C'est un trafic presque aussi juteux que celui de la drogue, il concerne nos animaux de compagnie favoris. Chaque année, plus de 100 000 chiots sont introduits illégalement sur notre territoire. Les profits réalisés sont faramineux : achetés 150 euros au marché noir, les chiens sont revendus dix fois plus cher. Souvent malades ou porteurs de tares génétiques, ces animaux décèdent généralement quelques semaines plus tard, laissant leurs nouveaux maîtres désemparés. Impliquées dans ce trafic, des animaleries chez qui on pense acheter en toute confiance. Certains commerçants ne reculent devant rien : puces arrachées sur les chiots pour que l'on ne puisse pas retracer leur provenance, certificats contrefaits par des vétérinaires véreux, animaux maltraités dans les sous-sols, nous avons pu suivre une enquête de longue haleine et un coup de filet spectaculaire mené conjointement par les services de police et la SPA. Dans les salons animaliers de plus en plus fréquentés, certains éleveurs sans scrupules vendent eux aussi des centaines de chiots à l'origine douteuse. Nous avons remonté leurs filières d'approvisionnement jusque dans les pays de l'Est et découvert les dessous d'un business honteux. Sur Internet et via les réseaux sociaux, d'autres trafiquants alimentent un marché tout aussi illicite : celui des chiens de combats. Entraînements barbares, ventes clandestines : Pitbulls et Rottweilers font leur grand retour dans les cités.