On les appelle les «gens du voyage». En France, ils sont 300 000 Manouches, Gitans ou forains et leur monde intrigue. Nomades ou sédentaires, ils vivent entre eux, à l'écart des «Gadjé», c'est-à-dire tous ceux qui n'appartiennent pas à leur communauté. Parmi les mystères qui les entourent, le plus opaque, est celui de l'argent. Quelles sont leurs sources de revenus ? La plupart d'entre eux sont vendeurs ambulants, ramoneurs ou patrons de manèges. Mais si beaucoup vivent de petits boulots ou d'allocations, certains brasseraient des fortunes. Pendant plusieurs mois, «Capital» a enquêté sur leur budget quotidien