Salaires en baisse, cadences infernales, concurrence des pays de l'Est… Le métier de routier devient de plus en plus difficile. Et certains chauffeurs, épuisés ou trop stressés, se transforment en « bombes roulantes ». Résultat, les poids lourds sont impliqués dans 12% des accidents sur la route. En cause, l'usage de stupéfiants, d'alcool, l'endormissement du chauffeur ou l'excès de vitesse. Parmi les plus dangereux, il y a ceux que l'on appelle les « esclaves de la route ». Des routiers d'Europe de l'Est, payés 600 euros par mois et capables de parcourir près de 3 000 kilomètres sans dormir. Une concurrence intenable pour les Français. Certains, comme Stéphane, craquent et veulent raccrocher. D'autres, comme Denis, routier depuis 25 ans, continuent à exercer leur métier avec passion… à condition de ne pas passer par Calais. Aux portes de l'Angleterre, chaque jour, des centaines de clandestins prennent d'assaut les camions, et beaucoup parviennent à se cacher à l'intérieur. Parfois au péril de leur vie. Les chauffeurs-routiers doivent aussi faire face à un nouveau problème : le vol de marchandise. De plus en plus de camions sont aujourd'hui dévalisés. Une véritable organisation criminelle (avec de faux chauffeurs) qui sévit sur les routes de France et qui revend la cargaison volée dans toute l'Europe. Nous avons rencontré, en exclusivité, le chef présumé d'une mafia internationale de vol de fret. Malgré les difficultés, le métier fait toujours rêver. Surtout pour les amoureux de belles mécaniques. En France, des camionneurs roulent dans des véhicules aux chromes rutilants et aux looks ravageurs qui n'ont rien à envier aux « trucks » géants made in USA.