Alors qu’elles n’occupent que 2 % de la surface du globe, les villes abritent plus de 50 % de la population et représentent 75 % de la consommation énergétique mondiale. Des cités futuristes, vertes et hyperconnectées, voient ainsi le jour. King Abdullah Economic City (Arabie saoudite), Tianjin Eco-city (Chine), Songdo (Corée du Sud)… : créées de toutes pièces et financées par le biais de partenariats public-privé, ces villes pilotes, qui privilégient les espaces verts et les équipements écologiques, se dotent des dernières innovations en matière de technologies de l’information et de la communication pour optimiser leurs réseaux (de transports, énergétiques, etc.). À Songdo, première cité ubiquitaire du monde, des capteurs transmettent les données personnelles des citadins à un ordinateur central, dans le but de simplifier leur vie (une carte unique permet de payer ses achats, de pénétrer dans son immeuble, d’accéder à sa consommation énergétique et à celle de ses voisins…). Mais si certains souhaitent ériger ces laboratoires du futur en modèle urbain, d’autres, à l’inverse, n’y voient que des vitrines technologiques sans âme, au centre d’un business juteux.