C’est sa mère qui a découvert son corps, un matin de mai 1989. Sylvie Baton avait 24 ans. Elle gisait, à moitié immergée, dans sa baignoire ; les poignets et les chevilles attachés, le visage déformé par les coups.
L’étudiante a été violée, frappée et étouffée, dans la maison de gardien qu’elle occupait, à Avallon, avec son petit ami, Carlos. La porte d’entrée n’a pas été fracturée. Mais Carlos a un alibi. Il était au Portugal depuis quelques jours. Et Sylvie, qui était craintive, n’ouvrait pas à des inconnus. Alors, que s’est-il passé durant la nuit qui a précédé la découverte du drame ?
Les gendarmes commencent leurs investigations dans l’entourage de l’étudiante, et placent son frère, Marc, dans leur collimateur. Mais il est vite « détrôné » par l’ancien locataire de la maison de gardien. Un homme qui avait gardé une clé et pouvait donc entrer facilement ... Et comme sur la scène de crime, les enquêteurs ont relevé des cheveux qui lui appartiennent, le juge met cet homme en examen pour viol et homicide volontaire. Direction : la prison, où il va rester 19 mois ! Un an et demi de détention provisoire, avant que d’autres experts n’infirment les premières analyses de cheveux et ne l’innocentent !
Pour les enquêteurs, c’est un retour à la case départ... Et le dossier Sylvie Baton va « traîner » pendant près de 18 ans. Jusqu’à ce qu’un cinquième juge d’instruction, ne décide de faire réexaminer des scellés : Une couverture, promise à la destruction, et oubliée dans les caves du Palais de justice. Le labo examine alors toute l’étoffe, fibre par fibre et découvre un ADN. L’empreinte génétique est inconnue du fichier national, mais le juge, qui tente le tout pour le tout, transmet le code à Interpol. Et ça matche ! Loin d’Avallon ! En fait, Sylvie Baton a été victime d’un serial killer...
En mai 1989, Sylvie Bâton, 24 ans, est retrouvée morte dans sa baignoire, les poignets et les chevilles attachés, le visage déformé par les coups. L'étudiante en lettres domiciliée à Sauvigny-le-Bois, dans l'Yonne, a été violée, frappée et étouffée dans la maison de gardien qu'elle occupait avec son petit ami. Son frère est placé sous surveillance par les gendarmes mais il est vite innocenté. L'ancien locataire, qui avait gardé une clef, est lui aussi soupçonné avant d'être à son tour mis hors de cause. Les enquêteurs étudient la piste d'un tueur en série.