"Certains déplorent chez Mendelssohn l'absence de la force de l'émotion élémentaire sans trouver une compensation dans ce qu'il a : la. "Certains déplorent chez Mendelssohn l'absence de la force de l'émotion élémentaire sans trouver une compensation dans ce qu'il a : la liberté sous la loi et les nobles affections dans les bornes de la beauté." Nietzsche (1878) "Nous admirons le plus chez ce maître son grand talent pour la forme, pour le style, son aptitude à s'approprier les choses les plus extraordinaires, sa belle et ravissante facture, sa fine oreille de lézard, ses sensibles et délicates antennes d'escargot, ainsi que son indifférence sérieuse, je dirais presque passionnée." Heine (1844)
Jean-François Zygel, pianiste improvisateur, compositeur et pédagogue-né, nous raconte les secrets de la musique de Mozart, illustrant ses propos au piano et avec la participation du clarinettiste Paul Meyer et du Quatuor Ebène. On y retrouve le bonheur d'expliquer qui caractérise Jean-François Zygel, son sens naturel de la scène et de la pédagogie, sa façon de glisser de l'ironie à l'émotion, son instinct aiguisé de la métaphore. Pour toutes ces raisons, La Leçon de musique tient plus de l'oeuvre artistique que du rendez-vous scolaire, elle vous saisit sans effort. Benoît DUTEURTRE En bonus, le Petit Abécedaire Mozart de Jean-François Zygel : des définitions de termes musicaux, toujours illustrées au piano (j comme jeu de dés, l comme lied, etc.) Ainsi que des bonus musicaux : quintette avec clarinette, quatuor avec piano en sol mineur?(extraits). Avec Jean-François Zygel, Paul Meyer et le Quatuor Ebène Un CD accompagne le DVD : il vous permet de prolonger la leçon en écoutant des extraits des oeuvres citées : Requiem, La Flûte enchantée, Concerto pour clarinette, Symphonie n°40? Par Accentus, Sandrine Piau, Barbara Bonney, Fazil Say, Paul Meyer, Jean-Claude Malgoire?
Chez Franck, la sensation de nouveau, d'intendu, de personnel en un mot, est due simplement à la consciencieuse application de son intime pensée artistique si nette, si claire, si sincère, aux trois éléments primordiaux de l'expression musicale : la mélodie, l'harmonie, le rythme. En effet, quelles seraient les principales caractéristiques du style, sinon : noblesse et valeur expressive de la phrase mélodique ; originalité de l'agrégation harmonique ; solide eurythmie de l'architecture musicale ? Jean Chantavoine (1905)
Tel est l'aspect de la profonde pseudo-psychologie de la symphonie de Chostakovitch, qui recherche à représenter les différentes nuances de la souffrance, de la terreur humaines, de l'obscurité ou des images grotesques et caricaturales. Dans les symphonies de Chostakovitch, on ne trouve pas d'héroïsme, pas d'images de la nature ni de l'amour(.). Or le monde n'est pas du tout tel que le dépeint Chostakovitch. La Dixième Symphonie offre un reflet foncièrement inexact des problèmes essentiels de la vie. Victor Vanslav (1972)
Ce n'est pas à Ravel qu'il faut demander des oeuvres ou le sentiment s'exgère sans cesse dans la vehemence de son expression. Ce n'est pas à Ravel qu'il faut demander de remuer le marais de la concupiscence ou d'ouvrir volontairement les abimes du désespoir. Si le lac est profond ou plonge la merveilleuse Ondine, c'est à sa limpidité que nous mesurons sa profondeur. En un mot, la magie de Ravel est une magie blanche.
"Jamais la musique n'a eu plus de rythmes, spontanés, jaillissants, imprévus, inédits ; jamais elle n'a eu des harmonies plus riches et plus rares ; jamais un orchestre n'a eu plus de voix et de sonorités, pour réaliser créations plus débordantes d'une imagination plus luxuriante. Il est, je pense, impossible à un auditeur pas trop récalcitrant de ne pas sentir, à cette musique, se réveiller mille souvenirs ou impressions endormis, dont il s'étonne qu'ils ne fussent point oubliés à jamais : miroitement d'un rayon, fuite d'une vague, grondement d'un rocher ou caresse d'une lame qui crève ses bulles sur le sable d'où elle se replie." Vincent d'Indy