoyeur des libertés publiques. Peut-on voir dans cet épisode mémoriel davantage qu’un simple éloge de la « volonté politique » ? À l’heure où d’autres militaires s’emploient à peser sur la politique de ce pays, il serait peut-être en effet temps de s’interroger sur le sens d’un tel hommage.
Plus les Français s’étonnent des orientations économiques de Joe Biden, plus Emmanuel Macron semble s’agacer. La gauche, en particulier, ne tarit pas d’éloges à l’égard du nouveau président des États-Unis, mais n’en fait-elle pas un peu trop ? Pour en juger, il faut regarder d’un peu plus près les premières annonces de Joe Biden. Et si le changement venait, une fois encore, de l’autre côté de l’Atlantique, cela aurait de quoi vexer le président français, à qui il paraissait facile de se présenter comme un champion de la démocratie face à Donald Trump.
Un climat pénible s’est installé ces derniers mois autour des questions de sécurité. Un climat savamment entretenu par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, qui a cru bon de se rendre au rassemblement des policiers devant l’Assemblée nationale, le 19 mai. Cette manifestation aux mots d’ordre inquiétants n’a pas attiré que les personnalités de droite ou d’extrême droite : on a pu y croiser Yannick Jadot, Olivier Faure ou même Fabien Roussel, venus soutenir les policiers touchés par le meurtre d’un de leurs collègues à Avignon. À l’opposé, face à la radicalité des demandes formulées par les policiers, une partie de la gauche a tenu à marquer ses distances avec cette corporation qui semble parfois avoir perdu tous ses repères républicains.
Après la fameuse gifle présidentielle de Tain-l’Hermitage et les révélations sur les orientations politiques du « gifleur », les plateaux réactionnaires ont tout fait pour minimiser l’importance à accorder aux idées politiques du trublion : cette gifle, Emmanuel Macron l’avait de toute façon méritée et il s’agissait maintenant de relativiser et, surtout, de ne pas s’appesantir sur le profil du garçon et ses sympathies. Ce qui est plus étonnant, c’est que le « giflé » a opté pour la même stratégie, préférant évoquer la bêtise du jeune homme que ses accointances « patriotes ». La stratégie du déni semble pourtant dangereuse car en matière de terrorisme d’ultradroite, les signaux sont au rouge.
Légalisés tardivement, en 2010, les paris sportifs en ligne sont en plein essor. Onze ans, c’est assez pour dresser un état des lieux de la manière dont les opérateurs en sont venus à conquérir leur public. Des publicités très inspirées des cultures urbaines, des influenceurs sympathiques : tout semble bon pour séduire une clientèle toujours plus jeune et surtout plus nombreuse.
Afin de clore cette quatrième saison, Ouvrez les guillemets revient sur la pandémie et ses évolutions successives. Comment le gouvernement s’est-il adapté ? Comment l’opinion publique s’est-elle habituée à être bousculée à chaque revirement ? Pour parler de tout cela, nos chroniqueurs Usul et Cotentin se servent de leurs vieux épisodes sur le sujet, ceux sur lesquels ils avaient vu juste comme ceux qui étaient peut-être un peu à côté de la plaque.
« Ouvrez les guillemets » fait sa rentrée mais change de nom parce que l’heure est grave. À l'heure où les candidatures à gauche se multiplient, tâchons de nous persuader que ce camp a encore des chances de remporter l’élection présidentielle d’avril 2022. Pour ce faire, retour sur le débat des écologistes organisé sur le service public ainsi que sur le discours d’Arnaud Montebourg à Clamecy.
Pourquoi se présenter à l’élection présidentielle si on n’a aucune envie de l’emporter ? C’est ce que va pourtant faire Philippe Poutou en 2022 et ce, pour la troisième fois. Quel est le but, le sens de cette candidature pour le Nouveau Parti anticapitaliste et qu’apporte-t-elle au débat public ? Retour sur quelques passages télévisés marquants du candidat ouvrier, après qu’une de ses déclarations sur la police lui a attiré les foudres de Gérald Darmanin et de quelques syndicats policiers.
La pandémie de Covid-19 a rendu visibles les discours complotistes, tout le monde s’accorde là-dessus. Deux prétendants à l’élection présidentielle 2022, énarques, en ont fait leur fonds de commerce : Florian Philippot pour Les Patriotes et François Asselineau pour l’Union populaire républicaine (UPR). Mais la rhétorique conspirationniste – ce récit paranoïaque des événements – a inspiré plus de candidats encore, à moins qu'elle n’ait contaminé l’ensemble du champ politique. État des lieux.
Le gaullisme, c’est un certain récit sur la République mais aussi sur la période de l’Occupation. Derrière ce récit, il y a un compromis de classe, politique et économique, et celui-ci semble avoir été largement mis de côté par le parti Les Républicains, qui se contente aujourd’hui d’invoquer le général comme une simple figure d’autorité à laquelle on pourrait tout aussi bien substituer celle de Napoléon. À l'heure où certains tentent de réhabiliter le maréchal Pétain et, avec lui, un autre compromis de classe, le compromis fasciste, le parti héritier de la droite gaulliste est-il encore en mesure de résister à cette opportunité qui nous ferait pourtant basculer dans un tout autre régime, très éloigné du compromis social et politique de la Libération et du Conseil national de la résistance ? Une erreur s'est glissée à 14:24 : il s’agit bien de Pierre-Alain Jacquin de Margerie, père adoptif de Christophe de Margerie, ancien PDG de Total.
On connaît maintenant le nom de la candidate LR à l’Élysée, Valérie Pécresse, mais ce parti est-il encore en mesure de tenir tête à la majorité présidentielle ? Lundi 29 novembre se tenait à la Mutualité, à Paris, le meeting de lancement d’« Ensemble Citoyens », la « maison commune » de tous les courants de la macronie. Les Marcheurs ont tâché de se montrer rassemblés, fiers de leur bilan et confiants de leur avenir. Si l’élection présidentielle s’annonce gagnable, les législatives semblent les inquiéter davantage et c’est paradoxalement un échec à ces élections qui pourrait sceller le sort de LR.
La présidentielle approche et rien ne semble se décanter à gauche. De Christiane Taubira à Jean-Luc Mélenchon en passant par Yannick Jadot, chacun compte jouer sa partition jusqu’au bout, malgré les appels à l’unité. Si cette fameuse unité n’est toujours pas à l’ordre du jour, les formations politiques de gauche ont au moins un point commun : elles désespèrent leurs électeurs et leurs militants se laissent peu à peu gagner par un défaitisme qui n’augure rien de bon pour la suite.
Quand un mouvement social arrive à infléchir un tant soit peu le cours d’une campagne présidentielle, il faut le souligner. Jean-Michel Blanquer a fait l’objet de nombreuses critiques ces dernières semaines, notamment de la part du corps enseignant, très remonté. Mais cette mobilisation n’allait pourtant pas de soi dans une profession qui avait, en 2017, voté à près de 38 % pour Emmanuel Macron au premier tour. Retour sur ces manifestations mais aussi sur le vote des enseignants, les bons élèves de la gauche et du mouvement social.
Avant que la saison des grands meetings ne soit lancée, la campagne présidentielle semblait encore balbutier. Mais à présent, nous y voilà : Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon et les autres ont tout donné pour se présenter sur scène sous leur meilleur jour – et ça a plus ou moins bien fonctionné. Ouvrez l’Élysée revient cette semaine sur cet exercice incontournable pour les politiques. Des candidat·es qui savent malgré tout qu’une « démonstration de force » peut tout aussi vite devenir un « aveu de faiblesse ».
L’absence de vraie confrontation entre tous les candidats et candidates à la présidentielle n’est pas du goût de tout le monde. Le président sortant n’est bien sûr pas obligé de descendre dans l’arène et la guerre en Ukraine l’en a définitivement éloigné. Posant en chef de guerre, Emmanuel Macron peut regarder de haut la mêlée. Et sans challenger réellement inquiétant face à lui, il semble assuré de sa place au second tour. Mais cette absence de débat risque de créer pour la suite un problème de légitimité.
Malgré une campagne dynamique et un programme solide, l’union par la base que prônait Jean-Luc Mélenchon n’a pas complètement pris. Des blocages subsistent, qu’on pense à l’électorat de Yannick Jadot imperméable au charisme du grand leader de La France insoumise ou à toute cette partie des classes populaires qui préfèrera l’abstention au vote Mélenchon.
Pour le peuple de gauche, la question semble se poser : faut-il vraiment se déplacer dimanche 24 avril pour soutenir la candidature du président sortant ? Certains sont tentés par l’abstention, d'autres par le vote nul ou même par le vote Le Pen. Ouvrez l’Élysée prend cette problématique à bras-le-corps car il se pourrait que, cette fois-ci, le résultat ne soit pas joué d’avance.
Depuis le 21 avril 2002, la gauche et la droite sont confrontés au problème de la montée presque continue du vote pour l'extrême droite. La stratégie à laquelle les deux camps ont eu le plus recours pour enrayer cette dynamique a été celle de la triangulation. Il s'agissait d'essayer de comprendre cet électorat et pourquoi pas de prendre en charge ses angoisses identitaires en produisant des discours et des politiques. Depuis une vingtaine d'années qu'elles sont employées, ces stratégies n'ont pas été d'une efficacité renversante. Et s'il était temps d'opter pour une approche moins "compréhensive" du vote pour le Rassemblement National ?
Avec l’annonce de la participation du Parti socialiste à la nouvelle alliance de la gauche en vue des élections législatives, c'est toute une génération qui est surprise de voir Jean-Luc Mélenchon formaliser une entente avec une formation politique qu’il critique vertement. C’est donc l’occasion de revenir sur le parcours de celui qui aura mis quatorze ans pour réussir, de l’extérieur, à ramener à gauche un parti qu’il avait essayé de faire évoluer de l’intérieur, en vain, pendant plus de trente ans.
C’est devenu un marronnier journalistique. À chaque échéance électorale locale, le Rassemblement national du clan Le Pen peine à trouver assez de candidat·es présentables. Entre les profils « non dédiabolisables » et ceux qui semblent manquer de formation, le parti central de l’extrême droite se retrouve devant le même problème : il manque de cadres compétent·es. Au delà des moqueries d’usage, l’épisode du jour se penche sur les raisons profondes de ce déficit structurant.
Vous l'avez certainement déjà entendu: la gauche a fait alliance en acceptant de se plier à la ligne de rupture des mélenchonistes. Le mélenchonisme c'est quasiment l'anarchisme, quand ce n'est pas carrément la fin de la République. Cet épisode d'entre-deux tours vous propose donc de revenir sur le barrage que certain tentent de dresser contre la gauche unie.
Les années Macron se sont ouvertes sur une annonce : le clivage gauche/droite était derrière nous. Son premier quinquennat allait être celui qui allait voir les progressistes, ouverts et modernes, triompher des populistes, passéistes et dangereux. Le président nous promettait même que nous n’aurions bientôt plus aucune raison de voter pour ces derniers. Cinq ans plus tard, le bilan est mitigé : l’extrême droite est dédiabolisée comme jamais et la gauche, quant à elle, est à ça de se faire exclure du prétendu « arc républicain ». Que s’est-il passé ? Pour clore ces cinq premières saisons d’« Ouvrez les guillemets », cet épisode repasse tout le film en accéléré.
Alors que pendant des années, la « soutenabilité sociale » des mesures environnementales était un souci permanent des mouvements écologistes, il semble qu’aujourd’hui, ce paradigme ait été dépassé. Et si, grâce aux débats de cet été de chaos climatique, les écolos de 2022 avaient enfin intégré le fait que la lutte écologiste toute entière n’était qu’une lutte de classe ?
Depuis plusieurs jours, la gauche est au centre de toutes les attentions. L’agitation autour du cas du député La France insoumise Adrien Quatennens a ouvert une séquence que la démission de Julien Bayou du secrétariat général d’Europe Écologie-Les Verts, lundi 26 septembre, ne clôt pas tout pas à fait. Les partis de la Nouvelle Union populaire, écologiste et sociale (Nupes) sont confrontés ces derniers temps à de nouvelles demandes, de nouvelles exigences d’exemplarité de la part de leur base militante et des mouvements féministes. Comment faire en sorte que ces formations politiques et leurs directions cessent d'être autant de « boy’s club » ?
C’est fait, c’est voté : vous n’aurez plus à payer la redevance télé. Le Rassemblement national, qui souhaitait la privatisation pure et simple de l’audiovisuel public, a même voté des deux mains, encourageant le gouvernement à aller encore plus loin en supprimant toute forme de service public dans ce domaine. « Une grande démocratie comme la nôtre n’a plus besoin d’un service public », a déclaré Caroline Parmentier, une proche de Marine Le Pen. De fait, la suppression de la redevance va affaiblir le financement de France Télévisions, Radio France et quelques autres chaînes, dont Arte. Dans cet épisode, on vous explique en quoi il n’y a pas lieu de se réjouir de la suppression d’un impôt qui collectait chaque année l’équivalent du budget du ministère de la culture.
Malgré les mesures d’urgence prises en août pour protéger le « pouvoir d’achat » des Français, il semble bien que celui-ci décroche. Le prix des denrées alimentaires s’envole et les salaires ne suivent pas. C’est donc logiquement avec l’augmentation des salaires comme mot d’ordre que les syndicats et les partis de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) essaient de fédérer depuis le 29 septembre. Ces mobilisations peuvent-elles prendre dans les entreprises et les services publics ? Cette chronique est l’occasion de faire le point sur les revendications et les chances de succès de ce qu’il est convenu d’appeler la « rentrée sociale ».
Face à la mobilisation contre les « mégabassines », le pouvoir a haussé le ton. Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, rejoint par son collègue chargé de l’agriculture Marc Fesneau, a lâché dans le débat public le mot « écoterrorisme ». À quoi ce terme peut-il bien renvoyer en 2022, alors que les modes d’action des militant·es du climat semblent au contraire être modestes face au défi à relever ? Coup de projecteur sur les moyens employés par ces activistes.
Une nouvelle loi « anti-squat », adoptée vendredi 2 décembre à l’Assemblée nationale, durcit les peines prévues contre les personnes qui occuperaient illégalement une propriété, et s’en prend aussi aux locataires qui ne payeraient pas leur loyer. Pourtant, si le discours dominant s’attarde souvent sur les récits de petits propriétaires victimes de squatteurs, la réalité est rarement aussi simple. Dans cet épisode, on se penche sur les proprios, le droit au logement et bien sûr, on va parler des bourgeois.
La dynamique de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) a-t-elle du plomb dans l’aile ? C’est ce que l’on peut penser en écoutant les réactions des un·es et des autres à l’affaire Adrien Quatennens, condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des faits de violences conjugales. La probable réintégration à venir du député du Nord au groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale ne fait pas l’unanimité à gauche, y compris au sein du mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
La première ministre Élisabeth Borne s’apprête à présenter sa tant attendue réforme des retraites. Le front syndical se montre uni, les partis de gauche de la Nupes sont mobilisés et le gouvernement apparaît plus déterminé que jamais à s’engager dans ce combat à la fois très symbolique et très concret. L’occasion de revenir sur l’esprit de cette réforme et de se demander si les jeunes, qui semblent plus préoccupés par l’urgence climatique que par leurs hypothétiques futures pensions, se joindront à la bataille.
Après une mobilisation contre la réforme des retraites le 19 janvier dernier qui a été massivement suivie, le rapport de force semble pencher en faveur des opposants au projet de loi. Alors que la population rejette massivement le texte, la majorité elle-même semble divisée et les députés Les Républicains (LR) et MoDem ne sont pas tous certains de voter la loi. Une question se pose alors : la rue peut-elle gagner ? Et plus largement, peut-on faire évoluer le monde du travail ?
Ce lundi 6 février, la réforme des retraites du gouvernement Borne fait son entrée à l'hémicycle. L'occasion pour l'équipe d'OLG de vous proposer un petit guide pratique pour bien comprendre l'esprit de la réforme, avant de marcher le mardi 7 février. Grace à ce guide aux multiples entrées, vous saurez tout, de A à P.
Les débats à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites ont fini par évoquer la question des morts au travail. Le député La France insoumise Aurélien Saintoul a même lâché dans l’hémicycle le mot « assassin », qui a choqué beaucoup de ses collègues, il a même fini par devoir s’en excuser. Si les morts au travail sont donc des morts sans coupables, retour sur ce sujet important, qui fut jadis central dans les luttes du monde du travail.
Que peut encore le mouvement social quand même la lettre polie des syndicats adressée à Emmanuel Macron a reçu une fin de non-recevoir ? Que faire quand on a l’impression, comme ces jours-ci, d’être face à un mur, alors que les rassemblements dans les rues continuent de faire le plein et que l’opinion publique rejette franchement cette réforme des retraites ? À l’aube d’une semaine décisive, l’équipe d’« Ouvrez les guillemets » fait le point.
« Est-ce que vous condamnez les violences ? » Vous avez sûrement entendu cette question, posée sur les plateaux de télévision à des gens de gauche pour leur demander de s’exprimer les terribles dégradations commises par des casseurs lors des manifestations. En revanche, on entend beaucoup moins les interrogations des éditorialistes sur les violences policières, et sur le changement de régime que nous sommes peut-être en train de vivre.
L’alliance forgée à gauche à l’occasion des législatives de 2022 semble fragile. Beaucoup semblent attendre un acte II de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et il s’en trouve même pour espérer que ce cadre soit vite « dépassé ». C’est le cas du député Fabien Roussel, secrétaire national Parti communiste français. Celui-ci ne manque aucune occasion de critiquer ses alliés et a même commencé à se rapprocher de Bernard Cazeneuve, l’ancien premier ministre de François Hollande. Est-il déjà venu le temps de faire le deuil de cette alliance inespérée des partis de la gauche ?
Le récit est bien en place, le Rassemblement national l’annonce fièrement : la formation d’extrême droite est appelée à être l’alternance, on n’y coupera pas. Que nous disent pour l’instant les sondages ? Comment le parti de Marine Le Pen s’y est-il pris pour créer cette dynamique et que fait-il vraiment à l’Assemblée nationale, où il compte 88 député·es ? L’équipe d’Ouvrez les guillemets revient cette semaine sur une prophétie qui a tout pour nous inquiéter.
Identitaires, nationalistes-révolutionnaires ou néonazis : les groupuscules d’extrême droite semblent de plus en plus structurés et organisés. Les effets de leur activisme commencent à se voir. De Callac (Côtes-d’Armor) à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), les maires reculent et abandonnent leurs projets de centre d’accueil pour les exilés. Dans les rues des moyennes et grandes villes, leur présence est également plus visible qu’il y a dix ou vingt ans. Là aussi, les effets de cette présence sont concrets et les groupes militants de gauche doivent apprendre à composer avec cette menace pressante.
Parmi les candidats pressentis pour représenter la gauche à la prochaine élection présidentielle, François Ruffin semble se démarquer. Malmené par certains à la FI, Ruffin se prépare malgré tout à entrer dans la course avec une stratégie qui se dessine de plus en plus clairement : fini le bruit et la fureur, place à la modération, au social et à la démocratie."
Après six ans de bons et loyaux services, l’équipe d’« Ouvrez les guillemets » présente son dernier épisode. Pour changer des sempiternels « bilans des années Macron », Usul et Ost tentent cette fois, en s’aidant de l’intelligence artificielle, de dessiner les contours de quelques futurs possibles. C’est également l’occasion pour eux de remercier toutes celles et tous ceux qui ont rendu cette chronique possible et ce rendez-vous incontournable. Une page se tourne.