La Rome antique a laissé à l’humanité un héritage qui définit toujours les sociétés actuelles : l’urbanisation. En effet, l’empire romain s’étendait de l’Angleterre à l’Iran. Pour administrer et unifier ces conquêtes lointaines et disparates Rome a donc dû développer une politique urbaine d’une ampleur jusque-là inconnue. Des villes comme Volubilis, en Afrique du Nord, et Gerasa, au Proche-Orient, sont toutes deux le reflet de cette stratégie concertée.
Depuis sa découverte en 1933, Mari a révolutionné notre connaissance de la Mésopotamie. Malgré les outrages du temps, c’est le seul site connu assez bien préservé pour restituer ce qu’était la vie dans un palais durant le règne d’Hammourabi, roi de Babylone, il y a plus de 4.000 ans.
Le Nil n’était pas seulement un fleuve pour la civilisation des Pharaons. Les anciens lui accordaient une dimension symbolique d’importance : la rive orientale représentait la vie sur terre tandis que la rive occidentale signifiait l’au-delà. Cette croyance assez répandue aurait présidé à l’organisation spatiale des cités pharaoniques. Les récentes découvertes archéologiques faites à Thèbes, en Haute Egypte, ont montré que cette vision opposant la rive des vivants à la rive des morts a significativement limité l’expansion urbaine.
Située entre Méditerranée et désert d’Arabie, passerelle entre les deux grands foyers de civilisation qu'étaient l’Egypte et la Mésopotamie, la Jordanie a toujours constitué une voie de communication privilégiée entre l’Afrique et l’Eurasie. Vers 1300 avant l’ère chrétienne, un général égyptien du nom de Moïse, guidant le peuple Hébreux hors de l’Egypte pharaonique, l’aurait emprunté pour rejoindre la Terre Promise. Des siècles plus tard, Baudoin 1er, roi chrétien de Jérusalem, y entreprend une expédition expansionniste : les Croisades. De cette page chaotique de l’histoire jordanienne subsiste un patrimoine archéologique riche et exceptionnel.
Parmi les sites les plus symboliques de la Grèce antique figurent sans aucun doute Delphes et Délos. Ces sanctuaires étaient des lieux de pèlerinage, des espaces de rencontre placés sous l'autorité divine et le cadre de compétitions qui réunissaient tous ceux qui partageaient la langue grecque, ciment de la culture hellénique.
A la fin du 4ème millénaire apparaissait l’écriture en Mésopotamie, mais avec ses centaines de symboles il s’agissait d’une forme complexe réservée à une élite. Quelques 1.500 ans plus tard, dans le Nord de la Syrie, une technique révolutionnaire voyait le jour : l’alphabet qui avec trente signes faisait de l’écriture un jeu d’enfants. Le plus ancien alphabet fut excavé en 1928 à Ougarit, capitale d’un royaume mythique et encore méconnu. Cette découverte archéologique majeure est d’une importance historique et culturelle exceptionnelle.
Damas. La légende veut qu’elle soit la plus ancienne capitale encore habitée. Il est vrai que la cité est mentionnée pour la première fois sur les pylônes du Temple d’Anon à Karnak, vers 1482 avant J.C. et que l’occupation humaine y remonte probablement à la préhistoire. Bien qu’actuellement déchirée par la guerre civile, il ne faut pas oublier que Damas représente une histoire sans égale au Moyen Orient comme en témoigne la richesse de son patrimoine architectural.
ll y a environ mille ans, le Levant devenait le théâtre d’affrontements violents entre l’Islam et la chrétienté. Ces évènements allaient ouvrir la voie à une exclusion mutuelle qui perdure encore aujourd’hui. De cette période subsiste, au Moyen Orient, un impressionnant patrimoine architectural exceptionnellement bien conservé. Entre découverte et archéologie, LES SENTINELLES DU LEVANT nous emmènent à la découverte de forteresses aux noms évocateurs. Du Crac des Chevaliers au Château de Saladin, ce film passionnant offre une façon nouvelle de raconter l’histoire.
A la mort de son père, se conformant aux traditions de la succession royale, Hatchepsout épouse son demi-frère, Thoutmès II, et prend les rênes du pouvoir à titre de régente. Très tôt, elle assume la souveraineté et est sacrée pharaonne à Karnak, le jeune Thoutmès se contentant du rôle de prince consort. Elle édifie le célèbre temple à trois terrasses de Deir el-Bahari, qu’elle fait tailler en partie dans le roc d’une montagne, remarquable mausolée funéraire à sa gloire éternelle. Son règne durera plus de vingt ans. Une reconstitution en images de synthèse fait revivre la grande reine.
Selon la légende, Carthage a été fondée par une princesse exilée, cherchant refuge et vengeance contre Tyr, la capitale du royaume phénicien dont elle a été chassée. La ville nouvelle, près de l’actuelle Tunis, va répondre à ses souhaits en faisant éclore une civilisation avancée qui va rayonner à travers le monde. Les ruines conservées de Carthage permettent d’entrevoir sa puissance navale, les cultes divins locaux et l’art de vivre caractéristiques de cette région.
Redécouverte en 1812 par l’explorateur suisse Johann Burckhardt, après avoir été longtemps enfouie dans le désert jordanien, Pétra était la capitale des Nabatéens au IVe siècle avant J.-C. et un important centre commercial où transitaient les marchandises dans la péninsule arabique. Construite dans la roche naturelle et dans les grottes des massifs, la cité était particulièrement bien protégée pour conserver ses nombreuses richesses. Un système d’irrigation témoigne de l’ingéniosité des habitants, nomades sédentarisés.
Lorsqu’il fut redécouvert au 19ème siècle, le site d’Iraq Al-Emir, en Jordanie, offrait de nouveau aux yeux du monde ses fabuleux vestiges datant du IIIème siècle avant Jésus-Christ. Et notamment, le palais d’Hyrcan, personnage de l’antiquité dont la vie fut plus que trépidante… En 1976, une équipe franco-jordanienne composée d’archéologues et d’architectes engage une importante campagne de fouilles qui aboutit à la reconstruction partielle du monument. Grâce aux images de synthèse, il nous est possible de déambuler à l’intérieur du palais tel qu’il était sous le règne d’Hyrcan.
Oasis dans le désert syrien, l’antique cité de Palmyre fut un centre important du commerce caravanier aux premiers siècles de notre ère. Conquise par les Grecs puis les Romains, elle s’est accommodée de ces différentes invasions, devenant toujours plus prospère et puissante. Mais les ambitions belliqueuses de la reine Zénobie mirent fin à cette expansion en provoquant la colère de l’empereur Aurélien qui ordonna la mise à sac de la ville.
Au Liban, les ruines des temples d’Héliopolis-Baalbek rappellent l’identité phénicienne de la région et les multiples influences des conquérants successifs. D’énormes blocs de pierre ont permis la construction de ce site cérémoniel en l’honneur des dieux héliopolitains Jupiter, Vénus et Mercure. Les archéologues ont mis au jour les techniques d’extraction et de transport de ces blocs rocheux savamment agencés et décorés
L’actuelle cité de Qosair Amra, en Jordanie, était autrefois un établissement de bains. Les peintures retrouvées le long des murs remettent en cause l’idée qu’à l’époque islamique, toute représentation en images d’hommes et de femmes était interdite. En 1989, une équipe d’archéologues jordaniens entreprend une étude exhaustive de ces fresques très rares, témoignage d’un certain art de vivre, qui révèlent l’existence ancienne d’un prince lettré amoureux de la fête, de la chasse et du sport. Grâce aux connaissances accumulées par les archéologues et aux images de synthèse, le téléspectateur peut s’imaginer le monument tel qu’il était habité à son origine.
Selon les Aztèques, la cité de Teotihuacán, dans le bassin de Mexico, représente «le lieu où sont nés les dieux». Les visiteurs sont tout d’abord frappés par le gigantisme du site, dont une majeure partie attend toujours d’être fouillée. Une équipe d’archéologues locale cherche à reconstituer l’histoire de cette fascinante cité, apparue 200 ans avant notre ère et disparue quelques siècles plus tard.
La région du Yucatan, dans l'est du Mexique, est parsemée de nombreux sites mayas, dont Uxmal, une cité qui occupa un rôle commercial de première importance. Aujourd'hui encore, on peut trouver les traces vivantes de cette ancienne occupation à travers les formes artisanales, la construction des habitations ou les moyens utilisés en agriculture, inchangés depuis des siècles. Lieu emblématique de la civilisation maya, Uxmal présente les caractéristiques architecturales d'un peuple tourné vers le ciel et ses divinités.
Chichén Itzá est une ancienne ville maya située entre Valladolid et Mérida dans la péninsule du Yucatán, au Mexique. Chichén Itzá fut probablement, au Xe siècle, le principal centre religieux du Yucatán ; il reste aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région. La présence d’une cité maya à cet endroit est due à la présence de deux puits naturels qui constituaient un trésor inestimable dans cette région dépourvue d’eau. Le site doit d’ailleurs son nom à cette source d’eau souterraine. À plus d’un égard Chichen Itzá demeure une énigme : sa chronologie, à cheval sur le Classique terminal et le Postclassique ancien, demeure floue…
Bien qu’un pays récent, la Jordanie n’en est pas moins l’héritière d’une histoire riche où se croisent hébreux et chrétiens, romains et ottomans, arabes et européens. Mais c’est avant tout le berceau d’un peuple farouchement indépendant : les Bédouins. Nomades vivant de pastoralisme, ces fils du désert demeurent les gardiens de traditions millénaires. Mais qui sont-ils et d’où viennent-ils ? Certains affirment qu’ils descendent des Nabatéens, un peuple ancien sédentarisé au 4ème siècle avant Jésus-Christ et qui a fondé la mythique Petra.
La région de Norte Chico, sur la côte centrale du Pérou, est l’un des 6 foyers recensés d’implantation de civilisation dans le monde. Mais comment tout a-t-il commencé ? Certains archéologues suggèrent que les premiers développements humains ont pu se faire grâce à une alimentation d’origine marine plutôt que par l’agriculture. A cette théorie s’opposent les défenseurs de la primauté des sites intérieurs agricoles, notamment producteurs de coton. Difficile de trancher car s’il faut du coton pour tisser les filets de pêche, il faut aussi du poisson pour nourrir les cultivateurs. Alors au final, qui de la poule ou de l’œuf ?
Le site de Choqe K’Iraw, situé à 3.100m d’altitude dans les Andes péruviennes, est souvent considéré comme « l’autre Machu Picchu » depuis sa redécouverte au milieu du 19ème siècle. Grace à de récentes découvertes archéologiques, Choqe K’Iraw est l’un des meilleurs moyens d’étudier la civilisation inca qui constituait le plus grand empire de l’Amérique précolombienne.