Sans l'événement majeur Break Dance `84 et ses participants, le groupe rap Dubmatique n'aurait peut-être jamais existé. Mais qu'y avait-il avant? Imposs et ses invités retournent jusqu'en 1978 pour déterrer les racines de la culture hip-hop d'ici.
Afro-américain d'origine, l'animateur Michael Williams est le premier à diffuser de la musique rap sur les ondes radio à Montréal. Dans son émission Club 980les jeunes talents locaux comme Blondie B se font entendre. Imposs fait leur rencontre.
Les DJs ont pavé la voie de la culture hip-hop. Les racines de cette discipline se trouvent en Jamaïque d'où vient Butcher T, pionnier local de la plus haute importance. Imposs part à sa rencontre ainsi qu'à celle de son ami MC, Shanwan.
La fracture référendaire de 1980 a-t-elle contribué à l'émergence de la culture hip-hop dans les quartiers anglophones montréalais? Cette barrière sociopolitique expliquerait-elle pourquoi l'histoire de cette première cohorte hip-hop a été oubliée?
Le breaking est le premier élément de la culture hip-hop qui est arrivé à s'infiltrer dans la sphère médiatique québécoise. Imposs part à la rencontre de deux b-boys pionniers, Pierre Perpall Jr et DKC Freeze, qui ont participé à cette percée.
L'art du MCing (rapper) s'est développé ici notamment avec Flight, animateur de radio (Sound Supreme), et maître de cérémonie, ainsi que par la poésie punk et féministe de Freaky D. Celle-ci accorde sa première entrevue depuis plus de 20 ans.
Sans la proximité de Montréal avec New York, berceau de la culture, l'histoire locale du hip-hop serait complètement différente. Imposs rencontre deux rappeurs qui ont amené ici la saveur newyorkaise à leur manière, Lord Supreme et Chuck Ice.
La culture hip-hop locale a véritablement commencé dans la rue, notamment lors d'événements extérieurs nommés « Block partys ». Nous en avons organisé un et avons demandé au groupe Zero Tolerance d'y donner sa première prestation en plus de 30 ans.