Ancien commissaire à la brigade criminelle, Virgile Berto est revenu s'installer dans sa Camargue natale, plus exactement à Saint-Gineste, où il a repris la manade familiale avec sa compagne, Anna, une belle gitane en mal d'enfant. Trois ans plus tôt, il a conquis la mairie du village, non pour satisfaire une quelconque ambition personnelle mais pour oeuvrer concrètement au bien-être de ses concitoyens. Virgile n'est pas un maire tout à fait comme les autres : il tutoie tous ses administrés, organise ses réunions au bar du coin et se soucie plus du bonheur des villageois que des problèmes de voirie. Il est actuellement préoccupé par une affaire inhabituelle : Milou, la fille de son prédécesseur, disparue sans explication voici dix ans, a récemment été aperçue dans la région...
Dans le petit village camarguais de Saint-Gineste, la vie s'écoule paisiblement pour Virgile : sa manade prospère et rien ne semble pouvoir altérer l'amour qu'il porte à Anna, sa compagne depuis cinq ans. Soudain pourtant, tout bascule lorsqu'il apprend que le facteur de la bourgade a mis fin à ses jours, laissant une veuve, Manon. Tandis que Virgile, sous le choc, tente de comprendre les raisons de ce geste, les résultats de l'enquête sont communiqués : il ne s'agit pas d'un suicide, mais incontestablement d'un assassinat. Oubliant bientôt sa promesse de rester en dehors de l'affaire, Virgile retrouve ses réflexes d'ancien policier ; il découvre que la vie du facteur était loin d'être aussi simple qu'il y paraissait...
C'est bientôt l'ouverture de la chasse à Saint-Gineste, paisible village de Camargue. Mais les chasseurs n'ont pas attendu le jour J pour pratiquer leur activité préférée. Alexis, le militant écologiste local, est furieux. Virgile, le maire, doit intervenir pour calmer les esprits. Peine perdue : une nuit, la maison d'Alexis est incendiée. L'auteur est un jeune homme un peu fragile, qui travaille pour Baruet, le président du tout puissant syndicat des chasseurs.
Le village de Saint-Gineste voit d'un mauvais oeil la cessation d'activité d'une usine de la région qui va provoquer le départ de deux familles voire la fermeture de l'école. Virgile propose alors à Aline, Sandrine et Karima, les trois femmes menacées de licenciement de créer une entreprise de transport, La Camarguaise, qui pourrait également prendre en charge le ramassage scolaire. Mais les filles hésitent à s'engager dans le projet et les obstacles administratifs se multiplient. Pendant que Virgile se démène, Anna reçoit à la manade, Manu, son premier amour, revenu au pays.
Saint-Gineste est en effervescence à l'annonce de l'implantation dans la commune d'une grande surface. Virgile, est contre estimant que ce bâtiment nuirait à l'environnement privilégié du village. Il décide tout de même d'interroger la population par le biais d'un référendum. La campagne fait rage et l'ensemble des habitants est divisé. Le clan des «Pour l'hypermarché» est séduit par une belle maquette, des cadeaux publicitaires et la promesse de création de nombreux emplois. A cela s'ajoute un autre problème : l'épicier veut prendre sa retraite. Il est pour l'instant le seul point de ravitaillement du secteur, et les repreneurs ne se bousculent pas. Sauf Tony, un ancien braqueur. Le maire doit se battre contre les préjugés et la crainte des villageois.