Pendant des décennies, majoritairement préoccupées par la menace du terrorisme islamiste, les agences de renseignement occidentales ont sous-estimé le risque représenté par les ambitions hégémoniques de Pékin. Ces services considèrent aujourd'hui les espions chinois comme la menace la plus importante en matière d'ingérence étrangère. En 2021, un rapport des différentes directions de l'espionnage français a désigné un nouvel ennemi : le Guoanbu, l'un des services secrets les plus puissants et offensifs au monde, avec 200 000 agents et des moyens financiers colossaux. De la France aux Etats-Unis, en passant par Pékin et Djibouti, récit d'une guerre méconnue.