Deux pans de tissus bariolés se déroulent comme deux compositions minimales et géométriques sur le mur d’exposition. On apprend que Trust Fabrics, patchwork d’aplat de couleur d’origine africaine a été produit en Hollande. Elle met ainsi en abîme et en couture une identité hybridée par le déplacement, dans cette poursuite du colonialisme qu’on nomme désormais la globalisation.
Laurent Grasso s’est fait connaître par l’irruption d’une masse nébuleuse avançant dans les rues d’une ville, catastrophe cheminant sans destruction apparente dans des espaces familiers. Il bâtit des expériences de vision et s’emploie à plonger son spectateur dans des ambiances ultra contrôlées. L’exposition est autant son medium que la vidéo ou la sculpture.
Architecte de formation, Didier Faustino s’est forgé une réputation de radical dans le milieu de l’art grâce à un bagage de survie pour passagers clandestins : Body in transit. Alors qu’il travaille sur This is Not a Love Song, il revient sur Memories of Tomorrow, œuvre critique engageant autant nos conceptions du territoire que celles du paysage à partir de deux références du genre.
Chourouk Hriech nous accueille dans l’intimité de l’atelier, véritable laboratoire d’idées, impressions et fragments de paysages où l’artiste dessinatrice évoque notamment Basilica Nauticus, un travail de fourmi sur le paysage marseillais. Concentration, équilibre mais aussi évasion sont de mises chez celle qui navigue entre espace d’exposition et espace public.
Les installations, sculptures et objets, de Marie Denis sont conçus à partir de matériaux bruts ou détournés et se plaisent à détourner les règles, repères et savoir-faire pour les poétiser. Alors qu’elle travaille à la réalisation d’un dispositif monumental combinant des plumes de paon dans le cadre d’un 1 % à Jakarta – Madame rêve…, elle revient sur son oeuvre, Le divan.