Le géologue Arnaud Guérin reprend son tour du monde des volcans. À 350 kilomètres au sud de Tokyo, l’île japonaise d’Aogashima abrite l’un des volcans les plus inaccessibles de la planète. Pourtant, une poignée d’hommes et de femmes a élu domicile dans ce cratère surgi de l’océan et y vit en quasi-autarcie.
La chaleur exhalée par l’activité volcanique crée un microclimat qui offre des récoltes deux fois plus abondantes qu’ailleurs. Les vapeurs brûlantes permettent quant à elles de produire un sel volcanique unique au monde ou de cuire naturellement un repas. Mais le volcan restant actif, ce mode de vie est menacé. Il y a deux cent cinquante ans, une éruption meurtrière a rendu le territoire inhabitable durant des décennies. Aujourd’hui encore, les tambours de l’île résonnent en mémoire des disparus.
Die Izu-Inseln im Süden Japans sind vulkanischen Ursprungs. Aogashima, 350 Kilometer von Tokio entfernt, ist die abgelegenste bewohnte Insel des Archipels. Sie ist nur sechs Quadratkilometer groß, gehört zu den am dünnsten besiedelten Gegenden Japans und untersteht der Präfektur Tokio. Man kommt einzig von der Nachbarinsel Hachijo-jima nach Aogashima – per Boot oder Helikopter. Nur zweimal täglich kommen Hubschrauber und Boot zur Insel. Der Hafen und der Landeplatz sind Dreh- und Angelpunkt für die 160 Bewohner. In der Taifun-Saison kann es vorkommen, dass die Bewohner Aogashimas wochenlang vom Rest der Welt abgeschnitten sind. Nur ganz selten verirren sich japanische Abenteurer vom Festland nach Aogashima. Hier ragt ein riesiger Vulkan aus den Meeresfluten. An seinen Hängen und in der Caldera haben sich Menschen angesiedelt. (Text: arte)