L'Inde est devenue le 3e pays au monde en nombre de milliardaires, derrière les États-Unis et la Chine. Ils sont désormais au nombre de 97, soit 30% de plus qu'en 2015. Et ils veulent que ça se voit : mariages fastueux style Bollywood, dépenses somptuaires, yachts de luxe et avions privés... Alors que la majeure partie de la population vit sous le seuil de pauvreté, ces nouveaux milliardaires, qui profitent de la croissance économique du pays, étalent leur fortune. Ils vivent comme des nababs et rivalisent d'extravagance avec les anciens Maharadjas de l'époque impériale bardés d'or et couverts de bijoux. Certains d'entre eux nous ont exceptionnellement ouvert les portes de leur palais et nous ont laissé filmer leur quotidien. Gautam Singhania, le descendant d'une famille de marchands, règne sur le textile indien. Sa fortune, estimée à 2 milliards de dollars, a été multipliée par dix en dix ans. Et il adore en profiter. Evan Luthra, 22 ans, est issu d'une famille d'entrepreneurs sikhs ; une religion minoritaire célèbre pour son port du turban. Ce petit génie d'Internet gagne un million de dollars par mois et court les fêtes aux quatre coins du monde. Mais au pays de Gandhi et de mère Teresa, les folles dépenses de ces nouveaux ultra-riches passent mal. D'autant que beaucoup payent très peu d'impôts et s'accommodent des lois. Détournement d'argent public, évasion fiscale, certains ont préféré l'exil doré pour échapper au fisc et à la prison. C'est le cas du roi des alcools, Vijay Mallia, qui a laissé une ardoise de plusieurs centaines de millions d'euros, principalement de l'argent public. Nous avons suivi sa trace de sa somptueuse propriété de l'île Sainte-Marguerite, en face de Cannes, jusqu'à la banlieue chic de Londres où il se cache dans un manoir sécurisé. Mais les temps changent et les Maharajas aussi. Depuis l'indépendance, les nouveaux maîtres de l'Inde ne sont plus exclusivement des héritiers. Kalpana