Chaque année, à la même époque, les plages paradisiaques de Cancun, au Mexique, sont prises d'assaut par des vacanciers très particuliers : les spring breakers. Ce sont des étudiants américains, ils sont 30 000 et sont tous là pour faire la fête. Un rendez-vous rituel pour décompresser après leurs examens que ces jeunes, âgés entre 18 à 20 ans, ne manqueraient pour rien au monde. Pendant quatre semaines, la station balnéaire devient une discothèque géante à ciel ouvert. Et à Cancun, tout est permis. Alcool à volonté, musique, dance, concours de strip-tease, drogue, excès en tous genres… Pour l'industrie touristique mexicaine, le Spring Break, c'est avant tout une formidable machine à cash. Chaque spring breaker dépense en moyenne 1 200 euros lors de son séjour. Hôteliers et tours opérateurs se disputent un marché qui génère 40 millions d'euros, en un mois seulement. Les boîtes de nuit se livrent une guerre commerciale sans merci pour attirer le maximum de clients. Certaines font venir des DJ stars, d'autres misent sur des spectacles de haute voltige où les cascadeurs prennent chaque soir des risques insensés pour assurer le show. Temple mondial de la fête et de la démesure, Cancun est aussi devenue l'un des hauts lieux du crime organisé. Depuis quelques années, les narcotrafiquants mexicains ont pris la ville d'assaut. Et des fusillades ont déjà éclaté en plein cœur de la zone touristique. Pour protéger les fêtards, les autorités mexicaines ont placé l'événement sous haute surveillance. Armée, police fédérale et municipale, près de 500 hommes sont mobilisés dans la zone hôtelière. Les secouristes sont eux aussi sur le qui-vive. Comas éthyliques, bagarres, et traumatismes crâniens, ils interviennent plusieurs fois par nuit. Pendant ces quatre semaines de fête ininterrompue, les caméras d'Enquête Exclusive ont filmé les coulisses du Spring Break le plus déjanté du monde.