Anna, Jessica, Éliot : iels ont subi des viols au début de leur vie sexuelle. Iels reviennent sur ce qu’iels ont vécu, et comment iels ont mis le mot "viol" sur ces actes. À la permanence Mineurs du Parquet de Caen, la substitute du Procureur, Farouz Benharkat, enchaîne les appels qui lui parviennent de la gendarmerie ou du commissariat. Parmi ces dossiers, beaucoup d’affaires de viol. Depuis son bureau, elle supervise les enquêtes. À l’autre bout de la ville, l’avocate pénaliste Aline Lebret reçoit Jessica pour préparer son procès qui a lieu dans quelques jours.
Anna et Jessica racontent comment elles en sont venues à déposer plainte. Éliot, lui, n’a pas entamé de procédure judiciaire : ce système n’est pas fait pour lui. Farouz Benharkat reçoit un appel concernant une affaire de viols incestueux - une affaire qui la marque visiblement. Mais elle doit faire avancer le dossier avant tout, le plus rapidement possible. Aline Lebret a rendez-vous avec Sarah, une victime de viol dont la plainte a été déposée il y a 6 ans déjà. Son dossier est toujours en cours d’instruction. Aline s’inquiète pour elle. La jeune femme semble attendre une réponse pour avancer. Mais pour l’avocate, il faut qu’elle se reconstruise sans la justice. Anna se rend au bureau d’aide aux victimes pour savoir où en est sa plainte. Depuis 2017, elle n’a aucune nouvelle.
On retrouve Anna au bureau d’aide aux victimes. Quelques étages au-dessus, Farouz Benharkat doit traiter les dossiers de viol qui parviennent à son bureau. L’un d’entre eux porte sur des faits subis par une jeune fille en soirée. Sa responsabilité est lourde, c’est elle qui doit décider du sort de l’affaire : engager des poursuites, ou classer sans suite. Aline Lebret de son côté, reçoit l’appel d’une jeune cliente désemparée, dont la plainte a été classée : que peut-elle faire à présent ? Éliot, lui, s’est tracé un autre chemin de justice : il a voulu se confronter à son agresseur et que ce dernier reconnaisse les faits, en dehors du système judiciaire. Bruno Albisetti, un collègue de Farouz, reçoit un appel qui exige une réponse rapide : des centaines de milliers de photos pédocriminelles. Ce sera la comparution immédiate. Jessica se souvient du moment où son agresseur a été mis en maison d’arrêt.
Au parquet, ce matin, le dossier de la famille incestueuse arrive, et avec lui les deux accusés : Farouz rédige un réquisitoire introductif. Par ce document, elle saisit le juge d’instruction, et demande à ce qu’une information judiciaire soit ouverte. La substitute est soulagée. Le dossier va suivre son cours jusqu’au procès. Ce jour-là, Aline reçoit Sarah pour lui proposer une confrontation avec son agresseur, qui ferait avancer son dossier, tandis que Farouz se penche sur une affaire délicate : elle hésite à correctionnaliser. Anna se décide à faire un dernier pas pour savoir ce qu’est devenue sa plainte : écrire au procureur. Jessica elle, se prépare à son procès : son avocate la rassure et lui explique le déroulé de l’audience.
Jessica se replonge dans ces jours de procès, difficiles à vivre, mais importants pour elle, tandis qu’au Palais de Justice, l’audience du jour s’ouvre. Des faits de viol subis sur un adolescent par son beau-père, D. Comme au procès de Jessica, l’accusé dit reconnaître ses actes. Mais cela ne suffit pas. Témoins et experts passent à la barre livrer leur version des faits, les plaidoiries se succèdent. Vient le moment du délibéré. Pour Jessica, l’accusé a reconnu les faits devant la justice, qui l’a condamné : une nouvelle vie peut commencer. Anna a reçu une réponse définitive, qui n’est pas celle qu’elle attendait. Éliot, lui, est au début d’une nouvelle étape dans son chemin de justice.