Quelques années plus tard, de retour d'une expédition contre les Sarrasins, accompagné de ses deux fidèles amis Espaing et Ernauton, il rentre au pays et retrouve Myriam, la compagne de son enfance. Un amour passionné les unit. Contre la volonté de sa mère, Phébus décide d'épouser Myriam. Ainsi s'accomplira la prédiction de l'ermite Bertrand de Waast "l'union de deux êtres sera le soleil de Foix". Mais le roi de France, en guerre contre les Anglais requiert brusquement la présence de son meilleur lieutenant. Le mariage est repoussé. Myriam, trop amoureuse pour accepter l'idée de cette séparation se joint à la troupe de Phébus déguisée en page et l'épouse secrètement dans une petite chapelle sur la route de Vincennes.
Gaston Phébus a épousé Myriam et ils se rendent à Vincennes. Phébus est accompagné d'Espaing et Ernauton et de son oncle Corbeyran qui le conseille avec sagesse. A la bataille de Crécy, la chevalerie française est décimée. Phébus regagne le Béarn où il passe des jours heureux en compagnie de Myriam. Cependant, Agnès de Navarre follement éprise de Phébus est prête à tout pour le conquérir. Elle obtient l'aide de son frère, le médiocre Charles de Navarre. Une lyre, empoisonnée par un homme à sa solde fait mourir Myriam en quelques heures, dans d'atroces souffrances. Phébus découvre rapidement la vérité. Il retourne à Vincennes, décidé à se venger.
Phébus qui n'a plus qu'un seul but dans se vie, se venger d'Agnès de Navarre, retourne à la cour de France, suivi de ses deux fidèles amis Espaing et Ernauton. Son ours Hannibal terrorise Agnès. C'est le début de sa vengeance. Charles de Navarre fait tuer cet ours et tente même de faire assassiner Phébus. A la surprise de tous, Phébus demande Agnès en mariage. Sûre d'elle, Agnès accepte. Elle pense conquérir le coeur de Phébus. Mais de retour à Foix, commence pour Agnès une longue période d'humiliations.
Une jeune paysanne, douce et tendre, Marguerite, s'est profondément éprise de Phébus. Mais cet amour ne suffit pas atténuer la haine qu'il porte en lui. Guillaume et Pierre, les deux demi-frères bâtards de Phébus décident de rejoindre les chevaliers teutoniques pour guerroyer contre les Infidèles. Phébus ainsi qu'Espaing et Ernauton et le fidèle Corbeyran se joignent à eux. En route, ils combattent des paysans révoltés et ont ainsi l'occasion de sauver du déshonneur et de la mort l'épouse du Régent et les dames de sa suite. Guillaume, qui convoite le trône de Béarn fait croire au Régent que Phébus et ses compagnons dans l'euphorie de leur victoire ont abusé de celle qu'ils venaient de sauver. Phébus, incarcéré au Châtelet sous la surveillance de Charles de Navarre réussit à s'enfuir, échappant ainsi à une mort certaine. De retour au Béarn, il confond Guillaume et Agnès qui avaient usurpé son trône. Corbeyran provoque Guillaume en combat de justice, tandis qu'Agnès réintègre la prison où elle avait fait jeter Marguerite.
De retour en Béarn, Gaston Phébus, aidé de Corbeyran réaffirme sa souveraineté. Mais provoqué en combat de justice, Guillaume, bâtard de Béarn, tue perfidement Corbeyran. Fou de désespoir, Phébus ordonne qu'Agnès soit définitivement emprisonnée au château de Belloc. Sur son lit de mort, Corbeyran a fait jurer à Phébus de répudier Agnès. Phébus qui s'est rendu à Belloc pour annoncer à Agnès sa répudiation, a été victime d'un coup de sang, et il est demeuré quelques jours inconscient dans la chambre d'Agnès. A son retour au château, Marguerite lui annonce la naissance d'un fils, Yvain. Phébus lui promet que le nouveau-né sera comte de Foix Béarn. Mais à Belloc, Agnès a également mis au monde un fils, Gaston. Et le drame se renoue. Cet enfant est-il vraiment celui de Phébus ? Marguerite va elle-même s'en assurer. La ressemblance ne permet aucun doute : le fils d'Agnès sera bien l'héritier de Phébus.
Après la naissance de son fils Gaston, Agnès est revenue à la cour de Béarn la tête haute. Mais la naissance n'a pas modifié les sentiments de Phébus à son égard. Elle doit vivre en captive dans son propre château. Charles de Navarre propose à sa soeur de la faire évader. Elle refuse, mais demande à Charles le moyen d'envoûter à mort Marguerite. Phébus découvre l'infamie et y met fin : Agnès ne lui en crie pas moins sa passion... Bien qu'ébranlé, Phébus la fait reconduire pour toujours en Espagne.Les années ont passé. Phébus s'efforce de laisser sa principauté à son bâtard, Yvain, en s'appuyant sur l'Eglise et le roi de France, car l'adolescent est tout son portrait. Voyant sa succession menacée, Gaston se tourne vers son oncle Charles pour pouvoir empoisonner Phébus. Yvain sauve son père in-extremis. Gaston est alors enfermé par son père et fait la grève de la faim. En voulant le faire manger de force, Phébus blesse accidentellement ce fils dont il ignorait l'hémophilie. Gaston meurt et Yvain pourra régner sans obstacle. Mais la prédiction du mage de Waast se réalisera : Yvain trouva la mort dans l'incendie tragique du bal des ardents et Phébus mourut donc sans héritier et ainsi s'accomplit le destin des comtes de Foix.