Ce procès d'assises, tourné à Saint-Omer, est d'une intensité particulièrement forte. D'abord parce que la victime est un bébé de moins de 13 mois. Ensuite parce que l'accusée n'est autre que sa mère, qui conteste les faits qui lui sont reprochés. Enfin parce que, derrière la qualification criminelle retenue par la justice, "violences volontaires sur un mineur ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", se cache ce que l'on appelle "le syndrome du bébé secoué". Selon la Haute Autorité de la Santé, on dénombre chaque année une centaine de nourrissons victimes de ce traumatisme crânien non accidentel. Les neuf jurés et les trois magistrats professionnels de cette cour d'assises du Pas-de-Calais ont à se prononcer sur la culpabilité d'une mère, déjà condamnée en première instance à huit ans d'emprisonnement.