Cannabis, héroïne, mais aussi nouvelles drogues de synthèse : Lille est devenue une plaque tournante du trafic de stupéfiants grâce à sa proximité avec la Belgique et les Pays-Bas. Un fléau qui touche tous les milieux, et tous les quartiers. Au sud de la ville, des dealers spécialisés dans le trafic d'héroïne ont mis sous leur coupe des immeubles entiers. Les revendeurs, payés 10 000 euros par mois par les têtes de réseaux, ne reculent devant rien pour assurer la tranquillité de leur business. Menaces sur les enfants, agressions physiques violences sur des mères de famille : ils sèment la terreur parmi les habitants. Planques, écoutes, opérations coup de poing, les policiers de la brigade des stupéfiants luttent pied à pied pour ramener le calme dans les cités. Dans les anciens corons, de petites maisons de briques sont reconverties en serres géantes ou pousse du cannabis en quantité industrielle. Elles sont louées par les trafiquants qui emploient, à demeure, les petites mains qui prennent soin de centaines de plans. Ils produisent et écoulent la drogue sur place, notamment auprès des étudiants, nombreux à Lille. Au centre-ville, dans le quartier des boîtes de nuit, ce sont l'ecstasy et la MDMA qui circulent massivement. Ces substances chimiques, très appréciées par les jeunes fêtards, font des ravages sur leur santé. Un phénomène qui inquiète particulièrement les inspecteurs des stups. Ces drogues, importées massivement de Belgique ou des Pays-Bas, se présentent sur des supports étonnants comme des pages de B.D mangas. Leur usage est aujourd'hui si répandu que des jeunes se mettent à les vendre sans aucun complexe.