Mardi 11 octobre 2005. Eric Boisseranc rentre chez lui, à Chazay d’Azergues, un petit village du Beaujolais, un peu plus tôt que d’habitude. Il est 17.00. Marine, sa fille de vingt ans, est déjà là. Sa voiture est garée dans l’allée. En entrant, Eric aperçoit des lueurs dans la pénombre du salon. Marine a laissé les volets fermés, pour pouvoir regarder la télé. Elle n’a peut-être pas entendu son père rentrer. Il l’appelle. Pas de réponse. Intrigué, Eric Boisseranc descend les quatre marches qui mènent au salon. A quelques pas de lui, à côté de la cheminée, il voit une flaque rouge sombre. Il se rapproche encore. Et hurle. Marine est là, allongée derrière le canapé, elle a été poignardée à plusieurs reprises. Affolé, Eric appelle un ami médecin à Chazay, en lui disant de venir le plus vite possible. Mais il est déjà trop tard. Marine a succombé à ses blessures. Pas de trace d’effraction, pas de vol, pas d’agression sexuelle. Le meurtrier a pris beaucoup de précaution et n’a pas laissé beaucoup d’indice derrière lui. Pas d’ADN, pas d’empreinte digitale, tout juste une trace de pas ensanglantée sur le sol. Dans sa fuite, il prend tout de même le temps d’emporter le portable de la victime et le téléphone fixe de la maison. Marine Boisseranc est une jeune femme sans histoire. Étudiante en deuxième année de BTS comptabilité à Villefranche-sur-Saône, elle a deux petits frères dont elle est très proche. Grande blonde aux yeux bleus, c’est une jolie fille qui a beaucoup d’amis. Personne autour d’elle ne comprend ce qui a pu se passer et qui aurait pu lui en vouloir. Depuis quatre ans, la gendarmerie en charge du dossier a envisagé de très nombreuses pistes. Tueur opportuniste, vagabond, proche de la victime, ancien petit ami, ami, tueur en série… Aucune n’a pour le moment porté ses fruits. L’affaire Marine Boisseranc reste non élucidée.