Dominique, Haïtien d’origine, est marié avec Chantal, originaire des Îles-de-la-Madeleine; et leur fille Ming a été adoptée en Chine. Or, ce qui devait arriver un jour arrive finalement aujourd’hui : Ming demande si elle est Québécoise. Dominique tente de lui répondre du mieux qu’il peut, évoquant notamment son expérience d’immigrant et sa rencontre avec Chantal.
Dominique fait de la figuration dans un téléroman où, comme il se doit, les relations de couples sont houleuses et compliquées. C’est le point de départ d’une réflexion sur les relations hommes/femmes au Québec où on apprend notamment que la souveraineté-association n’a parfois rien à voir avec la politique. On rencontre la meilleure amie de sa femme, la pétulante Nicole.
C’est le premier jour de l’année scolaire, et Dominique, professeur d’histoire au secondaire, rencontre ses nouveaux élèves. Or, cette classe entièrement composée de « pure laine » se montre réfractaire à l’idée de se faire enseigner l’histoire du Québec par quelqu’un qui n’y est pas né. Dominique répond à cette hostilité par des méthodes pédagogiques très peu orthodoxes.
Chantal est fière : elle a une nouvelle femme de ménage, Fatima, qui est portugaise. Or, celle-ci profite du cliché de l’efficacité de ses compatriotes dans ce domaine pour ne rien faire. Dominique la surprend et essaie de la convaincre de cesser d’abuser de la crédulité des Québécois, n’hésitant pas à aborder des sujets aussi complexes que l’âme slave et la clientèle des restaurants chinois.
Lors d’une visite de routine chez son médecin d’origine indienne qui est anglophone, Dominique tente de convaincre celui-ci du bien-fondé des dispositions de la « loi 101 » quant à la langue d’enseignement, en lui vantant l’ouverture des écoles québécoises. Il compare notamment les mérites respectifs du kirpan et du crucifix en tant qu’armes blanches, et explique qu’on peut mesurer le niveau d’intégration d’un immigrant en fonction du type d’insultes qu’on lui adresse.
L’école où enseigne Dominique reçoit un stagiaire africain. Celui-ci ne semble pas craindre, ou peu s’en faut, son premier hiver en sol québécois, ce qui inquiète Dominique. Il entend donc le préparer à ce phénomène qui donne son identité à ce pays et engendre des choses qui ne sont même pas imaginables dans un pays ensoleillé, comme les tapis « sauvent-pantalons » et le vedettariat des « Miss Météo ».
Petit psychodrame à la maison : Ming voit deux hommes s’embrasser à la télévision. Le moment est donc venu de lui expliquer certaines choses. Les deux parents réagissent chacun à leur manière. Chantal panique. Dominique, lui, va au-devant de sa fille et… remet l’explication au lendemain. Cette explication aura tout de même lieu et Dominique abordera le sujet d’une façon toute personnelle en affirmant que les gais sont une ethnie…
Dominique entre dans une maison à vendre où on offre une visite libre. L’agent immobilier ne le lâche pas d’une semelle, tentant de le décourager d’acheter, non pas parce qu’il est raciste, bien sûr, mais parce qu’il n’est pas convaincu que le quartier lui plairait, à la longue… Ému par tant de sollicitude, Dominique s’ouvre à lui, évoquant ses différentes expériences dans la recherche d’un logis au Québec.
C’est le temps des fêtes et Dominique travaille au centre commercial en tant que père Noël. Cela donne, bien sûr, un choc aux enfants venus visiter celui-ci, et peut-être encore plus à leurs parents. Dominique entreprend alors de convaincre les uns aussi bien que les autres que le vrai père Noël est noir, établissant au passage des liens aussi étonnants qu’entre les lutins et la mondialisation.
Un élève noir se fait pincer pour taxage mais réussit à s’en sortir en affirmant qu’on ne l’accuse que par racisme. Dominique n’est pas dupe et, pour lui faire comprendre que la culpabilisation n’est peut-être pas un gage d’harmonie entre les peuples, il entreprend une espèce de démonstration par l’absurde où on découvre une version hébraïque de l’abri Tempo et où on adopte des petits Québécois, plutôt que des petits Africains, à la télévision.
Sami, un ami marocain de Dominique, s’apprête à faire sa demande de citoyenneté. Afin de lui éviter certaines tracasseries, Dominique lui fait part de sa propre expérience, de sa première entrevue au ministère de l’Immigration jusqu’à la cérémonie officielle où il a reçu la citoyenneté canadienne, parcours qui lui a, entre autres, fait découvrir la véritable nature des relations entre le Québec et le Canada et la définition de la fameuse expression « Canada de fantaisie ».
Dominique monte dans le taxi de Maurice, immigrant haïtien comme lui, et, dans l’intimité de cette voiture, ils se disent tout haut ce que la majorité des immigrants pensent tout bas des Québécois : ce sont des gens bourrés de préjugés qui n’arrêtent pas de faire de la discrimination. Sauf qu’étant donné que leurs préjugés et leur discrimination sont positifs, ce sont eux qui risquent d’en être les victimes. Et les immigrants sont là pour les protéger d’eux-mêmes… Ironie, peut-être?
Chez Variétés Thibodeau, un dépanneur bien de chez nous tenu, comme il se doit, par un certain monsieur Nguyen, Dominique fait part de certaines impressions relatives au Québec. Il parle notamment de notre rapport vaguement schizophrène avec la langue, de la carrière d’un humoriste, et surtout, surtout, il nous apprend enfin pourquoi les Québécois sont les seuls passagers à applaudir lorsque leur avion atterrit.
Miguel et Maria, un couple latino en mal de pittoresque québécois, décident d’aller à la cabane à sucre. Or, ils découvrent avec stupeur que c’est Dominique, un Haïtien, qui leur sert soupe aux pois et oreilles de Christ. Manque d’authenticité? Pas du tout! répond Dominique, qui entend leur démontrer qu’il est peut-être encore plus québécois qu’un « pure laine », dans la mesure où il lui a fallu travailler dur pour le devenir…
Dominique accompagne Ming à sa première pratique de soccer et on découvre que son équipe est une sorte de modèle d’intégration, avec des petits joueurs de toutes les ethnies, où tous sont acceptés, peu importe la race ou le sexe. Tous sauf un : Maxime Bouchard. Le coach — un Italien — a peur que la présence d’un Québécois affaiblisse l’équipe. Dominique entreprend donc de le convaincre que les Québécois forment eux-mêmes une ethnie et que Maxime a sa place dans l’équipe.
Ming rapporte que son professeur, croyant qu’elle était vietnamienne, lui a demandé si son père possédait un dépanneur. Chantal est scandalisée qu’on puisse être aussi borné : après tout, dit-elle, les Vietnamiens n’ont pas tous des dépanneurs — certains ont des pharmacies, aussi!... Prenant alors sa fille à l’écart, Dominique se propose de lui expliquer qu’en termes de racisme, tout n’est pas « blanc » ou « noir » — c’est le cas de le dire…
Dominique est initié à une partie de chasse à l'orignal par ses amis Mario et Mike. Il leur confie qu'au cours d'une arrestation accidentelle, il a rencontré un musulman, Mustapha, avec lequel il a sympathisé. Mustapha sort bientôt avec Nykol, la meilleure amie de Chantal. Cette dernière a des problèmes avec des voisins de religions juive et musulmane.
Dominique aide Samir à déménager et en profite pour lui expliquer les origines de la fête du Canada.
Dominique accompagne Ming à la traditionnelle tournée de bonbons mais cette fois, il décide de se déguiser en homme blanc, "juste pour voir".
Ariel, un élève de religion juive est injustement réprimandé par Suzanne, directrice du lycée. Son père accepte de rencontrer Dominique.
Dominique décide de provisoirement abandonner son poste de professeur d'histoire.
Dominique rencontre un douanier qui s'encquiert de savoir si il est vraiment Québécois ou non.
Mario, l'ami chasseur de Dominique, invite celui-ci à un enterrement de vie de garçon.
Alors qu'il anime une émission radiophonique, Dominique tente de répondre aux questions des auditeurs.
Au bureau des passeports, Dominique rencontre un homme qui est obsédé par les risques de guerre nucléaire. Il se demande alors si le Canada est un pays plus sûr que les Etats-Unis.
Alors qu'il parle avec Ming des difficultés que les couples mixtes peuvent rencontrer, Dominique se souvient de sa première rencontre avec sa belle famille.