Un éden en plein Far West : dans le nord-ouest du Mexique, Los Comondu constitue l’une des cent vingt oasis qui ponctuent le vaste désert de Basse-Californie. L’eau qui en jaillit a permis aux pionniers venus d'Europe de conquérir ce territoire où il ne pleut que quelques jours par an et où les températures peuvent atteindre 50 °C. Grâce à cette précieuse ressource, la vigne y a fait son apparition.
Berceau historique des grandes familles d'Abou Dhabi, l'oasis de Liwa est en pleine mutation : on y fait désormais pousser des salades aux portes du désert et les palmeraies locales produisent des dattes parmi les plus réputées au monde. Jamais les paysages n'ont été aussi verdoyants qu'aujourd'hui. C'est avec l'accession à l'indépendance des Émirats arabes unis, en 1971, et grâce à l'investissement du cheikh Zayed qu’une intense activité agricole s’est développée à Liwa. Aujourd’hui, la région se tourne vers le futur : l'émirat d'Abou Dhabi y a installé une immense réserve d’eau dessalée pour subvenir à ses besoins en cas d’urgence.
Au nord du sultanat d'Oman se niche un petit paradis de verdure : les jardins suspendus de l’oasis du djebel Akhdar (la "montagne verte" en arabe). Dans cette région aride, les habitants sont parvenus à réaliser l'impossible : faire jaillir des espaces luxuriants accrochés aux flancs des montagnes. Creusés au cœur même de la roche il y a deux mille ans, des canaux captent l’eau tapie dans ses entrailles pour arroser la végétation et abreuver aussi les villages, qui vivent de l’agriculture et de l’élevage. Mais la raréfaction de l’eau et la modernisation du pays depuis les années 1980 mettent en péril ce mode de vie. Tandis que des locaux attachés à leurs terres, conscients du trésor végétal légué par leurs ancêtres, s'évertuent à entretenir le site, d'autres font renaître les villages en transformant les maisons traditionnelles en auberges touristiques.
Dans l'est du Maroc, au pied de l'Atlas, la vallée de Tafilalet abrite l'une des plus grandes oasis du monde. Mais cet ensemble d'îlots de verdure en plein désert, alimenté par un système d'irrigation ancestral, est menacé par le changement climatique. Diminution des ressources en eau, dégradation des sols, exode rural : l'oasis du Tafilalet fait face à de nombreux défis. Accompagnés par une équipe de scientifiques, les habitants mettent en œuvre différents projets de réhabilitation. Ils restaurent les khettara, galeries souterraines qui permettent de capter l’eau de pluie et des nappes phréatiques, et modernisent leurs techniques d’apiculture ou d’élevage. L’occasion aussi de repenser le rôle des femmes dans la société marocaine.