Vers midi, le samedi 28 décembre 1996, le facteur de Blanzy, une petite commune de Saône-et-Loire, s’engage dans un petit chemin goudronné qui conduit à la ferme du lieu-dit de l’étang d’Ogle. Au bout de quelques mètres, il aperçoit un corps étendu dans le fossé gelé qui borde la route. Il se précipite à la ferme pour prévenir les secours. Ces derniers arrivent rapidement sur place. Le cadavre est rapidement identifié. Il s’agit de Christelle Blétry, 20 ans, une jeune femme sans histoire qui habite à deux kilomètres de là. Christelle a été assassinée. L’autopsie permet de déterminer qu’elle a été poignardée 123 fois. Elle n’aurait pas subi d’agression sexuelle et se serait défendue jusqu’à son dernier souffle. Son ou ses assassins se sont acharnés sur elle avant de l’abandonner sur ce chemin. La veille de sa mort, Christelle, étudiante en section sanitaire et sociale, quitte le domicile familial à 19 h 30 pour aller passer la soirée chez un ami, qui occupe un studio dans le centre de Blanzy. Quatre garçons et une fille sont présents. Ensemble, ils regardent une cassette vidéo. Vers 23 h 45, Christelle les quitte pour rentrer chez elle à pied, comme à son habitude. Avant de quitter les lieux, Christelle a dit à ses amis qu’elle avait peur. Personne ne l’a prise au sérieux et elle est donc partie seule. Christelle n’arrivera jamais chez elle. Que s’est-il passé sur le chemin qui devait la ramener chez elle ? Qui a-t-elle pu croiser ? Qui pouvait nourrir à son encontre une rage telle qu’il ait fallu la poignarder à 123 reprises ? Connaissait-elle son agresseur ? Où a-t-elle été agressée ? Depuis dix ans, cette affaire demeure un mystère, ces questions sans réponse. Par ailleurs, ce crime s’inscrit dans une macabre liste de plusieurs assassinats non élucidés de jeunes femmes qui ont eu lieu dans cette région de Saône-et-Loire. Est-il possible de rapprocher ces homicides et