Entre avril et décembre 1996, Mamadou Traoré a agressé six femmes, âgées de 11 à 71 ans, avec pour seule arme, ses poings d'acier. Il en a tué deux et laissé les quatre autres défigurées et amnésiques. Le procès s'ouvre le 7 février 2000 à Paris. Maître François Honnorat, l'avocat de la défense, évoque l'enfance très difficile d'un homme qui se dit victime d'un «maraboutage», un sort magique. Sa mère soutient elle aussi la thèse du mauvais sort, jeté sur ce fils qu'elle appelle «l'enfant du diable». Mais les experts déclarent Mamadou Traoré responsable de ses actes et les jurés le condamnent à la peine maximale : la perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté.