Au Viêtnam, durant la guerre, l'épandage par les Américains du terrible agent orange, défoliant hautement toxique, avait dévasté les forêts luxuriantes, mettant en péril la biodiversité. Au-delà de son coût en vies humaines, cette stratégie de la terre brûlée a été qualifiée de «guerre contre la nature». Un demi-siècle plus tard, cette même nature a spectaculairement repris ses droits. Les animaux sont de retour, après avoir survécu au désastre en se réfugiant dans la grotte de Hang Toi, l'une des plus grandes au monde. Des espèces de primates que l'on croyait disparues la peuplent encore. Les plantes indigènes sont elles aussi parvenues à renaître de leurs cendre. Parmi elles, le bambou, grand champion de la survie.