On l'appelle « la drogue de l'amour ». Elle est censée décupler les sensations de plaisir et d'énergie. En à peine 3 ans, la MDMA (un concentré surpuissant d'ecstasy) est devenue l'une des drogues les plus consommées en France, juste derrière la cocaïne et le cannabis. Et elle fait des ravages, particulièrement chez les 15-35 ans. Chaque mois, en France, une personne meurt après avoir pris de la MDMA. Nous avons filmé ces jeunes Français - les plus accros d'Europe - pour qui faire la fête rime avec MDMA. Sur les pistes de danse ou dans les simples soirées entre amis, la « drogue de l'amour » fait surtout le bonheur des dealers. Nous avons suivi l'un d'entre eux dans ses tournées de livraisons à domicile. Ce « pourvoyeur de bonheur », comme il se présente, vend la MDMA et son carnet de commande explose. Surtout, dans les laboratoires des douanes, nous avons découvert que ce psychotrope est devenu une bombe à retardement. Et dans les services de réanimation des hôpitaux, les cas de comas - et même de décès - augmentent de manière inquiétante. Mais les services spécialisés de lutte contre les stupéfiants peinent encore à identifier les réseaux. Nous avons remonté les filières de la MDMA jusqu'aux grossistes hollandais qui fournissent les dealers du monde entier. Cette drogue de synthèse au coût dérisoire est fabriquée dans des laboratoires clandestins mobiles, très difficiles à repérer et à identifier. Produite au cœur de l'Europe, elle circule en toute impunité. Et pourrait devenir la drogue la plus mortelle en France.