Massage vigoureux pour bébé, tatouage des gencives, scarification traditionnelle : la douleur fait ici partie de la vie. Lissages nocifs des cheveux et produits de blanchiments : beauté n'est pas toujours synonyme de santé.
Le Cambodge compose jour après jour avec les blessures laissées par les violences du régime de Pol Pot. Le pays est dès lors projeté dans la modernité après un long isolement. On y retrouve un peuple noble pour qui le corps, par sa posture et sa tenue, communique le respect et la déférence.
Au Maroc, pour les musulmans, il faut assurer l'intégrité et la propreté du corps. Plusieurs femmes sont voilées et le tatouage est interdit. Le henné et l'huile d'argan sont les produits de base de la trousse de beauté.
Pour les vodouisants haïtiens, le corps est une enveloppe secondaire, un vaisseau pour l'esprit immortel. Il est d'ailleurs possible pour l'esprit d'un défunt, par la transe, d'emprunter temporairement le corps d'un vivant pour entrer en contact avec ses proches. Le monde des morts n'est d'ailleurs jamais bien loin. De nombreux rituels tels les bains de chance, qui impliquent de complexes potions et des cascades bienfaisantes, visent à assurer l'influence positive des esprits sur le monde des vivants.
Londres est une ville qui, à bien des égards, est à l'avant-garde des tendances. La jeunesse anglaise, par son esprit revendicateur et anticonformiste, a plus d'une fois entrainé l'Europe puis le monde occidental à sa suite. Aujourd'hui, Londres abrite une impressionnante communauté d'adeptes des modifications corporelles et du perçage. Philippe Desrosiers rencontre des artistes de cette industrie ainsi qu'un homme qui a poussé l'idée de modification corporelle un peu loin.