Le juge Renaud, dit "le shérif", est abattu dans la nuit du 2 au 3 juillet 1975 à Lyon. En France, c'est la première fois qu'un magistrat est assassiné depuis la Libération. Le pays est sous l'effet de choc. A l'époque, le juge travaille sur des dossiers brûlants, des affaires de grand banditisme où il soupçonne l'implication et le financement de certains milieux politiques. Est-ce pour cette raison que l'on a voulu le faire disparaître ? Le meurtre du juge Renaud ne sera jamais élucidé. L'affaire se conclut par un non-lieu. Près de quarante ans plus tard, Francis Renaud, le fils du juge, revient sur la personnalité de son père étrangement maquillée par la presse de l'époque, et sur cette affaire d'Etat minutieusement transformée en fait divers. L'enquête reconstitue toute l'histoire de ce drame politico-mafieux qui a marqué la société française des années 70.
L'affaire du "pain maudit" de Pont-Saint-Esprit débute le 17 août 1951. Pendant une semaine, ce bourg entier du Gard, Pont-Saint-Esprit, est pris de folie. Ce qui commence comme une banale intoxication alimentaire collective, culmine quelques jours plus tard en des jours de pure folie et des scènes d'hallucinations. Bilan : une dizaine de morts, plus de 300 malades, dont une soixantaine furent internés dans des hôpitaux psychiatriques. En 2009, la publication du livre d'un journaliste américain, Hank Albarelli, qui s'intéresse aux expérimentations secrètes de la CIA américaine sur des populations innocentes, met en lumière une théorie que bon nombre d'ex-agents des services secrets accréditent aujourd'hui : le village aurait été victime d'une expérience sur les effets du LSD, menée conjointement par l'armée américaine et la CIA, en pleine guerre froide.
La mort de Jean-Luc Lagardère, le 14 mars 2003, est l'un des grands mystères qui ne cessent d'intriguer et de susciter des rumeurs. Suite à son décès, une plainte pour homicide sera déposée par la famille. Utilisant les codes du polar, le film s'articule autour de cette mort, et mène à des univers aussi différents que l'armement, l'aéronautique, la justice, la médecine, les médias, l'espionnage, la politique ou les courses hippiques, et tente d'en connaître les causes réelles. La quête de la vérité sur cette mort sera parallèle à l'évocation de l'aventure Lagardère, quarante ans d'une réussite exceptionnelle, et d'échecs retentissants, d'intelligence tactique hors du commun, soutenue par une vision sans équivalent de l'exercice du pouvoir.
26 mars 1982. La dictature argentine dirigée par le général Galtieri décide d'envahir les îles Malouines ou Falklands. A Londres, c'est la stupéfaction. Le Premier ministre de l'époque, Margaret Thatcher, réplique aussitôt et constitue une armada qui quitte Portsmouth pour l'Atlantique Sud le 5 avril. Le 4 mai 1982 à 11h04, deux avions argentins, des Super Etendard, lancent deux missiles Exocet de fabrication française. L'un d'eux touche le destroyer "HMS Sheffield ". Le navire coule et les Britanniques comptent 20 morts et 24 blessés. Les Argentins viennent de montrer que la vénérable Royal Navy n'est pas invincible. L'Exocet est un missile français conçu par Aérospatiale dans les années 70 et assemblé à Bourges. C'est un "best-seller" vendu à plus de 2 000 exemplaires dans une vingtaine de pays. Si François Mitterrand et Margaret Thatcher sont souvent opposés lorsqu'il s'agit de leadership européen, dès que le conflit des Malouines éclate, la France soutient son allié. Mais il reste trois Exocets argentins en service qu'il faut absolument mettre hors d'état de nuire. Une mission secrète baptisée "Plum Duff" est confiée aux forces spéciales anglaises. L'objectif fixé aux célèbres SAS est de repérer les trois missiles et de les supprimer, ainsi que les avions et les pilotes. C'est un fiasco.. et les SAS s'en sortent de justesse grâce à la coopération du Chili.
Noël 1969, 2 heures du matin, dans le port de Cherbourg. Les moteurs de cinq vedettes de guerre construites par les Chantiers de Normandie retentissent. Quelques minutes plus tard, elles filent vers le large sans que personne ne s'en émeuve. En fait, il s'agit d'un vol organisé. Une affaire d'Etat qui ébranle la présidence de Gaulle et le gouvernement Pompidou. Rappel des faits : en 1966, l'Etat d'Israël commande à la France 12 vedettes militaires qui doivent être construites par les Chantiers de Normandie à Cherbourg. Depuis la création d'Israël, la France en a été un grand fournisseur d'armes. Mais, en 1967, à la suite de la guerre des Six Jours, la position française est devenue intenable au Proche-Orient, et de Gaulle décrète un embargo total de la ventes d'armes à Israël. Cinq vedettes ont été livrées, puis 2 juste avant l'ordre d'embargo. Mais pour l'amiral Limon, attaché militaire basé à Paris, les 5 vedettes restantes ont été payées, elles appartiennent à Israël qui en a besoin urgemment pour surveiller ses côtes. Il veut à tout prix les récupérer, aussi il met au point toute l'opération avec les services secrets israéliens. Une société norvégienne est créée pour la circonstance qui se propose d'acheter les navires. Un centaine de marins techniciens, agents du Mossad, s'installent alors à Cherbourg pour monter cette incroyable opération...
1974. Nous sommes au lendemain du premier choc pétrolier. "La France n'a pas de pétrole mais elle a des idées ! ". Cela tombe à pic. En 1975 un "inventeur" belge, le Comte Alain de Villegas, et un autodidacte italien Aldo Bonassoli, prétendent avoir mis au point un appareil permettant de "voir" jusqu'à des milliers de mètres sous terre et ainsi détecter, gaz, pétrole et certains minerais rares, ce sont les "procédés Delta et Oméga". Ils insistent sur l'importance stratégique de "l'invention" et exigent le plus grand secret. L'opération sera baptisée "PROJET X ". Le 2 juin 1976, Antoine Pinay et Pierre Guillaumat, le patron d'Elf, sont reçus par le Président Valéry Giscard d'Estaing auquel ils font part de cette opportunité à saisir. Elf est à l'époque une entreprise publique. Les promesses d'un tel appareil sont intéressantes car une détection aérienne des gisements de pétrole réduirait considérablement les frais engagés pour la prospection. Le premier contrat s'élèvera à 400 millions de francs de l'époque, un deuxième contrat en 1977, puis un troisième de 600 millions de francs en 1978. Afin de valider le procédé, des expériences ont lieu avec un avion équipé du détecteur au-dessus de sites déjà connus des ingénieurs d'Elf. Le Président Giscard d'Estaing est lui-même convié à une démonstration embarquée le 5 avril 1979. L'appareil détecte tous les gisements, mais l'enquête révèlera plus tard que des sources internes à l'entreprise avaient fourni aux inventeurs les données nécessaires à la géo-localisation des gisements... Au total, 1 milliard de francs seront engagés. Il faut attendre février 1979 pour que le ministre de l'industrie, André Giraud, désigne Jules Horowitz, scientifique de grande renommée, qui dévoile l'arnaque. Le 23 juillet 1979 sonne le glas de l'aventure et la rupture officielle des contrats. Les plus hauts fonctionnaires de l'Etat Français se sont-ils fait abuser par naïveté
30 octobre 1979. Un cadavre flotte au milieu d’un étang de la forêt de Rambouillet. Pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du ministre du Travail en exercice à l’époque, Robert Boulin. Dans la lutte pour le pouvoir et la partie d’échecs qui opposent Valéry Giscard d’Estaing à Jacques Chirac à la fin des années 1970, le ministre du Travail Robert Boulin est un pion politique. Jeune résistant, gaulliste de la première heure, Robert Boulin est devenu, au fil d’une carrière politique à la longévité remarquable, un homme qui rassure l’opinion. Pourtant, ni Giscard ni Chirac n'hésiteront à sacrifier le pion Boulin lorsqu’il s’agira de protéger leur stratégie présidentielle. Valéry Giscard d’Estaing, président en fin de règne, utilise Boulin, le gaulliste, pour déstabiliser Jacques Chirac en pleine conquête du pouvoir et son nouveau parti en pleine ascension, le RPR. Jacques Chirac répond en livrant Boulin, le "premier-ministrable" à la presse avec une affaire immobilière douteuse : "le terrain de Ramatuelle". Cerné et attaqué de toutes parts, Robert Boulin finit par menacer à demi-mots de révéler quelques secrets compromettants pour la classe politique et surtout pour le parti de Jacques Chirac, le RPR, avec des dossiers de financement occulte. Huit jours plus tard, le 30 octobre 1979, son cadavre est retrouvé, flottant dans les eaux d’un étang de la forêt de Rambouillet. Lâché par Giscard, sacrifié par Chirac ? Depuis ce jour d’octobre, la lumière n’a jamais été faite sur "l’affaire Boulin". Mais sa famille, son épouse, ses enfants, et trois générations de journalistes, ont mis en doute la version officielle qui voudrait que Robert Boulin se soit suicidé. Trente ans ont passé, et l’opinion publique est maintenant convaincue que la famille Boulin est victime d’un déni de justice. Robert Boulin a-t-il été assassiné, victime d’un crime d’État ? Pour la première fois, "Vie
Il y a plus de dix ans, le 11 novembre 2004, le président de l'Autorité Palestinienne, Yasser Arafat, mourait à l'hôpital militaire de Percy à Clamart. En quelques semaines, il était emporté par un mal mystérieux. Pas de conclusion claire dans son dossier, pas d'autopsie... Le leader palestinien rendait les armes au terme d'un chaos médiatique de plusieurs jours. Les rumeurs et le flou entourant son décès auraient pu doucement glisser vers l'oubli. Mais, en 2012, s'appuyant sur les résultats d'analyses d'un laboratoire suisse de renom, qui concluent à l'hypothèse d'un empoisonnement, Souha Arafat, sa veuve, dépose en France une plainte contre X pour assassinat auprès du Tribunal de Nanterre. Qui a tué Yasser Arafat ? Qui avait intérêt à le voir disparaître ? Ce film revient sur la personnalité de celui qui a toujours eu la "baraka" en échappant plusieurs fois à la mort, et qui était devenu l'incarnation du rêve palestinien. C'est aussi la recherche de la vérité, à travers une enquête minutieuse, conduite sur le terrain, en Cisjordanie, en Israël et en Suisse. Des responsables palestiniens et israéliens s'expriment pour la première fois. Tous ont été, soit des proches, soit des ennemis implacables, ayant exercé de très hautes responsabilités.
François de Grossouvre "Ministre de la vie privée de François Mitterrand" A-t-on "suicidé" François de Grossouvre, ou l'ancien conseiller de François Mitterrand s'est-il effectivement donné la mort dans son bureau de l'Elysée le 7 avril 1994 ? Selon la version officielle et celle des proches de François Mitterrand, François de Grossouvre s'est bien donné la mort au sein du palais de l'Elysée. Il s'agirait pour certains d'une tragédie amoureuse, avec François de Grossouvre dans le rôle de l'amant éconduit par un Président de la République ayant tourné la page. D'autres racontent la déchéance d'un homme qualifié de dépressif. Mais aux yeux de la famille de François de Grossouvre, cette "version officielle" contient de nombreuses erreurs factuelles et des contrevérités. Ils ont décidé de rompre le silence. Évoquant les rapports de police et d'autopsie, le fils et le petit-fils de François de Grossouvre étayent leur point de vue et produisent des éléments troublants qui laissent planer le doute sur les circonstances exactes de sa mort. Ce film raconte l'histoire de cette éminence grise de François Mitterrand. Une plongée impitoyable dans l'ambiance crépusculaire de la fin de la deuxième mandature du Président Mitterrand, le drame d'un homme et les dérives de cette période trouble de la cinquième République. Le documentaire décrypte les incohérences d'une enquête policière qui semble s'être refermée un peu trop rapidement.