Anfang des 16. Jahrhunderts kaufte der erste Fürst von Soubise der Herzogsfamilie Guise das Hôtel de Clisson ab und baute es zum Hôtel de Soubise um. Gleichzeitig ließ er einen zweiten Stadtpalast für seinen fünften Sohn, den Fürstbischof von Straßburg, errichten: das Hôtel de Rohan. Zu den architektonischen Extravaganzen, die sich die Fürsten von Soubise im Laufe der Bauarbeiten einfallen ließen, gehören der kolonnadengesäumte Ehrenhof des Hôtel de Soubise und seine reich verzierte Fassade, das Steinrelief „Die Sonnenpferde“ über den Stalltoren und die von Germain Boffrand fantasievoll gestalteten Prinzessinnengemächer. Das so entstandene urbane Ensemble entspricht einerseits dem Modell des Pariser Stadthauses „zwischen Hof und Garten“, das die Architekten einfallsreich an die unregelmäßige Grundstücksfläche anpassten, und veranschaulicht andererseits die politische Bedeutung von Gebäuden für den französischen Adel des 18. Jahrhunderts.
The history of the Hotel de Rohan and the Hotel de Soubise is one of unbridled ambition that fuelled the Princes of Soubise's dreams of magnificence from 1705 to 1752.
The prince had a dual ambition: he wanted to transform the Hotel de Guise into the Hotel de Soubise for the Crown Prince, and have a second private house built for the fifth son, the Prince-Bishop of Strasbourg.
Two private houses face each other, separated by a beautiful garden in the historic heart of the town. During the various work campaigns, no expense was spared for the Princes of Soubise.
This paradoxical urban complex bears witness both to the Parisian "between court and garden" model and the architects' creativity in adapting it to an irregularly shaped plot. It is also an example of the political role of buildings for the French aristocracy of the 18th century.
De 1705 à 1752, une folle ambition anime la maison des princes de Soubise dans leur rêve de grandeur, avec un double objectif : transformer et rebaptiser l’hôtel de Guise pour le prince héritier, et faire construire un deuxième hôtel pour le cinquième fils, le prince-évêque de Strasbourg. Au fur et à mesure des différentes campagnes de travaux, rien ne sera trop beau pour les princes de Soubise : la colonnade de la cour, la façade richement décorée de son hôtel, la frise des chevaux du soleil qui orne la cour des écuries, les salons de la princesse richement décorés par Boffrand. Deux hôtels se font face, séparés par un beau jardin dans le cœur historique de la ville. Cet ensemble urbain paradoxal témoigne à la fois du modèle parisien "entre cour et jardin" et de l’invention des architectes pour l’adapter à une parcelle irrégulière. Il illustre aussi le rôle politique des bâtiments pour l’aristocratie française du XVIIIe siècle.