La réalité frappe les colons de plein fouet; sevrage de tabac ou de café pour les uns, nourriture différente et peu appétissante pour les autres, sans compter le mal de mer que tous appréhendaient et qui assaille effectivement quelques colons, même si le navire est à l’ancre et pas encore en haute mer. Les premiers doutes quant à leur décision de participer à l’aventure effleurent quelques colons, mais le groupe tient bon et reste solidaire dans les épreuves. On organise la cale, on place et on fixe les objets, le charpentier du groupe entreprend l‘aménagement d’une toilette et on installe des filets à provisions, le but étant d’améliorer la qualité de vie de tous. En prévision des quarts de travail, les colons sont divisés en deux groupes et commencent leur apprentissage : monter dans les haubans – une découverte passionnante pour les uns, une grande frayeur pour d’autres –, apprendre les différents cordages, décoder la rose des vents, faire la vigie, etc. Après deux jours d’adaptation, les colons participent à leur première tâche exécutée de pair avec les autres marins : lever l’ancre, pas une mince affaire! L’initiation au premier quart de travail officiel est un peu brutale, puisqu’on réveille les colons en pleine nuit! C’est un autre choc avec la réalité, c’est-à-dire le froid mordant, la complexité des cordages et le manque de sommeil. On leur demande enfin d’élire un chef, ce qui soulève la question du leadership, épineuse pour ces passagers au caractère bien trempé auquel aucun n’a envie de se soumettre!