Après Maurice Richard et Jean Béliveau, Guy Lafleur est la dernière légende du Canadien de Montréal. Le mot n’est pas exagéré lorsqu’il s’agit de décrire ce guerrier repoussant ses limites dont le nom a été gravé cinq fois sur la Coupe Stanley, ce marqueur de 50 buts par saison. Après lui, le monde du hockey ayant tellement changé, aucun joueur de l’ère moderne n’aura le même impact auprès des Québécois. Car c’est non seulement ses performances sur la glace qui sont imprimées dans nos mémoires, mais aussi son charisme et sa force de caractère forgés tant par ses succès que par les blessures dans sa vie personnelle. Tout au long de leur promenade dans des lieux qui ont marqué sa vie, Guy Lafleur évoque tous ces souvenirs tantôt glorieux, tantôt douloureux sans s’esquiver. Avec émotion, avec fougue, avec conviction et parfois avec amertume… Sa rencontre avec son épouse Lise, ses débuts difficiles dans le chandail du Canadien tant les attentes envers lui étaient très élevées, comment il a été poussé à la retraite par ses amis et tassé par l’organisation pour laquelle il s’est donné. « J’ai été sous-payé ! » affirme même Guy Lafleur à Paul Arcand en dévoilant au passage le salaire qu’il a empoché au cours de ses dix sept ans de carrière. Face aux problèmes de santé mentale, de drogue et de violence de son fils Mark, il ne s’est jamais défilé. Il est toujours debout, à ses côtés, va le visiter chaque semaine en prison, le serre dans ses bras, alors que d’autres auraient déjà abandonné. «Je suis persuadé qu’un jour il va s’en sortir. Mais quoi qu’il arrive, je vais toujours être là ». Il en a même payé le gros prix après avoir été arrêté par la police comme un criminel. Un évènement «dévastateur» pour cet homme de principe et son épouse. Aujourd’hui en 2017 le mythe du démon blond est toujours intact et sa popularité immense même auprès