Le « violeur aux chaussettes » : pendant trois ans, la police française l’a traqué partout. De Clermont-Ferrand à Montpellier, de Vichy à Aulnay-sous-Bois ! L’homme a violé et séquestré douze femmes selon un mode opératoire bien rôdé. Il se glissait chez ses victimes en passant par les toits ou les balcons. Il les ligotait avec le cordon d’un fer à repasser, le fil du chargeur de téléphone, ou le câble de la télévision qu’il trouvait sur place… Il les bâillonnait en leur enfonçant une chaussette dans la bouche et restait chez elles pendant des heures. Quand les policiers versent l’ADN du violeur au fichier des empreintes génétiques, en 2003, l’homme a déjà « frappé » deux fois en un an. Mais à cette date, son profil génétique reste inconnu. Quant au SALVAC, le logiciel qui permet de rapprocher des affaires, il ne fait pas avancer les choses non plus. Les enquêteurs doivent donc compter sur les bonnes vieilles méthodes policières pour lui mettre la main dessus ! Observation, interrogation, déduction… Les victimes décrivent un homme noir, assez grand et plutôt mince. Souple et astucieux, ce pourrait être un cambrioleur, qui a l’habitude d’escalader les façades d’immeubles… Les policiers épluchent donc leurs fichiers, montent des planques dans les trains, toujours en retard d’une agression… Car la liste des victimes du « violeur aux chaussettes » s’allonge, et son territoire s’agrandit. Après Montpellier, et Clermont-Ferrand, il surgit à Aulnay-sous-Bois ou Vichy. La presse finit par avoir vent de l’affaire. La psychose gagne certaines villes. La traque s’intensifie. Et c’est finalement à Paris, par hasard, que « le violeur aux chaussettes » se fait repérer. Parce qu’une femme croit reconnaître, à la télévision, le portrait de l’homme qui l’a agressée dans un foyer pour travailleurs.