La rentrée, c'est toute une organisation! Au jour 1, quelque 1 400 élèves doivent trouver leur place à l'école Gérard-Filion. Rassurer les nouveaux, pourvoir un poste toujours vacant, rappeler sans cesse le règlement; la tâche est colossale. Pendant que l'équipe de direction éteint les feux, les enseignants s'emploient déjà à tisser des liens avec leurs étudiants. On contrôle ce que l'on peut, car s'il y a une certitude, c'est que les 179 prochains jours ne seront pas non plus de tout repos…
Pour les élèves ayant un trouble du spectre de l'autisme, le retour en classe représente tout un défi. La fête de la rentrée permet de faire connaissance à l'extérieur du cadre habituel. Alors que des liens encore fragiles se créent au secteur régulier, les directrices sont en état d'alerte. Elles se mobilisent pour empêcher de jeunes rôdeurs mal intentionnés de recruter des élèves pour la prostitution. Comment protéger les étudiants quand la criminalité s'invite sur le trottoir de l'école?
Être la première polyvalente au Québec vient avec son lot de légendes urbaines. Lors de la journée portes ouvertes, le personnel doit travailler d'arrache-pied pour convaincre la future clientèle que Gérard-Filion est la bonne école. Pour atteindre la réussite scolaire, l'équipe doit aussi gérer les défis du quotidien : téléphones cellulaires en classe, résultats académiques décevants, absentéisme récurrent. Il faut aussi s'occuper d'un élève dont les propos inquiètent…
C'est la fin de la première étape et les élèves font face à leurs résultats pour la première fois depuis septembre. Le personnel ne ménage aucun effort pour préserver la motivation de leurs troupes. Les réunions avec les parents et les rencontres individuelles avec les étudiants amènent leur lot d'émotions. Et même si la direction est forcée d'intervenir auprès d'élèves des concentrations sportives soupçonnés d'intimidation cette semaine-là, le sport demeure un facteur de réussite.
L'ambiance est fébrile à l'école à l'approche du temps des Fêtes. Cette période remue beaucoup d'émotions. Certains sentent le besoin de dire merci ou de redonner au suivant. D'autres y voient un moment angoissant et difficile à passer. Pendant qu'on s'affaire à préparer les paniers pour les familles plus démunies et qu'on s'apprête à célébrer, le local de retrait déborde. Noël n'est malheureusement pas synonyme de joie pour tous les élèves.
Travailler dans une école secondaire nécessite une bonne tolérance aux imprévus. Chaque jour apporte son lot de surprises. Que faire quand un élève montre des signes de maladie mentale ou qu'une bagarre éclate? Comment intervenir quand des agents perturbateurs influencent négativement la chimie de la classe? Nous ne sommes rendus qu'à la moitié de l'année et, pourtant, certains membres du personnel sont déjà au bout du rouleau.
Les premières fois font partie intégrante de l'adolescence et des études secondaires. À l'ère des réseaux sociaux et de l'hypersexualisation, l'absence de cours d'éducation à la sexualité a des effets réels sur le terrain. Alors que certains profitent de la Saint-Valentin pour déclarer leur amour avec légèreté, d'autres composent avec des questionnements plus lourds au sujet de leur orientation sexuelle ou de leurs mauvaises fréquentations. Les intervenants demeurent présents et à l'écoute.
Certains élèves commencent à se démotiver. Les inscriptions au cégep approchent; comment les inciter à se dépasser quand les échecs se multiplient? Les mots prononcés au fil du temps peuvent laisser de vives cicatrices et affecter la confiance en soi. Celso Leduc tente de renverser la vapeur auprès de ses élèves ayant un trouble de la communication. De son côté, la directrice adjointe de première secondaire, Isabelle Ross, dénonce une situation inquiétante à la DPJ.
Certains élèves franchissent les limites et consomment sur les heures de classe, d'autres propagent des rumeurs au sujet d'un enseignant pour attirer l'attention. L'adolescence est une période de tests, de questionnements et de recherche d'identité. Les jeunes adultes en devenir ont besoin d'écoute et d'accompagnement. Caroline Charest, la directrice adjointe de secondaire 3, demande l'aide de la policière sociocommunautaire parce qu'une élève craint pour sa sécurité.
Pour les enseignants en début de carrière, la suppléance est un défi de taille. Mis à l'épreuve par les élèves, ils prennent de l'expérience en gestion de classe. Un nouvel élève fait son entrée dans la classe des troubles du spectre de l'autisme. L'intégration se déroulera-t-elle comme prévu? L'enseignante de français Sylvie Normand accompagne les élèves lors du Grand défi Pierre Lavoie. Un exercice éreintant, mais hautement enrichissant, qui incite à repousser ses limites.
C'est le sprint final avant les examens de fin d'année. Un élève de 5e secondaire se dirige droit vers l'échec. Annie Tétrault tente de l'amener à se ressaisir rapidement. Alors qu'Isabelle Ross organise une médiation entre trois élèves qui en sont venus aux coups, Caroline Charest enquête sur l'intrusion, à Gérard-Filion, d'une élève fréquentant une autre école. L'intervenante en prévention des toxicomanies, Sophie Jean, soupçonne un élève de vendre de la drogue à l'école.
C'est la période critique des examens du Ministère. Pour certains, c'est là que ça passe ou que ça casse. Les élèves sont fatigués et stressés. Les enseignants redoublent d'ardeur pour les rassurer et revoir certains détails. En 5e secondaire, émotion et fierté sont au rendez-vous. Les membres du personnel sont émus de voir les finissants prêts à voler de leurs propres ailes. C'est la fin d'une année, il faut leur dire au revoir, mais ils sont unanimes : ils ont tous déjà hâte à la prochaine rentrée.
L'école secondaire Saint-Henri est au cœur du quartier dont elle porte le nom. Elle compte quelque 1 200 élèves, et des nouveaux arrivants intègrent ses classes d'accueil chaque semaine. Les familles la fréquentent de génération en génération. Les membres du personnel, dont certains en sont diplômés, travaillent d'arrache-pied pour la réussite de leurs élèves, mais aussi pour le bien-être de toute la communauté.
L'intimidation à l'école, c'est tolérance zéro. Les membres de la direction prennent la situation très au sérieux lorsque 24 élèves s'unissent pour s'en prendre à un de leurs pairs. Mais que faire quand les parents exigent des preuves et remettent en doute la véracité des événements devant leur enfant?
Travailler dans une école secondaire, c'est une chance inouïe d'accompagner des adolescents dans leur parcours scolaire, mais aussi dans leur vie quotidienne et familiale. C'est les guider lorsqu'ils vivent des moments difficiles, comme un signalement à la DPJ, ou simplement leur permettre de manger à l'heure du dîner. C'est aussi leur donner l'occasion de vivre de nouvelles expériences comme la natation ou la pêche sur glace.
L'école, telle qu'on la connaît, ne convient pas à tous les élèves. Certains n'arrivent pas à y trouver leur place, malgré tous les efforts déployés par les membres du personnel. Que faire quand même les parcours d'adaptation scolaire ne réussissent pas à retenir à l'école des élèves démotivés qui présentent de grandes difficultés d'apprentissage? Les enseignants rivalisent de créativité pour intéresser ces jeunes à l'école.
L'hiver tire à sa fin, l'année scolaire est bien entamée, mais le besoin d'ouvrir une nouvelle classe d'accueil se fait sentir. De son côté, la directrice adjointe Roxane Lincourt gère des histoires de quartier qui se sont déplacées à l'intérieur des murs de Saint-Henri. Jusqu'où l'école doit-elle aller pour régler des problèmes qui ne la concernent pas vraiment?
Certains élèves et enseignants ont pris de mauvais plis en cours d'année, ce qui donne lieu à un nombre injustifié de sorties de classe et d'interventions disciplinaires. Alors que l'éducateur spécialisé Patrick Huot rencontre une élève qui se sent rejetée de son groupe d'amis, Mitendy Normil fait le point avec une autre qui cumule plus de 48 jours d'absence depuis le début de l'année. Saura-t-elle se reprendre en main avant la période critique des examens?
Les élèves se sentent à l'aise de se confier à l'éducateur spécialisé de leur secteur. Un enseignant demande l'avis de ses élèves sur le port de signes religieux dans les écoles. Un élève de l'adaptation scolaire se sent anormal parce qu'il prend des médicaments.
C'est la période des examens, les élèves sont fébriles. Alors que les élèves de 1re secondaire vivent cette période pour la première fois, d'autres voient le cégep arriver et angoissent.
C'est la fin de l'hiver, l'année scolaire bat son plein. Rien ne laisse présager la fin abrupte qui suivra, quelques semaines plus tard, alors que le gouvernement du Québec ordonnera la suspension des cours en raison de la pandémie.