Au début du XIXe siècle, la Chine, s’estimant le pays le plus élevé spirituellement de la planète, interdit l’accès de son empire à ceux qu’elle considère comme des "barbares" – Indiens, Arabes ou Européens. Depuis Canton et Macao, ses deux seuls ports internationaux, s'exportent les cargaisons de thé, de porcelaine ou de soie, produits prisés par les Occidentaux. Au pouvoir depuis deux siècles, la dynastie mandchoue des Qing règne sans partage sur 400 millions de sujets qui appartiennent à l’ethnie Han.
Aveuglées par leur puissance, les élites chinoises ne mesurent pas à quel point, avec leurs canons, leurs machines et leurs idées, les Européens ont ébranlé leur société traditionnelle. Le révolutionnaire Sun Yat-sen, lui, ne pense qu’à détruire cette caste dépassée de privilégiés.
Avec le soutien d’autres membres du comité central, Liu Shaoqi et Deng Xiaoping veulent redresser l’économie du pays. Se sentant menacé, Mao Zedong mobilise la jeunesse pour défendre un nouveau concept : la révolution culturelle. De jeunes maoïstes, les gardes rouges, débusquent les contre-révolutionnaires.