Comme l’a montré l’attentat de Bali, l’Asie du Sud-Est est elle aussi prise pour cible par Al-Qaida et ses alliés. D’où la nécessité d’une coopération internationale élargie et renforcée. Les combattants capturés par les Américains en Afghanistan ont révélé que Ben Laden considère l’Asie du Sud-Est comme un champ d’action privilégié, où Al-Qaida recrute des hommes de main grâce à la Jemaah Islamiah (JI). Un prisonnier pakistanais dévoile notamment que Singapour, pourtant étroitement surveillée, est l’une des cibles visées. Les services secrets malais renforcent leur surveillance et observent ainsi une prise de contact entre des activistes de la Jemaah Islamiah et d’AlQaida. En jeu : dix-sept tonnes de nitrate d’ammonium et la désignation d’objectifs potentiels en Amérique, en Grande-Bretagne, en Israël et en Australie. Omar al Faruq, coordinateur d’Al-Qaida en Asie du Sud-Est, arrêté en Indonésie, révèle que le prochain objectif sera une “soft target”, probablement des touristes. Mais où et quand ? Le 12 octobre 2002, deux bombes explosent dans des boîtes de nuit à Bali. Les gouvernements des États menacés et les services secrets prennent alors pleinement conscience de la nécessité de coopérer activement au niveau international.