Abou veut être créateur. Pas petit, grand créateur. L’achat de sa première machine à coudre lui ouvre des perspectives. Elle ne se pédale pas comme au bled. Abou n’a jamais été à l’école, sa famille n’en avait pas les moyens. Un jour, son père l’a donné à un monsieur, et ce monsieur l’a mis sur la route périlleuse de l’exil. Après un an et demi, Abou est arrivé au Havre. Il est dans le plus grand lycée de la ville en CAP blanchisserie. Sur Instagram, il est Abou le King.