Sous le regard des plus grands spécialistes du peintre de la Renaissance, les tableaux de Raphaël semblent changer de nature. Du statut d’œuvre d’art, ils passent à celui de vieil objet fragile, fissuré, craquelé, retouché, voire… repeint. Cinq cents ans après leur réalisation, nous allons les redécouvrir et apprendre à voir ce qui n’est pas fait pour être vu.
Où se cache la femme du Philosophe de Rembrandt ? Pourquoi Bethsabée a-t-elle deux visages ? Rembrandt a-t-il peint son Boeuf écorché comme une enseigne de boucher ? On peut dire de la plupart des grands chefs-d'œuvre du Louvre que ce qu'on ne sait pas dépasse de très loin ce qu'on sait de façon sûre. Des énigmes et des doutes que les conservateurs et les experts, dont c'est le menu quotidien, aiment en général garder pour eux, de peur sans doute de semer la panique.
En mai 2008, Stan Neumann a filmé la Journée d'études Poussin au musée des Beaux-Arts (MBA) de Lyon. Le clou de la journée fut la confrontation en direct entre « La Fuite en Egypte » récemment achetée par le Louvre et le MBA de Lyon, et une autre version de « La Fuite en Egypte », qui jusque là avait été tenue pour authentique mais que la version « Louvre/Lyon » reléguait au statut de copie.
Il y a un paradoxe Watteau. Le peintre des « fêtes galantes » a été reconnu de son vivant, et pourtant toutes ses grandes œuvres sont entourées de mystère, et posent des questions non résolues quant à leur origine, leur sens et leur histoire. Watteau est aujourd’hui un des peintres français sur lequel on a le plus écrit et en même temps celui qui reste le plus mystérieux. Peut être parce qu’il a voulu tout le temps dissimuler ses intentions, qu’il s’est voulu ambigu et qu’il ne s’est jamais livré.
Génie universel, inventeur et philosophe de la Renaissance, Léonard de Vinci (1452-1519) a beaucoup voyagé, beaucoup écrit, beaucoup inventé, mais il a peu peint. Une quinzaine de tableaux seulement, mais une quinzaine de chefs d’œuvre. Le musée du Louvre en compte sept – la plus importante collection de Vinci au monde. Elle comprend « La Belle Ferronnière », « La Sainte Anne », « La Joconde » ou encore « Le Saint Jean Baptiste », et permet par sa diversité de parcourir l’ensemble de la carrière de ce peintre d’exception.