La gastronomie au Québec a longtemps été l’apanage des chefs européens. L’Expo 67 est l'événement déclencheur de la démocratisation dans nos cuisines. L’ambitieuse promesse des organisateurs est de faire découvrir aux Québécois les saveurs du monde et faire découvrir le Québec aux autres pays. Le travail pour y arriver est colossal. On comprend l’impact de cet événement sur le palais des Québécois et sur notre désir nationaliste de définir qui nous sommes en cuisine. Vive la cuisine libre!
D'abord confié à des communautés religieuses, l'enseignement de la cuisine au Québec a longtemps été considéré essentiel dans l'éducation des futures ménagères. Tandis que la cuisine professionnelle était une affaire d'hommes. C'est avec l'arrivée de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec que se fait la démocratisation de l'accès à l'éducation en cuisine.
Les recettes traditionnelles de nos grands-mères viennent de l'époque où le travail dans les champs étaient exigeant et où les recettes se voulaient avant tout nourrissantes et peu coûteuses. Boudées par les grands chefs à une certaine époque, cette cuisine familiale se présente aujourd'hui sous forme gastronomique. En explorant l'âge d'or de cette cuisine réconfortante.
L'avènement de la télévision a permis de faire passer la cuisine québécoise, jadis l'affaire des femmes au foyer, à un divertissement populaire célébré sur tous nos écrans. En analysant les offres télévisuelles des années 1950 à 1970, on explore tout le chemin parcouru, de Jehane Benoît à Soeur Angèle.
L'industrialisation du 20e siècle chamboule les habitudes dans les cuisines. Ce mouvement participe du même coup à l'émancipation des femmes avec l'arrivée des électroménagers et des plats cuisinés. Mais cette industrialisation de masse n'est pas sans conséquences. Elle nous fait perdre notre identité culinaire au profit d'une standardisation.
Au Québec, une des traditions dont on ne peut se passer au printemps est d'aller à la cabane à sucre, qu'elle soit familiale ou commerciale; cette tradition fait partie des racines profondes de histoire québécoise.
Au début du 20e siècle, la cuisine gastronomique au Québec est élitiste et typiquement française; la Révolution tranquille et la quête souveraine du Québec de l'époque se manifestent aussi dans les cuisines de nos restaurants. Une nouvelle génération de chefs prend les commandes et ce changement de garde amène l'utilisation des produits frais et locaux. C'est le Québec dans l'assiette!
Les livres de recettes ont longtemps été l'affaire des religieuses et des femmes au foyer. S'ils ont d'abord eu un rôle éducatif, ils deviennent dans les années 1960 l'objet marketing par excellence des grandes industries afin de vendre leurs produits. Important reflet des modes de vie de chaque époque en cuisine, les livres de recettes demeurent un phénomène de culture populaire. Chaque année, une quantité impressionnante de livres de cuisine est publiée et vendue au Québec.
On découvre comment la venue d'immigrants a façonné et influencé le Montréal gastronomique. Au tournant du 20e siècle, la métropole se diversifie sur le plan ethnique et culturel grâce à une importante vague d'immigration venant de Chine, d'Europe de l'Est et d'Italie.
La restauration rapide québécoise est passée d'une cuisine de cantine et de bord de rue à une gastronomie populaire, revampée par les plus grands chefs et servie ailleurs dans le monde; chaque région a développé sa signature en restauration rapide.