En mars 1970, à Saint-Laurent-du-Pont, petite ville d'Isère, un nouveau dancing ouvre ses portes : le 5-7. L'incendie se déclare. C'est le plus meurtrier du XXe siècle en France, il a soulevé et soulève encore bien des questions. Comment le feu s'est-il déclaré ? Pourquoi s'est-il répandu aussi vite? Les conditions de sécurité étaient-elles respectées? Qui est responsable ?
Été 1974. Serge Ferraton est arrêté pour le viol et le meurtre d'un petit garçon de 12 ans. Il ne nie pas ce crime, et avoue même aux gendarmes avoir tué sa femme peu auparavant. Il l'a étranglée, puis a caché son corps sous une dalle de béton. Né en 1945, Ferraton, a été placé à l'âge de dix ans dans un institut médico-pédagogique à Armentières, dans le Nord. Là, il va connaître humiliations et privations. À 14 ans, il est envoyé directement à l'asile. Il y restera six ans, et tentera à plusieurs reprises de s'échapper. Il séjournera encore quatre ans dans un autre établissement psychiatrique avant de sortir et de fonder une famille. Lors de son procès en 1978 devant les assises du Nord, une question va se poser : Ferraton est-il vraiment responsable de ses actes ?
7 juin 1987, Yves Dandonneau meurt d´un accident de voiture. Agé de 46 ans, c´était un homme calme mais au bord de la faillite. Ce chef d´entreprise entrevoyait, comme beaucoup de patrons de petites PME, les prémisses de la crise économique qui allait le mener à la débâcle. Mais Yves Dandonneau aurait dû se douter que les 8 compagnies, auprès desquelles il venait de souscrire moult assurances vie pour des montants vertigineux, auraient trouvé son décès suspect. Après avoir donné la somme de 3 millions de francs à la veuve Dandonneau, l´assemblée plénière des sociétés d´assurance engage un expert pour enquêter sur cette étrange affaire. L´enquête ne tarde pas à relever des invraisemblances dans la thèse de l´accident.
Le 6 février 1973, le collège de la rue Édouard Pailleron, dans le 19e arrondissement de Paris, s'embrase. En moins de trente minute, ce bâtiment à structure métallique fond de l'intérieur et s'´écroule comme un château de cartes. Quatre adultes et seize enfants périssent dans les flammes.Depuis les années 1960, ces nouveaux collèges sortent de terre dans l'urgence pour faire face à l'explosion scolaire au mépris des règles de sécurité les plus élémentaires. Cet incendie devient un drame national mais aussi une affaire d'État. Les Français découvrent, horrifiés, qu´il existe des centaines d´établissements scolaires comme celui de la rue Édouard Pailleron. L'association des parents de victimes décide alors de mener un combat sans relâche contre l'Éducation nationale pour la sécurité dans les écoles.
Sur l'île de la Réunion, le 26 décembre 2004, Johnny Catherine, ancien champion du monde de boxe française, est assassiné de manière particulièrement barbare. Pris dans une embuscade dans le quartier déshérité de Saint-François où il a grandi, il est attaqué par une trentaine de personnes. Il tente de se réfugier dans la cour de sa tante, mais neuf personnes le rattrapent et s'acharnent alors sur lui à coups de sabre et de matraques.
En 1987, sur l'île de Faaité, en Polynésie française, six personnes sont brûlées au nom de Dieu. Le massacre ressemble à un suicide collectif, à un exorcisme meurtrier. Ce fait divers soulève un pan méconnu de la Polynésie, où pratiques religieuses et emprise des sectes traduisent un mal profond d'une société isolée, en proie à l'ennui et qui, parfois, voit resurgir des pratiques d’un autre âge.
En 1962, dans les eaux de l'Atlantique Nord, un chalutier de Saint-Pierre-et-Miquelon disparaît avec ses quinze hommes d'équipage. Rien n'a été retrouvé du Ravenel, ni l'épave, ni les corps des marins. Un épais mystère entoure ce naufrage. La glace accumulée sur le bateau aurait pu compromettre sa stabilité et les rochers affleurant qui jalonnent les côtes sont extrêmement dangereux. Ils ont fait de l'endroit le plus grand cimetière marin d'Amérique du Nord. Les naufrages se comptent ici par centaines.