Partout en France, petites et grandes villes s’équipent de caméras pour mieux surveiller les citoyens ou les protéger, selon que l'on soit pour ou contre ce type d'installation. Grâce à de nombreuses séquences inédites, ce documentaire révèle comment cette surveillance s’impose sans véritable débat ni évaluation de son efficacité. PUBLICITÉ Si, il y a vingt ans, l’installation de caméras faisait polémique, aujourd'hui, rien de tel, les citoyens en redemandent. Le réalisateur a interrogé des installateurs, des gendarmes, des policiers municipaux, des élus, des sociologues, des citoyens concernés ainsi que des voix critiques. Des petites aux grandes villes, les professionnels du secteur de la télésurveillance mènent le bal, dans un environnement devenu très favorable. Quelques rares villes résistent. Des citoyens et des associations donnent l'alerte : quel coût pour quels résultats ? Les caméras ne permettraient, a posteriori, de résoudre que de 1% à 3% des enquêtes. Un ratio assez faible comparé aux sommes engagées. L’efficacité en temps réel, pour empêcher des délits, serait quasi-nulle. Quant à la dissuasion, elle reste difficile à mesurer. Sommes-nous tous fliqués ? Les parents suivent leurs enfants via les smartphones, les voisins peuvent dénoncer toute présence suspecte dans leur quartier. Dans ce « Big Brother », le citoyen devient la particule d’un flux de données qui influe sur sa vie sans qu’il le sache. A vouloir moins d'incivilités et plus de sécurité, à chercher comment éliminer le risque, nous venons à nous surveiller les uns les autres. Ce documentaire décrit ainsi ces nouveaux comportements individuels et collectifs pour répondre à ces questions : que nous disent les nouveaux usages de notre rapport aux libertés individuelles ? Quelle société sommes-nous en train de fabriquer ?