6 mars 1953. La voix de bronze du speaker vient d'annoncer : «le coeur de Joseph Staline, compagnon d'armes de Lénine et génial continuateur de son oeuvre, guide sagace et éducateur du parti communiste et du peuple soviétique, a cessé de battre.» Officiellement, Staline a succombé à une affection cardiaque, la maladie de Chaynes-Stokes. Mais cette mort demeure nimbée de mystère en raison des circonstances troublées dans lesquelles elle est intervenue : Staline n'est pas mort dans un ciel serein mais au beau milieu d'une terrible bataille politique et idéologique.
Début 1989, six moins avant la chute du mur de Berlin, le pouvoir polonais convoque une table ronde qui débouche, pendant l'été, à la capitulation d'un gouvernement non-communiste dirigé par le professeur Mazowiecki. La Pologne est le premier pays de l'Empire soviétique où des forces non-communistes parviennent au pouvoir. Qui est à l'origine de cette émancipation précoce de la Pologne ?
13 août 1961, le monde découvre avec horreur qu'un mur a été construit pour séparer la zone Est de Berlin, capitale de la RDA, sous domination soviétique, de la zone Ouest, reliée à la RFA et au monde libre. Comment expliquer catte décision des communistes de bâtir ce mur de la honte, en pleine époque de déstalinisation ?
Né à Salonique en 1881, Mustapha Kemal entre en 1908 au parti «Jeunes Turcs», un mouvement qui se propose de réformer le vieil Empire ottoman. Attaché militaire en Bulgarie au déclenchement de la guerre en 1914, il se distingue en 1915, par sa victoire des Dardanelles contre les alliés. Après l'armistice, il devient «Atatürk» et proclame la République turque. Sa victoire sur les grecs lui permet d'en devenir le premier président en 1923, jusqu'à sa mort en 1938.
En février 1948, la Tchécoslovaquie tombe à son tour sous le pouvoir direct de Staline. Pour la première et dernière fois de l'Histoire, une dictature soviétique s'impose sans qu'un seul coup de feu soit tiré. Les Tchèques et les Slovaques entrent sous la coupe communiste, qui sera seulement perturbée par le printemps de Prague en 1968.
Au Portugal, la révolution des Œillets, largement soutenue par la population, met fin à une dictature de plus de quarante ans. Grâce à des documents d'archives inédits et au témoignage d'Otelo Carvalho, leader de la gauche révolutionnaire, une reconstitution de ces folles journées et une analyse des faits.
Lorsque Pierre Mendès-France accède à la présidence du Conseil, en juin 1954, la IVe République, impuissante, s'enlise dans le conflit indochinois. Elle ne laissera à l'ancien résistant que le temps de la tirer d'affaire avant de le congédier et de s'embourber dans un autre conflit colonial, en Algérie.
Le 7 décembre 1941, Hirohito apparaissait comme l'incarnation du mal, après l'attaque de Pearl Harbour par les forces japonaises. Quelques jours auparavant, le 124e empereur du Japon avait pourtant clairement indiqué son choix parmi les forces en présence dans la Seconde Guerre mondiale, en signant une déclaration de guerre contre la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Toutefois, sa responsabilité dans la guerre n'a jamais pu être formellement déterminée, puisque ses pouvoirs ont largement été limités par les dirigeants militaires du gouvernement.
Une analyse des six années qui ont conduit à l'effondrement de l'URSS, en 1991, qui furent marquées par l'arrivée au pouvoir de Mikhail Gorbatchev. Un retour sur les événements qui ont conduit à la chute de Mikhail Gorbatchev, écarté du pouvoir en 1991, et à la chute, en quelques mois à peine, de l'Union soviétique et du pacte de Varsovie.
Octobre 1929 : les cours s'effondrent à Wall Street. C'est le début d'une crise mondiale sans précédent. Aux Etats-Unis, des milliers d'entreprises, ruinées en quelques minutes, mettent la clé sous la porte, jetant des millions de chômeurs sur les routes. Bientôt, la tourmente de la Grande Dépression entraîne le monde entier dans sa spirale.
En 1940, l'enfoncement de Sedan et le désastre de Dunkerque provoquent des réactions diverses : tandis que de Gaulle insiste pour que le gouvernement français se réfugie en Afrique du Nord en attendant la riposte de la flotte britannique, Pétain prône l'armistice en argumentant l'imminence d'un coup de force communiste. Dans un paysage politique apocalyptique, il prend alors le pouvoir, rêvant d'une France tournée vers la terre, respectueuse de la famille, de Dieu, de la hiérarchie, du travail, de l'ordre et de la patrie. S'appuyant sur la défaite de 1940, il enterre alors soigneusement la IIIe République et déclenche une propagande hystérique contre l'«hydre à trois têtes» radical-socialiste, bolchévique et républicaine. Il s'attaque ensuite aux Juifs, aux francs-maçons, aux syndicalistes et aux intellectuels, sans attendre d'ordre particulier de Berlin pour agir, et avec une sinistre efficacité.
Les conséquences de la conférence de Munich, qui réunit les chefs de gouvernement français, anglais, italien et allemand les 29 et 30 septembre 1938. Le 30 septembre 1938, la conférence de Munich mettait fin à une grave crise internationale. Les représentants de la France et de l'Angleterre, le président du Conseil Edouard Daladier et le Premier ministre Arthur Chamberlain, de crainte de provoquer un embrasement généralisé, abandonnaient la Tchécoslovaquie, leur alliée, aux appétits d'annexion de l'Allemagne hitlérienne. La région des Sudètes fut immédiatemment rattachée au Reich. De retour à Londres, Chamberlain, triomphant, annonçait à une opinion soulagée qu'il ramenait «la paix pour notre temps». Un temps qui fut très bref. Un an plus tard, les démocraties, qui n'avaient pas voulu entrer en guerre pour la Tchécoslovaquie, le faisaient pour la Pologne : la Seconde Guerre mondiale éclatait.
Le 16 mars 1978, Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne italienne, ancien Premier ministre, est enlevé en plein centre de Rome. Les Brigades rouges, déjà responsables de plusieurs enlèvements et assassinats, revendiquent le rapt. Le 9 mai, l'homme politique est retrouvé dans le coffre d'une voiture, mort. L'affaire semble entendue, le crime est immédiatement attribué aux Brigades rouges. Pourtant, les lenteurs de l'instruction, compliquée par la mort soudaine de plusieurs témoins et enquêteurs, l'impasse dans laquelle se trouve très vite la commission parlementaire chargée du dossier, tout semble indiquer que l'assassinat d'Aldo Moro implique bien plus de monde que les seuls terroristes d'extrême gauche.
L'année 1947 marque un tournant dans l'histoire de l'après-guerre : les dissensions entre les Etats-Unis et l'URSS apparaissent au grand jour. L'année 1947 marque un tournant dans l'histoire de l'après-guerre : la glaciation politique s'accélère. L'Europe de l'Est tombe dans le giron soviétique tandis que les Etats-Unis régentent leur nouveau domaine d'influence.
Le vent de libéralisation qui souffla sur la Tchécoslovaquie communiste, au printemps 1968, prolongea l'euphorie des beaux jours jusqu'au coeur de l'été. Le 21 août, le déferlement des blindés du Pacte de Varsovie coupa net les ailes d'une éclosion politique prématurée. La répression obligea nombre d'intellectuels et d'artistes à devenir balayeurs ou laveurs de carreaux.
Portrait du maréchal yougoslave Tito qui, en 1948, aura le courage de rompre avec Staline et de résister à l'hégémonie soviétique dans son pays. En 1948, la rupture de la jeune Yougoslavie communiste avec Staline est consommée. Dès lors, au plus fort de la Guerre Froide, le président Tito est considéré par l'Ouest comme le premier et le seul à pouvoir résister à l'hégémonie soviétique au sein du bloc de l'Est. Il sera soutenu par des politiciens de droite, surtout aux Etats-Unis.
Le Premier ministre Kim Ilsông a noué des contacts avec Mao Zedong. Il sait qu'il peut compter sur l'appui des Chinois et que Staline le soutient. Le 25 juin 1950, il déclare donc la guerre au Sud sous le prétexte d'une attaque de son adversaire. Les chars soviétiques prennent position le long de la frontière du 38e parallèle, l'opération «Tempête» a commencé. Petit à petit, les engins du Nord avancent vers le Sud. Le président Truman fait de la riposte une question d'honneur. Les soldats des Nations unies se lancent alors dans la bataille sous les ordres du général MacArthur.
Jean XXIII, d'origine modeste et paysanne, a apporté à la fonction papale une simplicité qui manquait à la rigidité vaticane. Issu et proche du peuple, il voulut instaurer un rapprochement avec l'Union soviétique et oeuvra pour un dégel de la guerre froide. Il obtint un certain succès diplomatique dans cette entreprise ardue. C'est toutefois avec le concile de Vatican II qu'il créa la surprise, en voulant réformer la liturgie catholique. Mais l'immense espoir du «bas clergé» dans un renouveau des doctrines devait être annihilé par les pressions conservatrices de cardinaux réactionnaires.
En mai 58, la situation de la France est délicate. L'Algérie devient le théâtre de soulèvements. Face à cette situation insurrectionnelle, René Coty, alors président de la République, demande au Parlement d'investir le général de Gaulle président du Conseil. C'est chose faite le 1er juin de la même année. Le 4 du mois, l'homme d'Etat se rend à Alger où il prononce son célèbre discours, résumé par la formule «Je vous ai compris», dont certains historiens se demandent toujours à quel camp elle s'adressait.
La première bombe atomique larguée le 6 août 1945 sur Hiroshima ne fut pas le résultat de recherches tâtonnantes d'apprentis sorciers. De grands scientifiques ont conjugué leurs efforts pour maîtriser le feu nucléaire et mettre enfin au point leur oeuvre : le plus puissant engin de mort jamais réalisé. Il a fallu, comme le montrent des documents militaires de l'époque, préparer soigneusement un avion et son équipage pour pouvoir lâcher l'objet sur un objectif «stratégique». Trois jours après que le premier modèle de la bombe A eut rasé Hiroshima, c'est Nagasaki qui reçut le second spécimen.
Septembre 1965 : un coup d'Etat d’extrême gauche vient d'installer en Indonésie une junte «d'officiers libres». Cette sédition à peine constituée s'effondre sous la pression d'un autre coup d'Etat des principaux généraux de l'armée, hostiles à ce développement révolutionnaire. La République indonésienne est victime d'un double putsch qui met fin à la démocratie dirigée du père de l'Indépendance, Ahmed Soekarno. Pourtant, la jeune République, agée de seize ans à peine, avait démarré sous de meilleurs auspices. Comment en est-elle arrivée là ? Qui sont les ennemis de Soekarno ?