Elnaz Sadoghi vit à Berlin depuis trois ans, et Sarah Doraghi habite Paris depuis l’âge de 10 ans. Elles ont gardé de leur pays d'origine, l'Iran, des visions forcément différentes. Dès leur arrivée à Téhéran, chacune d'elles part sur les traces de son enfance. Sarah va d’abord sur la tombe de sa grand-mère Mamafi, qu’elle adorait, tandis qu’Elnaz retrouve son ancienne nounou, aujourd’hui nonagénaire.
Les deux voyageuses se penchent sur les questions religieuses et sur les minorités. Elnaz visite la splendide mosquée d’Ispahan, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, puis se rend dans le quartier arménien. Sarah s’intéresse de son côté aux adeptes de Zarathoustra dans l’une de leurs cités de prédilection dans le désert. On compte entre 30 et 45000 zoroastriens en Iran.
Elnaz et Sarah rendent visite à l'artiste Azadeh Akhlaghi. L’Iran possède une remarquable collection d’art contemporain, constituée dans les années 1970 par l’impératrice Farah Diba, mais elle n’est que très rarement exposée. Pourtant, Téhéran peut se targuer d'une vie culturelle riche et trépidante, comme le constatent les deux femmes, lors d'un concert de Pallett, groupe pop très en vue.
La renommée de l’Iran passe par les tapis persans, les pistaches et le caviar, aujourd'hui des produits de luxe, qui font la renommée de certains hôtels de la Caspienne et de Kashan, ville de la soie. Sarah se rend aussi au nord, à Massoulé, pittoresque et très touristique village de montagne. Tandis qu’Elnaz suit à Ispahan des cours de peinture miniature, une technique qui la fascine.
Elnaz et Sarah découvrent que beaucoup d'hommes portent des chaussures qu’ils ont fabriquées eux-mêmes, et que l’acupuncture est désormais en vogue. Elnaz estime que l’Iran a inventé les salles de sport et de remise en forme en visitant un zurkhaneh traditionnel, où l’on pratique diverses activités physiques. À la fin de leur périple, toutes deux tirent le bilan de leur voyage au pays.