En 1927, l’avion de Jean Mermoz atterrit à Dakar, une ville en pleine prospérité. L’événement est couvert par Fari, sénégalaise de 20 ans, journaliste au « Jour de Dakar », seule femme de la rédaction. Amoureuse d’Alain de Bourbon, officier des Tirailleurs sénégalais, leur relation fait scandale au sein de la colonie.
Dans ses articles de « Jour de Dakar », Fari dénonce le statut de l’indigénat, des écrits qui suscitent la polémique. L’union de Fari et d’Alain de Bourbon provoque à la fois un tollé dans la colonie mais aussi au sein de la propre famille de De Bourbon. Oumbagne, médecin de la ville, noir, homosexuel et juif adopte un enfant alors que Fari attend son bébé. La France est en pleine puissance, Dakar se développe. Le « Paris » ne désemplit pas. Catherine, aidée par le réseau Corse, multiplie les entreprises financières. Mais une première rébellion dans la brousse éclate avant d’être stoppée par Alain de Bourbon.
Théo, le deuxième enfant de Fari et Alain naît. Le couple commence à être accepté par une partie de la colonie, d’autant que la journaliste est amie avec Catherine et Hélène. La colonie va vibrer suite à la victoire de Théo Dia, champion de boxe d’Afrique, avant de connaître la première mobilisation contre les blancs des africains qui réclament l’égalité des droits entre noirs et blancs. Envoyée à Paris, Fari fait la connaissance de Pompidou et Senghor. Mais en Europe, les dangers d’une future guerre se précisent.
En juin 1940, « Radio Dakar » annonce la défaite de la France. Les colons prêtent serment au Maréchal Pétain, ce qui a de lourdes conséquences sur certains : le Gouverneur est destitué, Oumbagne porte l’étoile jaune, Fari est licenciée… La colonie se félicite : Dakar a repoussé De Gaulle et Churchill à coups de canons ! Mais Fari, Catherine, Hélène ne peuvent se résoudre à accepter cette situation. Elles prennent l’initiative de créer un réseau de résistants. Noirs et blancs éditent ensemble un journal clandestin « Dakar Résistance ». La lutte du peuple noir débute pour l’indépendance du Sénégal qui se terminera en 1960 par l’élection de Leopold Senghor à la Présidence de la République sénégalaise.