Paris, en 1848. Victor Hugo, 46 ans, est célèbre depuis son roman «Notre-Dame de Paris». Mais il n'a rien publié depuis la mort de sa fille Léopoldine, cinq ans auparavant. Sa vie privée se partager entre son foyer et ses deux maîtresses, Juliette Drouet, et la jeune Léonie d'Aunet. Quand la Révolution éclate et proclame la République, Hugo soutient le vent d'émancipation tout en craignant que le socialisme grandissant ne mène au chaos. Il devient député du côté des royalistes. Pour gagner en influence, il lance un journal avec ses deux fils et, bientôt, s'enflamme pour celui qui va devenir le premier Président de la République : Louis Napoléon Bonaparte...
Alors qu'il se bat pour les avancées sociales et le respect des libertés, Victor Hugo découvre l'hypocrisie et le cynisme du jeu politique. Il affronte régulièrement son propre parti, celui des royalistes, tout en étant pressé par Juliette, qui voudrait qu'il reprenne l'écriture des «Misérables». Bientôt, les discours politiques de Victor Hugo se vendent à des milliers d'exemplaires. En revanche, son combat pour la laïcité de l'instruction publique échoue. Il le vit très mal. Le pire survient lorsque son plus jeune fils, François-Victor, prend sa défense et provoque en duel un des plus hargneux détracteurs de son «périssime»...
Victor Hugo réalise que Louis Napoléon Bonaparte l'a manipulé pour mieux servir ses ambitions impériales. Il doit se radicaliser pour être en accord avec ses idéaux, mais aussi pour répondre à l'attente du peuple. Il rejoint ainsi l'extrême gauche. Sa vie privée connaît également bien des batailles. Ses fils et sa fille Adèle souffrent de sa présence trop étouffante, et il ne parvient plus à contenir sa jeune maîtresse Léonie, qui décide de révéler son existence à Juliette, anéantie par cette annonce. Au même moment, le pouvoir fait incarcérer Charles, son fils aîné...
Le pouvoir étouffe patiemment toutes les libertés et tous les acquis de la Révolution. Le journal du clan Hugo dénonce la répression qui se généralise, et François-Victor est incarcéré à son tour. Plus inquiet que jamais, Victor demande à son épouse et à sa fille de quitter Paris. Resté seul, tiraillé entre ses deux maîtresses, il se démène pour se faire pardonner de Juliette, qui a sombré dans le désespoir. Lorsque le coup d'État de Louis Napoléon se produit, Victor se jette à corps perdu dans la résistance. Il est alors proclamé ennemi d'État...